La police du Capitole a servi de «guide» au chaman de QAnon le 6 janvier: Tucker Carlson

Auparavant secrète, la vidéo du 6 janvier montre également que le provocateur Ray Epps a menti aux enquêteurs

Par Joseph M. Hanneman
9 mars 2023 12:23 Mis à jour: 10 mars 2023 08:41

La figure emblématique de l’incursion du 6 janvier – le prétendu « chaman de QAnon » Jacob Chansley – a été escorté pacifiquement par la police à travers le Capitole ce jour‑là. C’est ce qu’affirme l’animateur de Fox News Tucker Carlson le 6 mars dans sa première émission spéciale basée sur l’accès exclusif à 41.000 heures de vidéos de sécurité du Capitole qui n’avaient jamais été visionnées jusqu’à présent.

Tucker Carlson présente une vidéo de sécurité CCTV montrant Jacob Chansley marchant calmement dans le Capitole le 6 janvier 2021.

Selon lui, non seulement la police n’a pas essayé d’arrêter Chansley, mais elle l’a escorté.

« Pratiquement chaque moment passé à l’intérieur du Capitole a été filmé », explique Tucker Carlson au public. « L’enregistrement montre que la police du Capitole n’a jamais arrêté Jacob Chansley. Ils l’ont aidé. Ils lui ont servi de guides. »

« Les agents de la police du Capitole l’ont conduit à de multiples entrées et ont même essayé d’ouvrir des portes verrouillées pour lui », poursuit‑il. « Nous avons dénombré au moins neuf officiers se trouvant à portée de main de Jacob Chansley, qui n’est pas armé. »

« Aucun d’entre eux n’a même essayé de le ralentir. Jacob Chansley avait compris que la police du Capitole était son alliée. La vidéo le montre en train de les remercier dans une prière sur le sol du Sénat ».

Tucker Carlson explique que ses producteurs ont passé trois semaines à Washington avec un « accès illimité » aux vidéos de sécurité, grâce au président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy (Pati républicain‑Californie). Une grande partie de l’énorme cache vidéo n’était pas pertinente, comme les images de salles vides. Les producteurs ont utilisé les ordinateurs du Capitole pour cibler les moments et les lieux pertinents.

Les médias traditionnels et une grande partie de l’establishment démocrate ont fait de Jacob Chansley une caricature pendant et après le 6 janvier 2021. Se promenant torse nu, paré d’une coiffe en fourrure d’animal avec des cornes et portant une lance à laquelle est attaché un drapeau américain, le chaman est rapidement devenu l’homme le plus connu des États‑Unis.

En septembre 2021, Jacob Chansley a accepté de plaider coupable à un chef d’accusation pour entrave à une procédure officielle. Il a été condamné par le juge de district Royce Lamberth à 41 mois de prison en novembre 2021. Les procureurs avaient demandé une peine de 51 mois.

« Il devrait être tué »

Jacob Chansley n’a pas été accusé de violence le 6 janvier. Il n’a pas vandalisé le bâtiment. Il est monté à la tribune du Sénat américain et a arpenté les couloirs du Capitole. Pourtant, il a écopé de l’une des plus longues peines de prison parmi les plus de 1000 accusés du 6 janvier.

« Comparez la réalité de ce que Jacob Chansley a fait au Capitole le 6 janvier – les faits indiscutables enregistrés sur vidéo, dont certains n’ont jamais été vus auparavant – avec la représentation de Jacob Chansley que vous avez vue dans les médias pendant plus de deux ans », explique Tucker Carlson. « ‘C’est un terroriste’, ont‑ils dit. Il devrait être tué. »

Les procureurs ont plaidé pour une lourde peine pour Jacob Chansley parce qu’ils ont soutenu qu’il avait encouragé les gens à venir à Washington le 6 janvier pour exposer de prétendus traîtres au sein du gouvernement, pour « arrêter le vol » et arrêter l’agenda des hommes politiques corrompus.

Une fois que le président Donald Trump a diffusé une vidéo demandant aux manifestants d’être pacifiques et de quitter le Capitole des États‑Unis le 6 janvier, Jacob Chansley a utilisé un mégaphone pour exhorter tout le monde à rentrer chez soi, ont montré des vidéos libres d’accès.

Jacob Chansley, le soi-disant « chaman de QAnon » (Département de la justice des États-Unis/Capture d’écran via d’Epoch Times).

« Je me trouvais sur le parquet du Sénat, assis dans le fauteuil de Biden », raconte Jacob Chansley à l’émission française « Quotidien », dans l’après‑midi du 6 janvier. « C’était amusant. »

« Les communistes et les mondialistes nous livrent un combat spirituel », ajoute‑t‑il. « Ils mènent ce combat spirituel en profanant nos espaces sacrés. Le Sénat est un espace sacré. C’est une chambre conçue pour harmoniser la vérité, et ce qui l’a rempli pendant des décennies, ce sont des mensonges et des trahisons. »

« J’ai donc fait une prière à l’intérieur de cette chambre », a‑t‑il confié à la journaliste Laura Geisswiller. « J’ai dit une prière à l’intérieur du Sénat, une prière qui bannit tout mal, une prière qui accueille le Divin Créateur, Dieu, dans nos vies et dans le Sénat une fois de plus. »

« Ray Epps a menti »

Un autre élément important de l’émission spéciale de Fox est que le mystérieux provocateur du 6 janvier, Ray Epps, aurait menti aux enquêteurs de la commission spéciale de la Chambre des représentants sur le 6 janvier.

Ray Epps a déclaré à la commission spéciale du 6 janvier que lorsqu’il a envoyé un message à son neveu à 14h12 le 6 janvier, affirmant qu’il avait « orchestré » les manifestations et aidé à faire venir des gens au Capitole, il avait déjà quitté les lieux, a déclaré Tucker Carlson.

« Ce soir, nous pouvons vous dire qu’au minimum, Ray Epps a menti lors de son témoignage sous serment devant la commission du 6 janvier », assure Tucker Carlson. « Epps a déclaré que lorsqu’il a envoyé les SMS à son neveu, il avait déjà quitté le Capitole pour regagner sa chambre d’hôtel. Ce n’est pas vrai. »

Ray Epps encourage les manifestants à entrer dans le Capitole la nuit précédant le siège du 6 janvier 2021. (Villain Report/Capture d’écran via Epoch Times)

« Les images de surveillance que nous avons trouvées montrent qu’en fait, Ray Epps est resté au Capitole pendant au moins une demi‑heure de plus. Que faisait Ray Epps là‑bas ? Nous ne pouvons pas le dire, mais nous savons qu’il a menti aux enquêteurs ».

Le 5 janvier 2021, une vidéo virale montre Ray Epps en train d’encourager les manifestants à entrer dans le Capitole le lendemain. Le 6 janvier, il s’est tenu à l’Ellipse près de la Maison‑Blanche et a exhorté tout le monde à marcher vers le Capitole. Il se trouvait alors au premier point de passage des lignes de police près de la façade ouest du Capitole. Il a ensuite franchi les barricades avec la foule pour rejoindre un autre point de passage.

Ray Epps n’a jamais été arrêté ni inculpé. Il a toujours nié avoir travaillé comme agent secret ou informateur pour le gouvernement.

Tucker Carlson a gardé ses propos les plus virulents pour la Commission d’enquête du 6 janvier, aujourd’hui disparue, dirigée par le député Bennie Thompson (Parti démocrate‑Missouri), qu’il a accusée de mensonges et de tromperie.

Selon lui, le rôle de la commission « n’a jamais été d’enquêter sur quoi que ce soit. Il s’agissait de mettre en scène un procès‑spectacle fait pour la télévision. Dès les premiers instants, le ton des audiences a été presque comiquement surchauffé et polémique. Il n’y a pas eu une seule tragédie dans l’histoire des États‑Unis que les démocrates n’aient pas comparée aux manifestations du 6 janvier ».

La série de Carlson sur les enregistrements du 6 janvier se poursuivra le 7 mars avec une interview de l’ancien lieutenant de la police du Capitole des États‑Unis, Tarik Johnson, basée sur un reportage d’investigation d’Epoch Times.

Le lieutenant Johnson était en Floride la première semaine de mars pour enregistrer des interviews avec Tucker Carlson. Il devrait parler de la panne des communications radio au centre de commandement de la police du Capitole. De même, il devrait aborder le fait que la chef adjointe de la police de l’époque, Yogananda Pittman, n’a pas autorisé l’évacuation du Sénat des États‑Unis à plusieurs reprises.

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