Opinion : Joe Biden vient de faire le pire faux pas de politique étrangère américaine depuis 1950

Par Thomas Del Beccaro
18 février 2021 20:28 Mis à jour: 23 février 2021 20:56

Récemment, j’ai écrit que le titre du moment en ce qui concerne l’état du monde serait « vivre dangereusement pendant quatre ans avec Joe Biden à la présidence ». En clair, cela signifie que Joe Biden n’est ni à la hauteur physiquement, ni mentalement.

En qualifiant de « normes différentes » les atrocités commises par le régime chinois contre les Ouïghours, une minorité musulmane vivant dans le Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, Biden pourrait plonger le monde dans une crise internationale plus tôt qu’aucun d’entre nous n’aurait pu l’imaginer.

En 1968, l’historien Will Durant a écrit dans son livre Lessons of History (« leçons de l’histoire ») que « la guerre est l’une des constantes de l’histoire et n’a pas diminué avec la civilisation ou la démocratie. Au cours des 3 421 dernières années de l’histoire, seuls 268 pays n’ont connu aucune guerre ». Malheureusement, il y a toujours eu des guerres quelque part dans le monde chaque année depuis.

Indépendamment du confort dans lequel vivent les Américains, il reste néanmoins véridique qu’à chaque époque, il existe des régimes barbares ou qui cherchent à dominer leur peuple et les régions qui les entourent, voire davantage.

La Chine est l’un de ces pays. Récemment, le New York Post a rapporté que « le ministère des Affaires étrangères s’est dit ‘profondément troublé’ par un rapport qui prétend que les femmes musulmanes détenues dans les camps de rééducation chinois où sont détenus des millions de Ouïghours sont systématiquement violées, abusées sexuellement et torturées ».

Si les États-Unis ne peuvent pas remédier à toutes les atrocités commises dans le monde, aucune d’entre elles ne devrait être tolérée par eux. Toutes devraient être accompagnées de déclarations de notre commandant en chef selon lesquelles l’Amérique aspire à la liberté pour tous et qu’aucune barbarie ne peut être justifiée ou tolérée.

Au-delà de cela, une administration devrait au minimum recourir à la diplomatie et aux sanctions économiques pour faire face à ces exactions. L’intervention militaire, bien qu’elle soit un dernier recours, ne devrait jamais être retirée de la table des négociations.

En ce qui concerne la Chine, un pays qui autorise le prélèvement d’organes à vif, l’intervention militaire n’est pas qu’une option en ce qui concerne ces agissements inqualifiables. Toutefois, il faut faire preuve de détermination, de diplomatie et de sanctions.

Tout cela nous amène à la déclaration de Joe Biden concernant la Chine et les Ouïghours. Dans une réponse décousue à la télévision nationale, Biden a d’abord justifié les abus de la Chine en disant :

« Si vous connaissez un peu l’histoire de la Chine, il en a toujours été ainsi : les moments où elle a été victime du monde extérieur ont été les moments où elle n’était pas unifiée de l’intérieur […] Ainsi, le principe central, bien que largement exagéré, [du dirigeant chinois] Xi Jinping est qu’il doit y avoir une Chine unie et étroitement contrôlée. Et il se fonde sur ce principe pour justifier ses actions. »

Il a également déclaré : « Culturellement, il y a différentes normes que chaque pays et ses dirigeants sont censés suivre. »

Or, est-il encore indispensable de rappeler que les atrocités ne sont pas des normes justifiables et que les torts antérieurs ne justifient pas les atrocités actuelles ?

Les commentaires de Biden pourraient être le pire faux pas en matière de politique étrangère depuis le discours du secrétaire d’État Dean G. Acheson au National Press Club le 12 janvier 1950. Dans ce discours, il a « défini le ‘périmètre défensif’ américain dans le Pacifique comme une ligne passant par le Japon, les Ryukyus et les Philippines. Ceci a privé la République de Corée (ROK) d’une garantie de protection militaire américaine« .

Peu de temps après, le monde a été plongé dans la guerre de Corée après l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord en juin 1950. Beaucoup pensent raisonnablement que la déclaration d’Acheson selon laquelle la sphère de préoccupation des États-Unis, c’est-à-dire son périmètre de défense, n’incluait pas ce qui est aujourd’hui la Corée du Sud, et était donc un feu vert pour que la Corée du Nord, avec le soutien de la Chine et de la Russie, envahisse la Corée du Sud.

Les commentaires de Joe Biden n’ont fait que conforter la Chine dans l’idée que les États-Unis ne s’immisceront pas dans ses atrocités intérieures. Les mêmes mots réconfortent l’Iran, la Russie et tous les dictateurs du monde entier, que l’administration fasse ou non des déclarations de clarification dans les jours et les semaines à venir.

Dieu seul sait ce qu’ils feront avec le feu vert de Biden.

Le monde, en revanche, sait maintenant à quel point Joe Biden est faible.

Une leçon de l’histoire est que les guerres sont déclenchées sur la base de la faiblesse d’un adversaire, et c’est pourquoi il sera dangereux pour le monde de vivre en ayant Joe Biden pour président des États-Unis.

Thomas Del Beccaro est un auteur, conférencier, rédacteur d’opinion pour les chaînes de télévision de Fox et pour le journal Epoch Times, et ancien président du Parti républicain de Californie. Il est l’auteur du livre de perspectives historiques The Divided Era et The New Conservative Paradigm.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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