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Paris: ce collège remplace les heures de colle par des heures de jardinage

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Photo: MARVIN RECINOS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Dans ce collège, les heures de colle se passent non pas à copier des lignes, mais dans le potager. Et les récréations aussi d’ailleurs. Au total, l’établissement compte 4500 m2 d’espaces verts, de quoi occuper les élèves. Et cela n’a pas lieu en province mais dans le 20e arrondissement de Paris, dans le collège Pierre Mendès France.
Au sein de ce collège REP (Réseau Éducation Prioritaire) se trouve l’une des plus grandes fermes urbaines de la capitale. En plus du potager, il y a aussi un verger, avec 200 arbres fruitiers, mais également des poulaillers. L’association Veni Verdi, fondée par Nadine Lahoud, gère le lieu, rapporte Le Lorrain.
Une idée intelligente, et productive !
L’objectif de cette association est de « sensibiliser tous les publics aux problématiques environnementales, alimentaires et sociales, grâce à des ateliers pratiques au jardin », est-il indiqué sur son site. Le principal support pédagogique de Veni Verdi étant la création et l’entretien de jardins potagers, dont la majeure partie sont situés sur les toits de collèges, dans l’est parisien nous précise-t-on encore.
Comme dans ce collège Pierre Mendès France la nature est au cœur de l’éducation, les punitions n’ont pas échappé à la règle et c’est la raison pour laquelle les heures de colle se déroulent dans le potager. Des matières comme les SVT ou même l’art plastique s’intègrent aussi parfaitement à cet élément.
Également efficace pour prévenir le décrochage scolaire
Cet apprentissage permet aussi de prévenir le décrochage scolaire, en redonnant le goût d’apprendre aux élèves en difficulté. Évidemment, il n’est pas nécessaire d’être puni pour pouvoir accéder à cet espace vert, au contraire, celui-ci fonctionne sur le principe du volontariat.
Ainsi que le mentionne Le Lorrain, « l’idée est aussi de montrer aux élèves qu’ils peuvent réaliser des choses de leurs mains et se rendre intéressants autrement que dans la provocation. Et puis certains reviennent… par plaisir ».
Et pour preuve que cette initiative fonctionne, le nombre de collégiens qui décrochent a diminué, de plus, cela a fait naître des vocations chez certains d’entre eux, qui s’orientent ensuite vers des métiers en lien avec le jardinage ou en tant que paysagiste.
Le travail de l’association Veni Verdi est reconnu par de nombreux acteurs, à commencer par l’Éducation nationale, dont elle a obtenu un agrément en 2016 pour son travail en établissement scolaire. Elle possède également l’agrément Jeunesse et Éducation populaire pour ses activités parascolaires. Elle a aussi le soutien de la Ville de Paris, et ce, depuis sa création. Elle est partenaire de 1% for the Planet. Quant à ses formations et son accompagnement, ils sont labellisés Qualiopi, précise-t-elle sur son site.