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Meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard : une minute de silence observée à l’Assemblée

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« J'ai souhaité que nous puissions saluer tout à l'heure sa mémoire. Sobrement et dignement », a annoncé la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.

Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Une minute de silence a été observée mardi à l’Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard, a annoncé la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.
La gauche s’était insurgée dans la matinée contre l’absence de minute de silence à l’Assemblée à la suite de ce crime. La France insoumise avait notamment réclamé qu’elle soit observée en ouverture de la séance des questions au gouvernement, mais avait dit avoir essuyé un refus de Mme Braun-Pivet.
Émotion légitime et instrumentalisation
« Aucun consensus n’était apparu ce (mardi) matin en conférence des présidents » sur la tenue de cette minute de silence, a expliqué Yaël Braun-Pivet sur X. « J’ai échangé depuis avec certains présidents de groupe. Face à l’émotion légitime et compte tenu de l’ignoble instrumentalisation faite par certains de sa mort, j’ai souhaité que nous puissions saluer tout à l’heure sa mémoire. Sobrement et dignement. » Le « lâche assassinat » d’Aboubakar Cissé a « bouleversé le pays », a-t-elle ajouté.

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Le chef des députés PS Boris Vallaud ainsi que Marc Fesneau, chef de file des députés MoDem, ont notamment continué à réclamer cette minute de silence après la conférence des présidents, l’instance rassemblant les principaux responsables de l’Assemblée, selon des députés.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’était dit sur X « scandalisé par le refus de Yaël Braun-Pivet d’accorder une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé ».
« La minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé aura bien lieu malgré le premier refus de la présidente de l’Assemblée et de Le Pen », a écrit sur X la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot. « Nous n’avons rien lâché. C’est notre honneur que la représentation nationale n’accepte pas de banaliser un crime islamophobe aussi grave. »
L’avocat d’Oliver Hadzovic, meurtrier du jeune malien, a fait savoir lundi que son client avait nié avoir agi par haine de l’islam.
Tous les groupes de gauche ont posé mardi après-midi une question au gouvernement sur le meurtre d’Aboubakar Cissé.