Logo Epoch Times

Les cures thermales peinent à retrouver leur fréquentation d’avant-Covid

top-article-image

"En 2022, 437.000 curistes ont suivi une cure thermale médicalisée".

Photo: : RAYMOND ROIG/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

La fréquentation des cures thermales françaises s’est améliorée en 2022 après deux années plombées par la crise du Covid, mais est encore loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant la pandémie, a détaillé jeudi l’organisme qui représente le secteur.
« En 2022, 437.000 curistes ont suivi une cure thermale médicalisée », a résumé dans un communiqué le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) jeudi à l’occasion de l’ouverture de son salon annuel, les Thermalies.
C’est une nette amélioration par rapport aux deux années précédentes, 2020 et 2021, pendant lesquelles la crise sanitaire du Covid avait contraint les établissements thermaux à fermer pendant de longues périodes.
Mais cela marque toujours un déclin de près d’un quart de la fréquentation par rapport aux années précédant la pandémie.
Les cures thermales sont proposées dans une centaine de villes disséminées en France. Malgré le scepticisme d’une large partie du corps médical, elles promettent de soigner diverses maladies grâce aux bienfaits supposés des eaux locales, ainsi que des programmes d’exercices physiques et de kinésithérapie.
Or, même si les établissements n’ont pas dû fermer en 2022, certains soins restaient encore interdits en début d’année. Il s’agissait de ceux qui rassemblent en lieu clos un nombre important de curistes, par exemple certains exercices de respiration.
Cette situation a pesé sur l’activité du secteur, même si celle-ci commence, depuis plusieurs mois, a retrouver ses niveaux d’avant-Covid.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Retrouver progressivement la fréquentation
« C’était une année de convalescence : on retourne progressivement à la normale mais la baisse est encore sensible », a résumé auprès de l’AFP Claude-Eugène Bouvier, directeur général du CNETh.
« Qu’en sera-t-il de l’avenir ? Ça, c’est très difficile à conjecturer », a-t-il poursuivi, espérant retrouver « au plus tard en 2024 » une situation semblable aux années précédentes la pandémie.
Le secteur, politiquement soutenu par un vaste réseau d’élus locaux, est prudent sur ses perspectives à cause de la crise actuelle du pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation généralisée.
« On a une faction de la patientèle qui n’est pas forcément très argentée et pour qui le reste à charge ou les frais d’hébergement et de transports peuvent être conséquents », selon M. Bouvier.
Les soins thermaux sont remboursés par la Sécurité sociale à hauteur de deux tiers de leur montant. Parmi les bonnes nouvelles pour le secteur, ce niveau est désormais garanti pour plusieurs années après la signature fin 2022 d’une nouvelle convention avec l’Assurance Maladie.