Le « mètre carré ressenti », un nouveau terme vendeur sans aucune valeur juridique

Par Robin Lefebvre
2 février 2023 15:38 Mis à jour: 2 février 2023 15:38

Une nouvelle mention apparue dans une annonce de vente d’un bien immobilier a engendré une polémique. Celle-ci met en avant un studio situé dans le 9e arrondissement de Paris avec une dimension de « 11,53 m2 loi Carrez » mais vantant une superficie totale de « 16 m2² ressentis ».

Un nouveau terme étonnant mais sans aucune valeur juridique. Une annonce immobilière mise en ligne fin décembre a provoqué l’hilarité sur les réseaux sociaux, rapporte CNews.

Vendu 168.000 euros sur le site Logic-Immo, l’appartement présenté comme faisant 24 m2 est situé « en plein cœur du célèbre quartier Saint-Georges, proche de l’Opéra de Paris et des Galeries Lafayette », selon l’annonce. Il dispose d’un séjour, d’une kitchenette et d’une chambre en mezzanine dans les combles.

Jusqu’ici, rien d’étrange, mais la suite de l’annonce a de quoi surprendre: le bien a été présenté comme mesurant « 23,55 m2 au sol, 11,53 m2 loi Carrez, et 16 m2 ressentis ».

Or, cette nouvelle notion n’a pas la moindre valeur juridique car seule la loi Carrez, entrée en vigueur en 1996, fait foi pour un achat immobilier dans une copropriété. Cette dernière permet d’éviter la surestimation d’un bien en obligeant le vendeur à déclarer la surface privative exacte du logement.

Une annonce qui a bien fait rire

Surpris par cette expression nouvelle inventée par les agents immobiliers pour vendre un bien, les internautes ont préféré le prendre sur le ton de l’humour. Certains ont demandé avec ironie s’il y avait « aussi la différence entre prix et prix ressenti ? »

D’autres ont mêlé l’humour et l’actualité en comparant les différences de m2 réels et annoncés aux chiffres des diverses manifestations, comme celles de la réforme des retraites. « 30 m2 selon la police, 8 m2 selon les manifestants », a plaisanté un internaute sur Twitter.

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