Un officier sent que quelque chose ne va pas pendant un contrôle et sauve une fille de 15 ans du trafic humain

Par Robert Jay Watson
10 janvier 2020 16:04 Mis à jour: 10 janvier 2020 16:04

Lorsque deux agents de la patrouille routière de l’État de l’Ohio ont arrêté une voiture sur l’Interstate 80 pour un contrôle routier de routine, tout n’était pas aussi simple qu’il y paraissait lorsque les agents ont demandé aux passagers de s’identifier. Ils ont fini par libérer de la voiture une jeune fille de 15 ans, victime de traite de personnes.

Heureusement pour cette jeune femme, le patrouilleur Mitch Ross et ses collègues officiers ont senti que quelque chose n’allait pas et, faisant preuve de détermination, ils ont fini par découvrir ce qui se passait réellement.

L’agent Nick Ross a d’abord remarqué la Nissan Sentra 2013 parce qu’elle ne s’était pas mise de côté comme demandé par la voiture de police derrière elle. Après que la voiture s’est finalement arrêtée, les agents se sont vite rendu compte que quelque chose n’allait pas. Sur la vidéo de la caméra du tableau de bord de l’agent diffusée par la station de télévision WKYC, on peut voir la raison pour laquelle les agents ont décidé de ne pas les laisser partir après avoir émis une contravention.

« On dirait qu’elle a moins de 18 ans. Elle ne peut pas s’identifier. Il a 35 ans. Je dirais que c’est assez bon pour une enquête. » Il y avait toutefois un problème, car ni le conducteur ni le passager ne parlaient anglais.

Les policiers qui ont procédé à l’arrêt ont fait appel au sergent Ivan Nunez, qui parle couramment l’espagnol et a été capable de traduire. « Elle laissait entendre que ‘rien ne va mal, il ne se passe rien’, et ce n’est que plus tard que nous avons pu déterminer qu’elle craignait pour la sécurité de sa famille mais aussi pour la sienne », a expliqué M. Nunez à l’OMNO.

Une fois qu’ils ont réussi à séparer la jeune fille du conducteur, une enquêtrice du service de police de Lake Township a découvert que la jeune fille « avait été agressée sexuellement », selon l’OMNO. Plus tard, la police a identifié l’homme comme étant Juan Carlos Pedraza-Morales.

Lorsque les agents policiers ont finalement été en mesure de déterminer l’identité de la jeune fille, ils ont entré son nom dans une base de données nationale sur les enlèvements de mineurs et ont découvert qu’elle avait été portée disparue à Paterson, dans le New Jersey. Les agents de l’OSHP l’ont emmenée à l’hôpital pour des soins médicaux, puis ont pris des dispositions pour qu’elle soit renvoyée à sa famille. Carlos Pedraza-Morales a été conduit en prison dans le comté de Lucas et accusé d’enlèvement et d’agression sexuelle.

Bien qu’il soit impossible de déterminer le nombre exact de personnes victimes de la traite d’être humains aux États-Unis, les estimations de groupes de défense, tel que le projet Polaris, se chiffrent à des dizaines de milliers. En plus d’être victimes de la traite depuis l’étranger, de nombreuses victimes en Amérique sont des enfants ou des adolescents qui ont quitté le système de placement familial.

Alors que les forces de l’ordre s’efforcent constamment d’attraper les trafiquants et de les traduire en justice, le Département de la sécurité intérieure rappelle aux citoyens que l’aide de tous est nécessaire pour résoudre ce problème. Les gens peuvent télécharger une liste de contrôle rapide à partir du DHS, appelée la carte bleue, qui donne des questions simples à se poser si vous pensez avoir identifié une situation de traite.

Les questions sont les mêmes que celles posées par les patrouilleurs de l’Ohio State Highway Patrolmen lors de l’interpellation : « La victime est-elle en possession de papiers d’identité et de documents de voyage ? Sinon, qui a le contrôle de ces documents ? », et « La victime a-t-elle été forcée d’avoir des rapports sexuels ? »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.