Normandie : un jeune phoque harcelé par les promeneurs : « Qu’on le laisse tranquille ! »
Image d'illustration : un phoque qui attire les touristes sur la plage de Houlgate dans le Calvados, au mois d'août 2020.
Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images
Depuis presque trois mois, un jeune phoque a choisi la plage de Merville-Franceville en Normandie pour prendre ses moments de repos. Le problème, c’est qu’il est devenu une célébrité sans le vouloir et il se retrouve, surtout ces derniers jours, harcelé par les vacanciers qui veulent tous prendre une photo avec lui.
« Comme c’est un animal amphibie, il se repose sur terre. Il a besoin de ces moments de repos, notamment l’été où il reconstitue son stock de graisse et son pelage », explique à France 3 Marie Francou, du Groupe mammalogique normand.
Cependant, les hordes de vacanciers profitent du beau temps pour se promener sur la plage et observer le phoque gris âgé d’environ 3 ans, ce qui ne laisse pas l’animal disposer de la tranquillité dont il a besoin.
« Il y a une course à l’image qui est insupportable. Tout le monde veut avoir son portrait avec le phoque », proteste Delphine Méon, adjointe en charge de l’urbanisme à la mairie de Merville-Franceville.
En plus de déranger grandement le rythme naturel du phoque, il pourrait y avoir un accident tellement les curieux s’en approchent, parfois même à moins d’un mètre. En effet, l’élue témoigne que dimanche dernier, elle a vu « des enfants tout petits, pas plus de 2 ans, qui étaient poussés par leurs parents vers l’animal pour prendre une photo ».
« Il est gentil notre phoque, pas agressif. Mais un coup de queue et l’enfant peut se retrouver par terre. Il a des griffes plus grosses qu’un Beauceron. Et il peut mordre », assure l’adjointe.
« En cas d’accident, l’image du phoque va changer et derrière, ce sera plus compliqué de les protéger. On ne veut pas qu’il soit perçu comme un animal dangereux », indique de son côté Marie Francou.
Avant même l’affluence des vacanciers curieux de voir le phoque, la mairie et le Groupe mammalogique normand ont signé une charte pour faire de la sensibilisation et de l’éducation.
On apprend par exemple que le phoque divise sa journée en deux phases, pêchant à marée haute et se reposant à marée basse. « Il n’a pas besoin d’être remis à l’eau. Il n’a pas besoin non plus d’être arrosé ou d’être nourri », explique Marie Francou.
En résumé, le mammifère marin a juste besoin qu’on respecte son besoin de paix et de tranquillité et de vivre sa vie de phoque… loin des réseaux sociaux !
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