Un médecin chinois refuse de renoncer à ses croyances et meurt victime d’un passage à tabac par des policiers

Par Nicole Hao
17 juillet 2020 16:44 Mis à jour: 18 mars 2021 01:10

Au moins 27 pratiquants de Falun Gong sont morts à cause des persécutions en Chine de janvier à mai 2020, selon les données recueillies par Minghui.org, un site web qui enregistre des informations de première main sur la campagne de répression en cours en Chine.

Le régime chinois persécute le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle  ancestrale ancrée dans les valeurs traditionnelles Authenticité, Bienveillance, Tolérance que le régime communiste chinois persécute depuis le 20 juillet 1999.

Des milliers de pratiquants de cette discipline ont été détenus dans des prisons, des camps de travail, des centres de lavage de cerveau et des services psychiatriques afin de les contraindre à renoncer à leur foi, selon le centre d’information du Falun Dafa.

Encore aujourd’hui en l’an 2020, au mois de juin, plusieurs autres pratiquants chinois ont été torturés à mort dans leur ville natale, selon Minghui.org.

L’une des victimes était le Dr Wang, 66 ans. Elle est morte d’une attaque hémorragique le 2 juillet, seulement 10 jours après avoir été sévèrement battue par la police pour qu’elle abandonne sa croyance dans le Falun Gong.

En raison du contrôle strict de l’information et de la brutalité du régime, les personnes extérieures aux prisons, dont les familles des pratiquants, ne connaissent souvent pas la situation réelle des pratiquants de Falun Gong détenus.

Au cours des 21 dernières années, les pratiquants de Falun Gong du monde entier, ainsi que les chefs de gouvernement et les militants des droits de l’homme, ont demandé à plusieurs reprises au Parti communiste chinois (PCC) de mettre fin à la persécution.

L’histoire du Dr Wang

Wang Shukun était médecin thérapeutique à l’hôpital de la ville de Hailin, dans la province du Heilongjiang au nord-est de la Chine. Ces derniers mois, elle s’est vue confinée chez elle à la suite des conséquences de l’épidémie du virus du PCC.

Le mari du Dr Wang, Yu Xiaopeng, a fait savoir que la police locale tentait de la forcer à abandonner sa croyance.

Selon Minghui.org, Mme Wang a été arrêtée en août 2010, et des policiers ont fait une descente chez elle et ont contraint sa famille à payer 10 000 ¥, soit 1 255 € avant de la libérer.

Fin juin, Mme Wang a reçu un appel téléphonique de Han Yan, le chef du Parti communiste chinois de l’hôpital, il lui demandait de se rendre sur son lieu de travail. M. Wang a révélé à son mari qu’elle soupçonnait que l’hôpital la rappelait au travail.

Cependant, au lieu de lui demander de reprendre le travail, un groupe de policiers du poste de police n° 1 de Hailin l’attendait et lui a demandé de renoncer à ses convictions.

Comme M. Wang a refusé la demande, les policiers ont commencé à la battre gravement pendant plusieurs heures en menaçant de la placer à nouveau en détention.

À son retour après sa libération, son mari a vu qu’elle avait des bleus à plusieurs endroits sur le corps, qu’un de ses genoux était cassé et que tous ses vêtements étaient mouillés en raison d’une forte transpiration.

Son mari a précisé que son épouse était très stressée à la suite des tortures et des menaces qui ont suivi.

Le soir du 1er juillet, Mme Wang a commencé à présenter les symptômes d’une accident hémorragique. Quelques heures plus tard, elle est décédée à 4 h, le 2 juillet, et sa dépouille a été incinéré au salon funéraire de Hailin le 4 juillet.

« Ma femme est innocente. Ma femme est morte d’une injustice », pleurait M. Yu avant que la dépouille de Mme Wang ne soit incinérée.

Yu Xiaopeng a expliqué que les policiers du poste de police n° 1 l’avaient menacé afin qu’il taise les circonstances du décès de son épouse, mais il a clamé qu’il chercherait justice pour sa femme.

L’histoire d’un vieux couple

Wang Dianguo et Yu Baofang vivent avec leur fils Wang Yu dans la ville d’Anshan, dans la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine. Tous pratiquent le Falun Gong.

Le 4 juillet 2017, cinq policiers du Bureau de la police d’Anshan, branche de Tiexi, sont entrés par effraction chez Mme Wang et ont arrêté les trois membres de la famille ainsi que la sœur de Mme Wang, en visite à ce moment-là. Selon Minghui.org, à la suite de la descente dans la maison, la police a emporté tout l’argent liquide qu’elle a pu trouver.

Yu Baofang, la mère, a été torturée à mort au centre de détention d’Anshan le 17 juillet 2017. Wang Dingguo, le père, a été envoyé à la prison de Dalian, dans la ville de Dalian, à environ 290 km d’Anshan. Wang Yu, le fils, a été détenu jusqu’à la mort de sa mère.

« Le directeur du centre de détention d’Anshan, surnommé Guan, voulait nous payer [le père et le fils] dix à vingt mille yuans, soit 1 255 à 2 510 €, pour la mort de ma mère […] il a refusé de montrer toute vidéo de surveillance des dernières heures de ma mère », a écrit Wang Yu dans son témoignage en septembre 2017. « En moins de deux semaines, j’ai vécu la mort et la vie. C’est douloureux, amer et déroutant. Ma famille est détruite. »

Trois ans plus tard, la prison de Dalian a informé la famille que Wang Dianguo (le père) était mort d’un cancer de l’estomac à 67 ans le 16 juin, selon Minghui.org.

Lorsque la famille est arrivée à Dalian, le corps de Wang Dianguo se trouvait dans un funérarium. Là, un officier de la prison a seulement permis à la famille de voir le visage de M. Wang, sur lequel la famille a trouvé des cicatrices au coin de la bouche.

Les employés du funérarium ont déclaré à la famille que ces cicatrices étaient dues au gavage, selon la même source fiable. Ensuite, la famille a rendu visite au médecin qui a soigné M. Wang, le père, dans ses derniers moments. Le médecin a révélé que M. Wang était au seuil de la mort à son arrivée à l’hôpital de la prison.

Cependant, la prison n’a pas permis à la famille de voir le corps de M. Wang et a refusé de donner des explications.

Plus d’histoires de Minghui.org

Han Yumei, 68 ans, une pratiquante de Falun Gong dans la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, au nord de la Chine, a été torturée à mort le jour de sa détention, le 18 juin.

Han Yumei a commencé la pratique du Falun Gong en 1995, et n’avait pas été malade depuis 25 ans. Après sa mort, sa famille a vu qu’il y avait du sang dans son nez et que ses cheveux étaient en pagaille.

Meng Qiangmei, 76 ans, une autre pratiquante de Falun Gong dans le canton de Shan, dans la province du Shandong, en Chine orientale, a été torturée à mort dans la prison pour femmes du Shandong le 14 juin.

Mme Meng pratiquait le Falun Gong depuis juillet 1999 et a été détenue en prison à plusieurs reprises parce qu’elle ne voulait pas renoncer à sa pratique. Le 20 mai 2017, elle a été kidnappée par un groupe de policiers sans raison valable et elle est détenue depuis lors.

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