Les mensonges habituels des médias chinois au sujet de la police

17 mai 2016 09:33 Mis à jour: 18 mai 2016 10:45

En parcourant des articles de presse chinoise, il est difficile de ne pas remarquer une tendance évidente : la haute qualité de la police chinoise.

Les exploits présumés des actes ordinaires de bienveillance et des triomphes extraordinaires de travail de détectives, des « oncles policiers » – comme on les appelle en Chine – sont rapportés sur un ton emphatique et dans les moindres détails.

Des policiers paramilitaires traversent la place Tiananmen à Pékin, le 7 novembre 2012. (Mark Ralston / AFP / Getty Images)
Des policiers paramilitaires traversent la place Tiananmen à Pékin, le 7 novembre 2012. (Mark Ralston / AFP / Getty Images)

Le 29 mars dernier, le Dahe Daily a publié un article parlant d’un Chinois qui avait engagé un tueur à gages pour qu’il le tue. Toutefois, une grande partie de l’article n’était pas consacrée aux détails de cette affaire, mais à l’excellente performance et  persistance des policiers qui avaient mené l’enquête.

« Le détective Zhang Jiong, portant une barbe, reste en profonde réflexion sur la plage de la mer Jaune le 15 novembre », peut-on lire dans cet article. « Son équipe essaye de trouver le suspect depuis 30 jours et Zhang ne se rasera pas avant qu’il ne l’arrête. Il a fait ce vœu. »

Un autre exemple est celui d’un policier qui se souciait de manière désintéressée d’un criminel condamné à mort pendant les derniers mois de sa vie :

Wu Youlin, l’assassin de deux enfants dans la province du Jiangxi au sud-est de la Chine, avait été condamné à mort et exécuté en décembre dernier. Cependant Huang Shuibiao, un « policier exemplaire », s’est occupé d’une façon exceptionnelle de ce meurtrier condamné, en lui achetant des sous-vêtements et de la nourriture. Il avait aussi trouvé la date de son anniversaire pour lui offrir un gâteau personnalisé.

Selon un reportage paru dans une publication provinciale officielle, en 2014, lorsque la mère de Wu est décédée, Huang a pris son temps pour se rendre dans la ville natale de Wu et envoyer une couronne de fleurs en mémoire de la défunte, car Wu ne pouvait pas le faire en étant incarcéré. Selon le même reportage, avant son exécution, Wu était ému aux larmes et il a embrassé Huang en lui disant : « Vous vous êtes tellement bien occupé de moi pendant tant d’années, même si j’étais un chien, je serais ému ! »

En utilisant les médias sociaux, ces histoires de police peuvent atteindre des centaines des millions de personnes, en contribuant à l’amélioration de l’image des autorités et du Parti communiste en particulier.

Mais tout le monde n’est pas prêt à gober ses histoire. « N’est-ce pas exactement ce que la police doit faire ? », a demandé un internaute.

Les autorités de la sécurité publique ont souvent été accusées de servir principalement les intérêts des fonctionnaires et des riches, tout en ignorant cyniquement les crimes commis contre les Chinois ordinaires.

Une image de la bande dessinée de la « Police d’Internet de Pékin » présente sur les écrans d'ordinateurs en Chine et rappelant aux internautes qu'ils sont surveillés. (STR / AFP / Getty Images)
Une image de la bande dessinée de la « Police d’Internet de Pékin » présente sur les écrans d’ordinateurs en Chine et rappelant aux internautes qu’ils sont surveillés. (STR / AFP / Getty Images)

Un autre internaute condamne les médias de blanchir la police : « Vous ne voyez pas les flics de la circulation quand ils vous engueulent. Il y a trop de choses que vous ne voyez pas et ne comprenez pas. J’espère que vous pourrez voir les choses de la perspective des gens ordinaires. »

Dans une récente affaire qui a provoqué une vague d’indignation sur les médias sociaux chinois, une femme avait été agressée et presque enlevée dans un hôtel de Pékin, mais elle avait été envoyée promener par les policiers en service lorsqu’elle les avait contacté pour leur fournir les détails de cette agression.

« Je vis dans un pays où poster un message sur Weibo (plate-forme de médias sociaux populaire) est plus utile que faire une déclaration à la police », a commenté  un internaute chinois.

Le 10 avril dernier, environ une semaine après l’incident décrit ci-dessus, il a été rapporté qu’une jeune femme de la ville de Wuhan aurait été droguée et harcelée sexuellement par la police.

Selon le Chutian Metropolis Daily, lors de son voyage dans un train express, la jeune femme avait perdu connaissance après avoir eu une sensation de vertige et des transpirations inexplicables. Un policier l’a arrosée avec de l’eau pour la réveiller, et puis a essayé de la forcer de regarder avec lui des vidéos porno sur son téléphone portable.

Version anglaise : How Chinese Media Systematically Lies About the Police

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