Les Oath Keepers n’ont jamais rien communiqué entre eux sur la prise d’assaut du Capitole, confirme un agent du FBI

Par Madalina Vasiliu
14 octobre 2022 12:30 Mis à jour: 14 octobre 2022 12:30

WASHINGTON – Un agent du FBI a déclaré le 11 octobre qu’il n’avait pas connaissance de communications directes impliquant les Oath Keepers [« Gardiens du serment »] prouvant concrètement qu’ils prévoyaient de prendre d’assaut le Capitole le 6 janvier et d’interférer avec la certification du vote du Collège électoral.

L’agent spécial du FBI, Justin Eller, témoignait dans le cadre du procès pour conspiration séditieuse contre quatre membres des Oath Keepers devant un tribunal fédéral de Washington. Un avocat de la défense a interrogé l’agent Eller sur les communications des membres et affiliés des Oath Keepers. À la question de savoir si ne serait‑ce qu’un seul message échangé parmi les Oath Keepers faisait mention d’un assaut du Capitole, M. Eller a répondu par la négative.

« Non », a‑t‑il répondu sans équivoque.

L’avocat de la défense a ensuite demandé s’il existait un quelconque message prouvant que les Oath Keepers prévoyaient d’empêcher la certification des votes électoraux le 6 janvier 2021.

« Non », a répondu M. Eller,et, après une pause, a ajouté, « directement ».

M. Eller était initialement chargé d’enquêter sur l’accusée Jessica Watkins en janvier 2021. Il a interrogé environ 20 à 30 personnes au cours de son enquête.

L’avocat de la défense David Fischer lui a demandé s’il préférait passer « beaucoup de temps » avant d’inculper quelqu’un ou « mener des enquêtes rapides et procéder à l’arrestation ». L’agent Eller a répondu qu’il n’avait pas de préférence.

« Je me contente de rassembler les informations, les faits et les preuves et de les remettre à mon superieur », a‑t‑il déclaré.

L’avocat de la défense s’est alors enquis sur les 20‑30 personnes questionnées par l’agent. Les a‑t‑il interrogées concernant les Oath Keepers. L’agent Eller a répondu par l’affirmative.

L’avocat a ensuite demandé : « Avez‑vous demandé s’ils avaient empêché la certification des votes électoraux ? » L’agent a répondu : « Oui, peut‑être. »

Le procureur Kathryn Rakoczy a montré au jury des messages de Jessica Watkins sur la plateforme Parler. Dans ces messages, Jessica Watkins invitait des personnes avec un passé militaire à s’entraîner avec elle. L’agent Eller a déclaré avoir récupéré ces messages grâce à un mandat de perquisition.

Le gouvernement a montré au jury les objets récupérés par le FBI dans la maison et la voiture de Jessica Watkins le 17 janvier 2021, notamment un casque avec des lunettes de protection, un gilet pare‑balles tactique, un spray au poivre, des gants et une radio.

Les procureurs ont également montré des photos de fusils trouvés dans sa propriété. Sur une photo prise le 6 janvier, on voit Jessica Watkins porter cet équipement présenté au jury. Mais l’agent Eller a confirmé que Jessica Watkins n’était pas armée le 6 janvier.

L’agent Eller a ensuite été interrogé sur Thomas Caldwell, un autre accusé. Il n’a vu aucune preuve d’équipement d’entraînement militaire chez Thomas Caldwell. Aucun agent du FBI interrogé à ce sujet n’a jamais trouvé de preuve que Thomas Caldwell détenait ce type d’équipement dans sa propriété.

L’avocate de la défense Juli Haller a ensuite interrogé un autre agent du FBI concernant un renseignement reçu le 25 novembre 2020 d’un ancien membre des Oath Keepers, Abdullah Rasheed. En novembre 2020, M. Rasheed a secrètement filmé une conférence téléphonique post‑électorale avec le chef des Oath Keepers, Stewart Rhodes, un des accusés. Lors de cette conférence, les participants auraient discuté de leur stratégie pour annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020.

L’agent spécial a déclaré concernant le traitement du renseignement : « Ignoré ? Non, mais classé pour y revenir plus tard. » Il a ajouté que le FBI recevait des dizaines de révélations par jour.

À la demande du procureur, l’agent spécial du FBI Byron Cody a lu divers messages texte entre les accusés et d’autres personnes. L’agent a confirmé avoir enquêté sur l’ensemble de ces messages. Il a convenu avec l’avocat de la défense que le gouvernement avait présenté ces messages texte dans un ordre chronologique incohérent.

L’avocat de la défense a également demandé à l’agent Cody s’il avait utilisé une fonction de recherche en enquêtant sur les communications des Oath Keepers pour filtrer les messages texte les plus pertinents pour son enquête. L’agent a nié : « Pas que je me souvienne. »

L’avocat de la défense lui a alors demandé s’il avait passé en revue les messages de Rhodes du 24 décembre 2020 concernant « l’envie de paix » et d’autres messages liés à la sécurité du 20 novembre, un mois auparavant. Les procureurs ont objecté aux questions, et après un aparté avec le juge, l’agent Cody n’a pas répondu.

Stewart Rhodes, Jessica Watkins, Thomas Caldwell, Kelly Meggs et Kenneth Harrelson sont accusés de conspiration séditieuse, de conspiration visant à entraver une procédure officielle, de complicité, de conspiration visant à empêcher un agent de s’acquitter de ses fonctions, de destruction de biens publics, de désordre civil et de falsification de documents.

Au 6 janvier 2021, Thomas Caldwell était un affilié des Oath Keepers, tandis que les autres accusés étaient des membres de l’organisation.

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