L’ambassadeur d’Afrique du Sud retrouvé sans vie au pied d’un hôtel à Paris

Le ministre sud-africain de la Police, Nathi Mthethwa, avec la commissaire nationale de la Police, Phiyega, à Durban, le 7 février 2014.
Photo: STRINGER/AFP via Getty Images
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en France, Nathi Mthethwa, a été retrouvé sans vie au pied d’un hôtel parisien, a indiqué mardi le parquet de Paris. Plusieurs éléments laissent à penser qu’il s’agit d’un suicide, selon des sources proches de l’enquête.
Selon l’une de ces sources, le diplomate âgé de 58 ans traversait une période de dépression et aurait pu mettre volontairement fin à ses jours.
Les circonstances du drame
Nkosinathi Emmanuel Nathi Mthethwa, de son nom complet, avait « réservé une chambre au 22e étage, dont la fenêtre sécurisée a été forcée », a précisé le parquet. Le corps de l’ambassadeur a été « découvert à l’aplomb de l’hôtel » et un magistrat de permanence s’est immédiatement déplacé sur place.
La disparition du diplomate avait été signalée la veille par son épouse, qui avait alerté les autorités après avoir « reçu un message inquiétant de sa part dans la soirée ». L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Réactions officielles à Pretoria
À Pretoria, le gouvernement sud-africain a exprimé dans un communiqué sa « profonde tristesse », évoquant une « disparition prématurée » qui « n’est pas seulement une perte nationale mais est également ressentie au sein de la communauté diplomatique internationale ».
Homme de confiance de l’ancien président Jacob Zuma, Mthethwa occupait depuis février 2023 le poste d’ambassadeur en France. Il avait auparavant dirigé le ministère sud-africain des Arts et de la Culture de 2014 à 2019, puis celui des Sports, des Arts et de la Culture jusqu’en 2023.
Une figure de la lutte anti-apartheid
Nathi Mthethwa s’était également illustré sur la scène politique nationale en tant que haut responsable du Congrès national africain (ANC) entre 2007 et 2022. Ancien militant clandestin de l’aile militaire du mouvement, il avait été arrêté en 1989, pendant l’état d’urgence qui précéda la chute de l’apartheid en 1991.
En 2019, il avait notamment prononcé un discours très remarqué lors d’une cérémonie d’hommage au chanteur Johnny Clegg, dit le « Zoulou blanc », saluant « le courage et l’espérance » que sa musique avait insufflés à ceux qui luttaient contre l’oppression raciale.

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