Élections de mi-mandat: un lobbyiste de Huawei verse des milliers de dollars aux candidats démocrates

Par Andrew Thornebrooke
4 novembre 2022 15:50 Mis à jour: 4 novembre 2022 18:50

Un lobbyiste d’une société chinoise considérée comme une menace pour la sécurité nationale a donné des milliers de dollars à au moins huit campagnes des candidats démocrates au Congrès des États-Unis.

Thomas Green, conseiller principal du cabinet d’avocats multinational Sidley Austin et principal lobbyiste du géant chinois des télécommunications Huawei, a personnellement versé de l’argent à huit campagnes démocrates au cours du mois dernier, selon les données d’OpenSecrets, un groupe à but non lucratif qui suit les dépenses politiques.

Les contributions ont été versées principalement à des candidats démocrates dans des États clés (swing States) ou dans lesquels le candidat démocrate était en difficulté.

L’argent a été transféré aux campagnes des candidats démocrates suivants : sénateur Mark Kelly (Arizona) ; sénateur Raphael Warnock (Géorgie) ; Cheri Beasley, juge en chef de la Cour suprême de Caroline du Nord qui brigue le siège au Sénat ; Mandela Barnes, lieutenant-gouverneur du Wisconsin qui brigue le siège de sénatrice ; membre de la Chambre des représentants Tim Ryan (Ohio) ; Glenn Ivey, qui se présente pour représenter le Maryland à la Chambre des représentants ; John Fetterman, lieutenant-gouverneur de la Pennsylvanie qui se présente pour un siège au Sénat ; et la sénatrice Catherine Cortez Masto (Nevada).

Thomas Green a fait partie de l’équipe de lobbying de Huawei depuis 2019, lorsque cette société a engagé Sidley Austin pour défendre ses intérêts en matière de contrôle des exportations, de commerce, de sanctions et de sécurité nationale.

À l’époque, l’administration Trump avait restreint la capacité de Huawei à faire des affaires avec le gouvernement américain en raison de ses liens avec le Parti communiste chinois et de ses tentatives de saper les mesures prévues dans le cadre de la politique étrangère des États-Unis.

Par la suite, en 2020, Huawei a été accusée d’avoir conspiré pour voler des secrets des nombreuses entreprises technologiques américaines et a finalement été déclarée menace pour la sécurité nationale par la Commission fédérale des communications.

Plus tôt cette année, l’administration Biden a lancé une autre enquête sur Huawei – et ce, à la suite d’indications que cette société a utilisé illégalement des tours de téléphonie cellulaire afin de collecter des données sur les installations militaires américaines et de les transmettre à l’État-parti chinois.

En outre, le mois dernier, le département de la Justice a annoncé plusieurs nouveaux procès contre des agents de renseignement chinois qui auraient essayé d’interférer dans l’affaire Huawei au nom du régime chinois et au profit de cette société.

Selon les documents juridiques, les agents chinois ont tenté de torpiller illégalement le procès contre Huawei en soudoyant un employé du gouvernement américain pour voler des documents top secret, notamment des listes de témoins, des détails sur les employés associés à l’affaire et des notes des procureurs, ce qui était susceptible de « causer de graves dommages à la sécurité nationale des États-Unis ».

Thomas Green a également défendu Rick Gates, ancien consultant politique et lobbyiste qui a plaidé coupable d’avoir fait de fausses déclarations dans le cadre du Russiagate – l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections américaines de 2016. Il a également plaidé coupable d’avoir fraudé le fisc en dissimulant des millions de dollars reçus lors du travail de consultant auprès des hommes politiques prorusses en Ukraine.

Ces informations ne sont que les dernières d’une liste croissante d’accusations contre des démocrates influents qui auraient des liens avec le régime chinois.

Par exemple, le mois dernier, le membre démocrate de la Chambre des représentants Don Beyer (Virginie) a été contraint de licencier un assistant du Congrès après une enquête révélant que cet employé avait tenté d’organiser des réunions avec des membres du Congrès à la demande de l’ambassade de Chine à Washington.

La gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, a été accusée le mois dernier d’avoir versé 715 millions de dollars de l’argent des contribuables à la succursale d’une société chinoise ayant des liens étroits avec le Parti communiste chinois. Mme Whitmer a défendu cette décision en la qualifiant de « développement économique ».

Epoch Times a demandé des commentaires à Thomas Green et à toutes les campagnes démocrates qui ont reçu ces fonds.

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