L’Éducation nationale demande aux collégiens s’ils sont homme, femme ou « autre » dans un test d’anglais

Par Emmanuelle Bourdy
7 avril 2022 18:02 Mis à jour: 7 avril 2022 18:02

Dans un test d’anglais, proposé à des collégiens de troisième dans les établissements français, les élèves devaient indiquer leur sexe, à savoir masculin, féminin ou pouvaient également cocher « autre ». Le ministère de l’Éducation nationale a reconnu qu’il s’agissait d’une erreur.

Un test obligatoire d’anglais, intitulé Ev@lang collège, a été soumis aux 800 000 élèves de troisième des collèges français. Dans la partie réservée à l’identification de l’élève était stipulé le sexe. Mais en plus des mentions habituelles « féminin » et « masculin », une troisième case intitulée « autre » y était ajoutée. Cette option supplémentaire a suscité de nombreuses réactions d’indignation, le ministère de l’Éducation nationale ayant fait l’objet de plaintes téléphoniques en quantité. L’association Juristes pour l’enfance a elle aussi dénoncé ce fait dans un communiqué.

Un prétexte pour véhiculer « une idéologie remettant en cause la binarité des sexes »

Ce test, que les élèves doivent réaliser avant le 22 avril prochain, est obligatoire et compte pour le brevet. Il est proposé par la plateforme de la fondation France Éducation International, cet organisme étant placé sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale. Le but de ce questionnaire est de « situer le niveau des élèves au regard du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) avant leur entrée en classe de seconde », précise le site de l’Éducation nationale.

De son côté, l’association Juristes pour l’enfance a jugé « inadmissible », selon ses propres termes exprimés dans un communiqué paru le 1er avril 2022, « qu’un test d’anglais soit l’occasion et le prétexte pour véhiculer auprès de jeunes collégiens une idéologie remettant en cause la binarité des sexes et l’existence de deux sexes, homme ou femme, idéologie sans le moindre fondement scientifique et à l’encontre de l’évidence comme de l’expérience la plus commune ».

L’impossibilité « de déterminer le sexe d’une personne est une situation d’exception »

Le communiqué de l’association qualifie de « violence », le fait que les jeunes soient sommés de « choisir un sexe qui ne serait ni homme ni femme ». Cela entraîne « doutes, inquiétudes et perte de repères, d’autant plus qu’ils sont sollicités dans le cadre scolaire et que l’idéologie ainsi promue est en quelque sorte validée par l’institution elle-même », est-il mentionné.

« Le fait que, dans des cas exceptionnels, il soit difficile voire impossible de déterminer le sexe d’une personne est une situation d’exception qui, selon la loi, relève de la compétence des centres des maladies rares et ne remet en rien en cause la pertinence de la binarité des sexes », développe encore le communiqué, qui a demandé au ministre de l’Éducation nationale « de corriger sans délai ce test ».

Le ministère de l’Éducation nationale a admis qu’il s’agissait d’une « erreur » et a retiré la proposition « autre » de ce test, ce dont s’est félicité l’association Juristes pour l’enfance, qui demande en outre au gouvernement d’agir avec « la plus grande vigilance ». Pour elle, « cet évènement révèle l’urgence de préserver la jeunesse des obsessions que certains adultes avides de déconstruction veulent leur imposer ».

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