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Manifestations: Amnesty alerte «sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives»

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Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

L’ONG Amnesty International s’alarme du « recours excessif à la force et aux arrestations abusives » dénoncé lors des manifestations en France contre la réforme des retraites, et appelle les autorités à « assurer la sécurité des manifestants ».
« Nous alertons sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias », a écrit Amnesty International France dans une série de tweets sur son compte Twitter.
« Alors que de nouvelles manifestations sont attendues dans toute la France, nous rappelons que les autorités françaises doivent veiller à ce que le droit de manifester soit respecté et garanti » et « assurer la sécurité des manifestants en évitant de recourir à une force excessive », ajoute Amnesty.

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« Utilisation abusive des matraques »
L’ONG demande également aux autorités françaises « l’interdiction de l’utilisation des grenades de désencerclement », au vu de la « dangerosité de ces armes dont les projectiles frappent de façon aléatoire les personnes ».
Amnesty dénonce en outre une « utilisation abusive des matraques » et relève que « plusieurs médias ont documenté le recours à des gaz lacrymogènes projetés directement sur des manifestants pacifiques pour disperser les manifestations sans systématiquement de possibilité de dispersion, et dans des quantités importantes ». Les matraques « ne doivent jamais être utilisées sur des personnes pacifiques, déjà maîtrisées ou en train de se disperser », souligne l’ONG.
« Après la mobilisation du 19 janvier, un manifestant a dû être amputé d’un testicule après avoir reçu un coup de matraque à l’entrejambe. Pourtant, il ne présentait aucun danger. D’autres utilisations abusives des matraques ont été signalées », rapporte l’ONG.
Dans un communiqué mardi, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a souligné « l’indispensable proportionnalité de l’usage de la force et la nécessité de saisir immédiatement les inspections en cas de manquement à la déontologie ». Depuis le 16 mars – date du recours par le gouvernement à l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer en force à l’Assemblée nationale sa réforme des retraites –, plusieurs centaines de manifestants ont été interpellés en France, leurs gardes à vue se soldant le plus souvent par un classement sans suite.
Selon Amnesty, le 16 mars, « 292 personnes ont été interpellées et mises en garde à vue » durant la manifestation place de la Concorde à Paris, dont « 283 sont ressorties libres ».