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Le ministre de l’Éducation de M. Biden soutient la participation des hommes biologiques aux compétitions sportives féminines

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Miguel Cardona s'exprime lors d'un événement annonçant sa nomination au centre de concert The Queen à Wilmington, Delaware, le 23 décembre 2020.

Photo: Nicholas Kamm/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Miguel Cardona, le choix du président américain Joe Biden pour diriger le ministère de l’Éducation, a déclaré lors de son audition de confirmation au Sénat qu’il pense que c’est le droit des étudiants nés de sexe masculin de participer à des compétitions sportives féminines, ce qui contraste avec la position adoptée par son prédécesseur.
M. Cardona, qui avait été nommé responsable de la maternelle à la terminale du Connecticut en août 2020, a témoigné mercredi matin devant la commission de l’Éducation du Sénat. Il a été interrogé par le sénateur Rand Paul (Parti républicain, Kentucky) pour savoir s’il s’inquiétait du fait que dans son État d’origine soient autorisés les élèves de sexe masculin de naissance à concourir et à revendiquer des titres dans le sport féminin au détriment des filles biologiques. En septembre 2020, Betsy DeVos, alors ministre de l’Éducation, a menacé de retirer le financement fédéral des écoles du Connecticut à moins qu’elles n’annulent cette politique.
« Que pensez-vous en général des garçons qui courent dans les compétitions d’athlétisme pour filles, comme ils le font dans le Connecticut ? » a demandé M. Paul.
« Je pense qu’il est essentiel de respecter les droits de tous les élèves, y compris ceux qui sont transgenres, et qu’ils aient la possibilité comme tous les autres élèves de participer à des activités extrascolaires », a répondu M. Cardona.
« Cela vous dérange-t-il que les 20 % de garçons qui courent dans les compétitions d’athlétisme battent toutes les filles de l’État ? Et que cela, vous savez, va complètement détruire l’athlétisme féminin ? » a poursuivi Rand Paul. « Les filles sont poussées dehors. Si elles ne vont pas en finale de la compétition d’État, elles n’auront pas de bourses d’études, ce qui est vraiment préjudiciable au sport féminin. »
« Je reconnais et j’apprécie l’inquiétude et les frustrations qui sont exprimées », a déclaré M. Cardona, ajoutant qu’il « comprend le défi » car il a eu des conversations avec des familles du Connecticut qui ont estimé que la politique de l’État était injuste, ainsi qu’avec des familles d’étudiants transgenres qui la supportaient. « Je crois que les écoles devraient offrir aux élèves la possibilité de s’engager dans des activités extrascolaires même s’ils sont transgenres. Je pense que c’est leur droit. »
« Eh bien, beaucoup d’entre nous pensent que c’est bizarre, vous savez ? Ce n’est pas très juste », a déclaré Rand Paul, étonné. « Je pense que la plupart des gens dans le pays pensent que c’est bizarre. Vous savez ? Que c’est juste complètement bizarre et injuste pour ces gens, et vous allez diriger l’éducation ? Vous n’avez aucun problème avec ça ? »
« Je veux dire, de penser que c’est normal que des garçons puissent concourir avec des filles dans une compétition d’athlétisme, et que d’une certaine manière ce serait juste », a poursuivi le sénateur du Kentucky. « Je me demande où se situent les féministes sur ce point. Je me demande où sont les personnes qui ont supporté le sport féminin. »
L’échange a eu lieu après que M. Biden, lors de son premier jour à la Maison-Blanche, a signé un décret exigeant que toute école recevant des fonds fédéraux permette aux étudiants de concourir dans la catégorie du sexe de leur choix.
« Les enfants devraient pouvoir apprendre sans se soucier de savoir si on leur refusera l’accès aux toilettes, aux vestiaires ou aux sports scolaires », peut-on lire dans le décret.