Marseille: la préfète de police annonce des mesures contre le trafic de drogue, l’immigration et la vente à la sauvette

Par Sarita Modmesaïb
20 janvier 2024 12:05 Mis à jour: 20 janvier 2024 12:05

Mardi 16 janvier, Frédérique Camilleri, préfète de police de Marseille, a annoncé prendre des mesures accrues afin de lutter contre le trafic de drogue, l’immigration ou encore les ventes à la sauvette dans le centre de la cité phocéenne.

En ce début d’année olympique pour la France et à quatre mois de l’arrivée de la flamme olympique dans le Vieux-Port à Marseille, l’heure est aux annonces visant à rassurer face à l’insécurité.

Une police de proximité dans l’hyper-centre

Faire du centre-ville « la vitrine d’une ville sûre, agréable et vivante », tel est l’objectif de Frédérique Camilleri pour cette année 2024, rapportent ainsi nos confrères du Figaro. Aussi a-t-elle rappelé la création en novembre dernier d’une brigade de dix policiers spécialement dédiés à la sécurité dans l’hyper-centre de la ville. Patrouillant à pied dans les rues de la ville aux heures d’ouverture, ces policiers assurent la sécurité des commerçants et des passants. Un système de « commissariat mobile » établi dans un fourgon, devrait venir renforcer ce dispositif.

La vente à la sauvette, particulièrement présente dans le quartier de Noailles, près du Vieux-Port devrait aussi connaître ses derniers jours, la brigade de police devant multiplier ses passages afin d’éradiquer cette pratique illicite qui vise à revendre, à même le sol, « des choses récupérées dans les poubelles, du trafic de médicaments ou de la vente à la sauvette de cigarettes », déplore Frédérique Camilleri.

« La vente à la sauvette est un de nos objectifs car il est particulièrement visible et impacte fortement le sentiment d’insécurité », renchérit Cédric Esson, directeur interdépartemental de la police nationale, qui précise être maintenant « dotés de moyens informatiques qui nous permettent de faire des verbalisations directement sur la voie publique ».

Immigration et trafics de drogues

Parallèlement, la préfète de police annonce faire de la lutte contre l’immigration clandestine une autre priorité. « Les étrangers sont responsables de 67% de la délinquance sur la voie publique à Marseille », martèle ainsi la préfète qui souligne toutefois que cette estimation est fondée sur « un rapide sondage » permettant « seulement de voir si quelqu’un est français ou pas, et non de savoir si la personne est en situation irrégulière ou régulière ».

Se reportant aux consignes du ministère de l’Intérieur, Frédérique Camilleri promet « une réponse administrative aux personnes en situation irrégulière qui, durant leurs gardes à vue, seront placées en centre de rétention administrative. »

Balles perdues de kalachnikov, points de deals près des écoles… Marseille s’est malheureusement distinguée ces derniers mois par ces faits divers  liés aux narcotrafiquants qui gangrènent la cité phocéenne. Dans le centre-ville, on se souvient encore de l’épisode récent du site Colbert de la faculté d’économie et de gestion de Marseille qui avait menacé de fermer du fait de l’insécurité créée par un point de deal en face de l’université. « Nous avons mis la présence statique de policiers devant la faculté, assure la préfète. Cette présence s’est prolongée plusieurs mois. Ça a évidemment ramené le calme aux abords immédiats de la faculté. Et j’ai demandé de rayonner autour de la faculté pour lutter contre le phénomène de report. Et c’est pour ça que, depuis plusieurs semaines, le dispositif s’est élargi autour de la Halle Puget ».

Ces annonces interviennent ainsi juste six mois avant le début des Jeux olympiques qui se tiendront dans plusieurs territoires métropolitains et ultramarins de France, Marseille accueillant l’intégralité des épreuves de voile.

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