Toujours pas de liberté pour la presse palestinienne

9 août 2017 13:55 Mis à jour: 9 août 2017 13:54

Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont arrêté cinq journalistes travaillant dans des périodiques, dont un est affilié aux islamistes du Hamas, a annoncé mercredi un syndicat de journalistes et une agence officielle.

Selon le Syndicat des journalistes palestiniens, ces arrestations sont intervenues ces derniers jours.

L’agence officielle palestinienne de presse Wafa, citant des responsables des services de sécurité anonymes, a confirmé l’arrestation de cinq journalistes en précisant qu’ils étaient accusés d’avoir « divulgué des informations sensibles à des groupes ennemis ». Accusation classique quand l’article divulgue une vérité qui ne plaît pas aux dirigeants.

C’est pourtant simple : côté Hamas on doit noircir le Fatah et encenser le Hamas, et côté Fatah c’est juste le contraire. Par contre des deux côtés, on s’entend pour noircir Israël. Les journalistes palestiniens sont pris entre trois feux et doivent par conséquent faire très attention à ce qu’ils écrivent car ils peuvent très vite être catalogués comme traîtres par leur propre camp.

Wafa n’a pas donné d’autres détails en se contentant d’ajouter que l’enquête suivait son cours.

L’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas qui est également chef du Fatah, est basée en Cisjordanie, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza.

 

Hamas et Fatah

Le Hamas et le Fatah, les deux principaux mouvements palestiniens, sont à couteaux tirés depuis que le premier a chassé le second de la bande de Gaza en 2007. Ils ont été incapables de se réconcilier.

M. Abbas a fait monter la pression sur le Hamas ces dernières semaines en réduisant les salaires des fonctionnaires de Gaza et en refusant de régler la facture pour la fourniture de l’électricité dans cette enclave de quelque deux millions d’habitants.

Le syndicat des journalistes a condamné les arrestations en appelant à ne pas faire payer aux médias le prix des affrontements entre les mouvements palestiniens.

En 2016, l’ONG américaine Freedom House a placé l’environnement médiatique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza dans la catégorie « non libre », en intégrant ces deux régions dans son classement derrière des pays tels que l’Irak et le Zimbabwe, au même niveau que la Russie. En effet, d’un côté comme de l’autre, les journalistes ont à craindre pour leur vie.

 

 

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