Le PCC se débarrasse d’un rapport publié dans des médias d’État qui soulève des inquiétudes au sujet du vaccin Covid-19 sur Internet

Par Nicole Hao
2 septembre 2020 17:43 Mis à jour: 2 septembre 2020 17:43

Dans le cadre de la course à la mise au point d’un vaccin contre le virus du PCC, des spécialistes ont récemment informé les médias publics chinois des risques d’une réaction indésirable connue sous le nom de mécanisme de facilitation de l’infection par des anticorps (Antibody-dependant enhancement ou ADE en anglais), mais en quelques heures, le rapport a été supprimé et les rediffusions ont été effacées d’Internet.

Le corps humain produit des anticorps après avoir contracté un virus. Les scientifiques ont découvert que certains virus peuvent manifester un ADE, ce qui signifie que les anticorps déclenchés par la première infection pourraient relier la seconde souche virale à des récepteurs sur les cellules immunitaires – permettant ainsi au virus de pénétrer dans les cellules immunitaires.

Cela pourrait amener un patient infecté par une souche de virus à supporter une récidive plus grave de la maladie s’il est infecté par une deuxième souche plus tard.

Comme les vaccins fonctionnent en contenant des toxines ou des protéines de surface d’une bactérie ou d’un virus, qui stimulent le système immunitaire de l’organisme pour reconnaître l’agent pathogène comme une menace et produire des anticorps pour le détruire, le potentiel d’ADE est souvent pris en compte lors de la conception des vaccins.

Rapport chinois

Lors d’un reportage réalisé le 30 août, le service d’information de Yicai a interviewé quatre spécialistes chinois sur le risque d’ADE du virus du PCC, communément appelé le nouveau coronavirus.

Un spécialiste anonyme du Centre clinique de santé publique de Shanghai a déclaré : « Nos dernières recherches ont révélé que le nouveau coronavirus présente un syndrome d’ADE, et le pourcentage n’est pas négligeable. »

Un chercheur qui travaille dans un laboratoire de Yisheng Biopharma, une entreprise qui développe des vaccins Covid-19, à Shenyang, en Chine, le 10 juin 2020. (NOEL CELIS/AFP via Getty Images)

Jin Dong-yan, virologiste et professeur à l’université de Hong Kong, a également déclaré à Yicai que le virus du PCC pourrait être porteur de l’ADE. Il a cité comme preuve du danger des cas récents de patients guéris qui ont ensuite été testés à nouveau positifs pour le Covid-19.

Il a cité un cas particulier survenu aux États-Unis. Selon le Nevada Independent, un habitant du Nevada âgé de 25 ans a été à nouveau testé positif au Covid-19 le 6 juin, 48 jours après son premier test positif. Les deux échantillons de virus prélevés sur le patient aux mois d’avril et de juin sont différents, le patient a présenté des symptômes graves après la deuxième infection.

« Le patient avait des anticorps lorsqu’il était dans un état grave [lors de la deuxième infection], ce qui signifie que les symptômes ont pu être causés par son système immunitaire. Il y a une possibilité d’ADE », a déclaré Jin Dong-yan.

Le 31 août, le directeur du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), Gao Fu, a répondu au rapport de Yicai et a déclaré que la question de savoir si le virus du PCC était à l’origine de l’ADE n’était toujours pas résolue.

Une étude publiée dans la revue scientifique Nature du 5 juin a conclu que « la question de savoir si le CoV-2 du SRAS peut provoquer des effets de l’ADE reste ouverte », mais « étant donné que l’ADE a été observé avec le CoV du SRAS, qui lui est étroitement lié », des études supplémentaires doivent être menées sur les effets de l’ADE. SARS-CoV-2 est le nom scientifique complet du virus qui cause le Covid-19, tandis que SARS-CoV est le nom du virus qui cause le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).

L’étude a également averti que, comme « certaines conceptions de vaccins sont plus susceptibles d’induire des réponses immunitaires à l’ADE que d’autres », les chercheurs devraient « procéder avec prudence » dans la mise au point des vaccins pour le Covid-19.

Vaccins chinois

Malgré le manque de recherches concrètes, le régime chinois va de l’avant avec les essais de vaccins du Covid-19. Le 28 août, les médias publics chinois Xinhua ont rapporté que trois entreprises chinoises réalisaient des essais cliniques de phase 3, et qu’un fabricant procédait à des tests sur plus de 30 000 personnes vivant dans des pays du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est.

Les entreprises publiques chinoises et l’armée ont également mandaté certains employés et soldats pour participer à des essais pour le vaccin.

Un chercheur du Centre d’innovation avancée pour la génomique de l’Université de Pékin effectue des tests dans son laboratoire à Pékin, en Chine, le 14 mai 2020. (WANG ZHAO/AFP via Getty Images)

Tang Jingyuan, commentateur des affaires chinoises basé aux États-Unis et ancien médecin, a déclaré que la pression exercée par le régime chinois était irresponsable et revenait à traiter les citoyens chinois « comme des souris de laboratoire ».

« Le régime chinois désire vivement être le premier à disposer d’un vaccin homologué. Il doit utiliser le vaccin comme un outil politique pour gagner le soutien des pays en développement et aussi pour concurrencer les pays développés », a déclaré M. Tang.

Le rapport Yicai a déclenché une vive polémique en ligne en Chine avant d’être supprimé.

« Le régime chinois ne veut pas que l’opinion publique anéantisse son plan. C’est probablement la raison pour laquelle les autorités ont rapidement retiré l’article », a ajouté M. Tang.

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