Oise : 75 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il reçoit la Légion d’honneur pour ses faits d’armes

Par Paul Tourège
22 février 2020 00:02 Mis à jour: 22 février 2020 00:02

Volontaire dans la 1re armée française, Louis Fournier s’est illustré en Autriche et en Allemagne, faisant notamment prisonnier quatre soldats de la Wehrmacht.

Le dimanche 16 février, Louis Fournier a reçu la Légion d’honneur pour « actes de bravoure ».

Âgé de 97 ans, M. Fournier a participé à la campagne Rhin et Danube pendant la Seconde Guerre mondiale aux côtés de la 1re armée française placée sous les ordres du général de Lattre de Tassigny.

Âgé d’à peine plus de vingt ans à l’époque, Louis Fournier a rejoint l’armée du général de Tassigny le 28 octobre 1944 avant de participer à la libération de l’Autriche et de l’Allemagne.

« Des copains avaient opté pour les Allemands pendant l’occupation. Pour moi, c’était impensable. Dès que j’ai pu m’engager, j’y suis allé. Je ne voulais pas attendre d’être mobilisé, je voulais que mes futurs enfants soient fiers de moi », a expliqué l’ancien combattant dans les colonnes du Parisien.

Le 5 mai 1945 il a notamment fait partie d’un commando de volontaires parti en expédition dans les montagnes autrichiennes, à Ausserbraz.

Au cours de l’expédition, Louis Fournier fera quatre prisonniers, dont un sous-officier allemand. Des faits consignés dans son livret militaire et accompagnés de l’annotation : « Un chasseur calme et brave au feu ».

75 ans plus tard, les faits d’armes de Louis Fournier lui ont valu d’obtenir la Légion d’honneur des mains du colonel Egot pendant une cérémonie organisée à Ernemont-Boutavent et à laquelle assistaient ses deux fils et sa petite-fille.

« Je suis très fier. Il y en a qui ont fait plus que moi et qui l’auraient méritée aussi », a déclaré le nonagénaire.

« Quand nous étions jeunes, il n’évoquait qu’une chose de la guerre : sa colère contre le gouvernement de Vichy qui avait réquisitionné son cheval, indispensable pour faire tourner la ferme. En retrouvant dans ses vieux papiers son livret militaire, j’ai vu qu’il avait participé à quatre campagnes en Autriche et en Allemagne comme combattant volontaire », se souvient Philippe Fournier, l’un des deux fils de Louis.

Des souvenirs qui s’estompent avec l’âge

Au fil du temps, les souvenirs des campagnes militaires se font moins nets et  l’expédition dans les montagnes autrichiennes au cours de laquelle il fera plusieurs prisonniers a disparu de sa mémoire.

« Je me rappelle de l’hiver 44, du froid quand on a traversé la forêt noire », se souvient toutefois Louis Fournier. Il évoque également la « peur » qu’il a ressentie en voyant « des camarades tomber sous les balles des mitrailleuses allemandes ».

Démobilisé le 21 juin 1945, Louis Fournier aurait pourtant aimé partir combattre en Indochine avec ses frères d’armes. « J’avais été blessé et ils n’ont pas voulu me reprendre », confie le vieil homme.

Au lieu de combats dans les colonies, Louis Fournier se décidera finalement à reprendre une ferme à Ernemont-Boutavent et à fonder une famille.

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