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Le Département d’État américain appelle le PCC à mettre fin à sa campagne d’éradication du Falun Gong

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Des pratiquants de Falun Gong lors d'un événement commémorant les victimes du régime communiste chinois, sur le National Mall à Washington, le 11 juillet 2024.

Photo: Larry Dye/Epoch Times

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Durée de lecture: 10 Min.

Le Département d’État américain a appelé Pékin à mettre fin à sa campagne d’éradication du Falun Gong avant le 20 juillet, date qui a marqué le début de la persécution en 1999.
« Depuis plus de 26 ans, le PCC mène une campagne de répression contre les pratiquants de Falun Gong et leurs familles », a déclaré à Epoch Times un porte-parole du département.
« Nous appelons à nouveau le PCC à mettre fin à sa campagne visant à éradiquer le Falun Gong. »
On estime qu’entre 70 et 100 millions de personnes pratiquaient le Falun Gong en Chine à la fin des années 1990, et beaucoup d’entre elles attribuent aux valeurs de cette pratique et aux exercices méditatifs le mérite de les avoir aidées à devenir des personnes meilleures et en meilleure santé.
Le régime chinois, initialement favorable à cette pratique, a perçu sa popularité comme une menace pour son pouvoir. Le 20 juillet 1999, il a lancé une persécution nationale, recourant au travail forcé, à la torture et à d’autres formes de supplices pour contraindre les pratiquants à abandonner leur foi.
À ce jour, Minghui.org, un centre d’information sur la persécution du Falun Gong, a confirmé des milliers de décès grâce à des informations de première main. Le nombre réel de morts est difficile à vérifier, et probablement bien plus élevé, compte tenu du manque de transparence en Chine.
En outre, selon des enquêtes indépendantes, un nombre inconnu de personnes ont été tuées pour leurs organes, alimentant ainsi la lucrative industrie des transplantations du régime. Un tribunal indépendant de Londres a conclu en 2019 que les pratiquants de Falun Gong étaient la principale source d’approvisionnement d’organes.
La Chambre des représentants a adopté deux projets de loi cette année pour mettre fin aux abus : la loi sur la protection du Falun Gong et la loi sur l’arrêt des prélèvements forcés d’organes. Cinq États ont adopté des lois visant à décourager les résidents des États-Unis à se faire greffer des organes en Chine.
Les deux projets de loi fédéraux attendent d’être adoptés par le Sénat.
« Il faut voter là-dessus », a déclaré au média partenaire d’Epoch Times, NTD, le sénateur républicain Rick Scott, à propos de la législation.
Pour lui, il est « abject » que des prélèvements d’organes aient lieu.
M. Scott a souligné le décès récent dans des circonstances mystérieuses d’un étudiant en médecine chinois qui avait rassemblé une grande quantité de documents pour étayer l’allégation selon laquelle des prélèvements d’organes étaient pratiqués dans l’hôpital où il travaillait.
« Nous devons dire au gouvernement chinois que nous n’accepterons pas cela », a insisté M. Scott.

Le secrétaire d’État Marco Rubio assiste à une réunion au Centre des congrès de Kuala Lumpur, le 11 juillet 2025. (Mandel Ngan/Pool/AFP via Getty Images)

L’actuel secrétaire d’État Marco Rubio, qui s’est exprimé ouvertement sur les abus du régime contre le Falun Gong, était le principal promoteur de la loi sur la protection du Falun Gong en tant que sénateur lors du Congrès précédent.
« La Chine communiste a pu mener une campagne de malveillance généralisée en toute impunité », a déclaré M. Rubio en 2024. « Les États-Unis ne toléreront pas ces pratiques. »
En mai, M. Rubio a déclaré que le Département d’État aiderait « de toutes les manières possibles » à faire aboutir le projet de loi contre le prélèvement forcé d’organes, lors d’une audition devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.
Le représentant républicain Brian Babin a décrit le prélèvement forcé d’organes comme étant « au-delà de la compréhension humaine ».
« C’est pire que tout ce que j’ai jamais entendu », a-t-il déclaré à Epoch Times le 15 juillet. « Avoir des gens en prison – des objecteurs de conscience, des prisonniers d’opinion, des prisonniers politiques – et ce régime a leurs groupes sanguins, leurs types de tissus, et quelqu’un commande un organe, et ils vont là-bas et forcent cette personne à donner un organe, et elle perd la vie. »
« C’est au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer. Et c’est une opération qui coûte des milliards et des milliards de dollars. »
Répression sur le sol américain
La répression visant les pratiquants de Falun Gong dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, s’est récemment intensifiée, motivée par une instruction de 2022 du dirigeant du régime chinois Xi Jinping, ont expliqué des lanceurs d’alerte.
Les éléments clés de la nouvelle stratégie menée par le ministère chinois de la Sécurité d’État, organe du régime chargé du renseignement extérieur et des activités subversives, consistent à diffuser de fausses informations sur le Falun Gong via les réseaux sociaux et les médias occidentaux. Une autre tactique consiste à instrumentaliser le système judiciaire américain contre le Falun Gong et les entités qui lui sont liées, ainsi qu’à inciter le gouvernement américain à ouvrir des enquêtes.
Dans une affaire très médiatisée, deux agents chinois ont été condamnés pour avoir tenté de corrompre un fonctionnaire de l’IRS (l’Internal Revenue Service est une agence du gouvernement fédéral des États-Unis collectant l’impôt sur le revenu et des taxes diverses) afin de révoquer le statut d’exonération fiscale de Shen Yun Performing Arts, une compagnie de danse et de musique classique chinoise fondée par des pratiquants de Falun Gong pour présenter « la Chine avant le communisme ».
Ce complot a été déjoué par des agents infiltrés du FBI.

Des pratiquants de Falun Gong participent à un défilé pour célébrer la Journée mondiale du Falun Dafa et appeler à la fin de la persécution en Chine, à New York, le 10 mai 2024. (Samira Bouaou/Epoch Times)

La communauté du Falun Gong dans son ensemble a également été la cible de plus de 140 menaces depuis 2024. Celles-ci incluent des menaces d’agression physique, d’attentats à la bombe et d’autres formes de violence visant à perturber les activités qui sensibilisent à la persécution de la part du régime.
Au début de l’année, une alerte à la bombe a entraîné l’évacuation du centre John F. Kennedy des Arts de la scène, à Washington, le jour de l’ouverture du spectacle de Shen Yun, suscitant une condamnation de la Maison-Blanche.
Le représentant républicain Michael McCaul, qui présidait auparavant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a déclaré qu’une telle agression est inhérente à la nature du régime.
« Ils détestent le Falun Gong. Ils détestent ceux qui parlent de la Chine d’avant [le régime communiste] », a-t-il déclaré à NTD.
À la veille d’un rassemblement du Falun Gong à Washington le 17 juillet, le représentant démocrate Johnny Olszewski a déclaré qu’il était reconnaissant envers tous ceux qui « prenaient le temps de dénoncer et de s’opposer pacifiquement » aux abus perpétrés par le régime chinois.
« C’est à la fois la bonne chose à faire du point de vue des droits de l’homme » et pour « garantir les intérêts américains à long terme », a-t-il indiqué à NTD.

Le représentant Chris Smith (Parti républicain – New Jersey), coprésident de la Commission exécutive du Congrès sur la Chine, écoute lors d’une conférence de presse sur la loi visant à mettre fin au prélèvement forcé d’organes, adoptée par la Chambre des représentants, au Capitole à Washington, le 7 mai 2025. (Madalina Vasiliu/Epoch Times)

Les législateurs envisagent de plus en plus le commerce comme une arme potentielle pour répondre aux violations des droits de l’homme commises par Pékin.
« Tout devrait être une question de droits de l’homme », a déclaré à NTD le sénateur républicain Tommy Tuberville.
Le représentant républicain Chris Smith a acquiescé, qualifiant le commerce de « meilleure arme dont nous disposons avec une économie exportatrice comme la Chine ».
« Quand on veut, on peut », a lancé M. Smith à Epoch Times.
Si, en raison des droits de l’homme, les exportations chinoises ne trouvent pas de débouchés aux États-Unis, le régime sera contraint de changer, a-t-il estimé.
Eva Fu est rédactrice pour Epoch Times à New York spécialisée dans les relations entre les États-Unis et la Chine, la liberté religieuse et les droits de l'homme.

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