Le saviez-vous ? La vie (re)commence à 65 ans

Réaliser que nous sommes mortels peut nous faire chérir nos dernières décennies

Par Bruce Horovitz, Kaiser Health News
5 novembre 2018 18:51 Mis à jour: 2 mai 2023 20:25

J’étais convaincu que je deviendrais adulte à l’âge de 21 ans. Mais, maintenant, je suis certain que le fait d’avoir 65 ans a été le moment décisif qui m’a finalement fait grandir.

Je suis heureux comme un roi d’avoir 65 ans et d’être en vie. Pas seulement vivant et respirant, mais activement engagé à faire les bons choix pour cette prochaine étape.

« Nous entrons dans cette phase de la vie sans manuel ou quoi que ce soit d’équivalent à des institutions comme l’école primaire et l’université qui préparent les jeunes à l’âge adulte », confie James Firman, PDG du Conseil national sur le vieillissement, qui a eu 65 ans il y a deux ans. « Il n’y a vraiment rien pour nous préparer à la transition vers cette nouvelle phase de la vie. »

Bruce Horovitz, qui fait du bénévolat chaque semaine pour le Centre d’aide alimentaire d’Arlington (Virg.), tient un kiosque pour recruter des élèves bénévoles lors d’un événement au lycée George Mason à Falls Church, en Virginie. (Source : Marybeth Connelly/Falls Church City Public Schools)

 

M. Horovitz fait deux promenades de 45 minutes par jour avec son chien, Shadow. (Source : Evelyne Horovitz)

C’est à 65 ans que beaucoup d’entre nous réalisent qu’ils sont mortels. « C’est à ce moment que nous commençons à penser à nos 20 à 30 prochaines années », souligne le Dr Ardeshir Hashmi, directeur du Centre de gériatrie de la Cleveland Clinic. « C’est quand on se demande : ‘Comment puis-je investir judicieusement mes dernières décennies ?’ »

Eric Tyson, auteur de Personal Finance After 50 for Dummies, émet la théorie que l’un des courants sous-jacents les plus puissants de l’âge de 65 ans est la façon dont il affecte la vie professionnelle de tant de gens. C’est lorsque la majorité d’entre eux passent d’un emploi à temps plein à un emploi à temps partiel – ou ne travaillent plus du tout, dit-il. « Le meilleur scénario, c’est quand ce changement peut s’étaler sur plusieurs années au lieu de se produire d’un seul coup. »

C’était le cas pour moi. Les choses ont commencé à changer à l’âge de 62 ans, lorsque j’ai racheté USA Today, où j’avais travaillé pendant plus de 20 ans comme journaliste marketing. Je suis maintenant journaliste indépendant et consultant en formation médiatique.

Donc, à 65 ans, la seule chose que j’ai choisi de reporter d’au moins quelques années, c’est la retraite. Bien que 65 ans demeure l’âge de la retraite le plus courant, de plus en plus de gens brisent cette tradition, souligne Jean Setzfand, vice-président principal des programmes de l’AARP.

Appelez ça vivre avec un but

Avoir 65 ans n’est pas seulement un prolongement de l’âge moyen. C’est un nouveau chapitre de la vie qui attend d’être écrit. « C’est une nouvelle étape de la vie qui nous rappelle que nous n’avons pas une éternité à vivre », dit M. Firman.

Il y a une dizaine d’années, à 56 ans, M. Firman a subi un quintuple pontage. Son père, son grand-père et son oncle sont tous morts d’une maladie cardiaque dans la quarantaine ou la cinquantaine.

M. Firman n’est pas bouleversé par les gènes familiaux dont il a hérité. Au lieu de cela, il célèbre sa survie. Lorsqu’il a eu 65 ans, il y a deux ans, il a dit qu’il s’est rendu compte que le véritable but du vieillissement était de faire du monde un endroit meilleur. « La vie est un don », dit-il. « Le succès dans la vieillesse commence par une attitude de gratitude. »

Il semble que M. Firman et moi ayons un trait commun : nous avons tous les deux grandi à 65 ans.

Bruce Horovitz est journaliste indépendant pour Kaiser Health News. Le reportage de ces sujets par KHN est soutenu par la John A. Hartford Foundation et The SCAN Foundation

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