«Il n’y a pas de Français de souche dans le conseil municipal de Stains»: les propos de Garen Shnorhokian provoquent un tollé

Par Emmanuelle Bourdy
24 septembre 2022 12:55 Mis à jour: 24 septembre 2022 12:55

Ce vendredi 23 septembre, au cours de l’émission de Jean-Marc Morandini, les propos du consultant politique Garen Shnorhokian ont provoqué une vague de protestation de la part des autres invités. Il a notamment souligné qu’il n’y avait pas « de Français de souche dans le conseil municipal de Stains ». Jean-Marc Morandini s’est montré choqué par une telle affirmation. 

Un incident s’est produit, ce vendredi sur le plateau de Morandini Live, lorsque Garen Shnorhokian s’est exprimé sur ce que représentait pour lui un Français de souche. Jean-Marc Morandini et ses autres invités se sont notamment offusqués lorsque le consultant politique a montré l’organigramme de la ville de Stains (Seine-Saint-Denis).

Une plaque portant le nom d’une femme de Mahomet dans l’une des rues de Stains

Demandant à Garen Shnorhokian ce qu’il entendait par « grand remplacement » – un terme qui, pour Rozia Meziane également présente sur le plateau de Morandini Live, est une théorie raciste – le consultant politique a sorti un organigramme du Conseil municipal de la ville de Stains. Il a précisé qu’aucun Français de souche ne figurait parmi les membres. Il a également indiqué que l’une des rues de la ville, la rue de Pontoise, portait une plaque au nom de Khadija Bint Khuwaylid, une femme de Mahomet.

« Vous vous rendez compte ? C’est un scandale ! » a lancé Rozia Meziane très en colère. « Ça, c’est super violent ! C’est très violent ce que vous dites », a renchéri Jean-Marc Morandini, tous deux étant choqués par la présentation de cet organigramme. « On est en train d’insulter des élus de la République, on est en train d’insulter des Français. Ils sont eux-mêmes Français sinon ils ne pourraient pas se présenter à n’importe quel suffrage électoral. On est en train d’expliquer que ce ne sont pas des Français de souche », s’est encore indignée Rozia Meziane.

« Plus de noms de sa famille sur les monuments aux morts que dans les registres de la Caf »

Le journaliste a ensuite demandé à Garen Shnorhokian comment il pouvait prétendre que ces membres du conseil municipal n’étaient pas Français de souche. « Vous les avez appelés ? Vous leur avez demandé s’ils étaient des Français de souche ? » l’a interrogé Jean-Marc Morandini tout en l’invitant à expliquer ce qu’il entendait par « Français de souche ».

« Un Français de souche, c’est quelqu’un qui a plus de noms de sa famille sur les monuments aux morts que dans les registres de la Caf », a rétorqué le consultant politique. « Je suis un Français de première génération, je n’ai pas une goutte de sang français, donc ça ne marche pas sur moi le coup du racisme », a tenu à préciser Garen Shnorhokian.

« Vous ne pouvez pas savoir qui ils sont ! Vous ne les connaissez pas », a défendu le journaliste. « Vous parlez des élus de la République », a encore lancé Rozia Meziane, ajoutant : « Vous savez ce que vous êtes en train de faire monsieur, vous êtes en train d’insulter notre histoire, vous êtes en train d’insulter des hommes qui se sont battus pour notre drapeau […] vous savez que dans un certain nombre de monuments aux morts, vous avez des noms de gens qui étaient de confession musulmane et qui se sont battus pour notre pays et qui ont laissé leur sang », a-t-elle martelé. « Ça reste une minorité », a interrompu Garen Shnorhokian.

Du prosélytisme musulman, une religion « profondément anti-républicaine »

Puis, le débat s’est poursuivi dans un brouhaha, les uns coupant systématiquement la parole aux autres. Garen Shnorhokian a tenté d’expliquer que les personnes qu’il estime ne pas être des Français de souche faisaient du prosélytisme musulman, une religion qui est « profondément anti-républicaine », a-t-il stipulé, mentionnant que lui, il a fait « l’effort d’assimilation ». « Mais vous ne les connaissez pas, c’est des élus de la république », n’a pas cessé de répéter le journaliste, coupant lui aussi la parole à son invité.

Après la pause, Jean-Marc Morandini a demandé à son invité de retirer ce qu’il venait de dire, en vain. « Je suis responsable de cette émission, je suis responsable de ce qui est dit à l’antenne. Encore une fois, je ne peux pas laisser dire ce que vous avez dit. Vous ne voulez pas vous excuser et retirer ce que vous avez dit ? » a demandé le journaliste à son invité. « Non, non je ne m’excuse pas. Je ne retire pas mes propos », a répondu Garen Shnorhokian.

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