Si l’aéroport de Saint-Étienne Bouthéon n’est toujours pas fermé, c’est grâce à l’argent des collectivités. Car depuis 2017, il n’y a plus de vols commerciaux. Un plan de relance a été élaboré afin de lui redonner un second souffle.
L’aéroport de Saint-Étienne Bouthéon, situé à quinze minutes du centre de Saint-Étienne, n’accueille plus aucun vol régulier de voyageurs, mais seulement des jets privés pour des chefs d’entreprise ou des équipes de football. Il est par ailleurs utilisé ponctuellement par le Samu.
« Si je ferme cet aéroport, je récupère un million d’euros »
Situé à une heure de l’aéroport de Lyon, l’aéroport de Bouthéon est géré par un syndicat mixte regroupant la Métropole, le département et la CCI, rapporte Le Parisien. Son objectif était d’attirer les touristes dans la Loire, en leur offrant des vols low-cost subventionnés en grande partie par ces collectivités locales. En 2017, l’aéroport accueillait environ 150.000 voyageurs par an.
Depuis 2017, il coûte aux collectivités locales plus d’un million d’euros d’argent public par an. « Si je ferme cet aéroport, je récupère un million d’euros. Ce serait tellement facile. Mais je ne m’y résous pas », a expliqué à nos confrères Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne et président du syndicat mixte.
Les quatre objectifs du plan de relance
Un plan de relance a donc été élaboré par le syndicat mixte, dans l’espoir de conserver cet aéroport. Parmi ses objectifs, le plan prévoit de développer l’aviation commerciale vers certaines destinations (vols d’affaires), grâce à un avion-taxi de quatre places qui sera opérationnel dès le mois de mai. Le second objectif est de relancer les vols charters, dès la Pentecôte, en se rapprochant de voyagistes. Le troisième objectif de ce plan concerne le développement de nouvelles activités, comme par exemple une école de pilotage ou une soufflerie.
Un projet d’avions électriques s’inscrirait également dans ce plan de relance, avec la start-up Eenuee. Cette entreprise stéphanoise, qui travaille sur un prototype d’avion 100 % électrique, souhaiterait tester son projet de petits vols commerciaux électriques avec en perspective, le développement d’un avion électrique capable de se poser sur n’importe quel petit aérodrome, nous précise le média local if.
Si certains élus et entreprises veulent absolument maintenir cet aéroport et rester optimistes, d’autres en revanche estiment qu’il n’est pas viable depuis déjà trop longtemps.
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