Logo Epoch Times

Payé à ne rien faire : un médecin breton sans activité a été rémunéré pendant trente ans par l’hôpital de la Quimperlé

top-article-image

Photo: Pixabay

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 2 Min.

FINISTÈRE -La Chambre régionale des comptes de Bretagne a récemment épinglé l’administration de l’hôpital de la Quimperlé. Pendant trente ans, l’établissement a rémunéré un médecin ancien chef de service en 1984, bien que celui-ci ait été écarté de son poste. Une situation due à une « solidarité » hospitalière qui aurait cependant coûté très cher à la région, qui dut compenser la perte de cette force de travail en attribuant des enveloppes supplémentaires à l’hôpital.
La Chambre, qui ne cite pas le nom du médecin, a écrit dans son rapport que depuis sa nomination en 1984, « plusieurs rapports émanant de diverses instances […] ont relevé des problèmes quant à la manière de servir de ce médecin, mentionnant par exemple « ‘une incompétence avérée' » ainsi que des problèmes de comportement, tant vis-à-vis du personnel que des patients, incompatibles avec ses fonctions ».

(Pixabay)

D’après les experts en charge du dossier, « outre un déficit d’image, il en est résulté un coût salarial de 130 000 euros par an et une privation de recettes annuelles estimée à 980 000 euros, soit un coût total de 5,5 millions d’euros entre 2012 et 2016 ».
Une situation irrégulière attribué à une « volonté de défense du corps des praticiens hospitaliers », d’après eux. L’administration de l’hôpital aurait ainsi agi au détriment du « système de santé publique et de protection sociale », et est accusée d’avoir altérée la « pérennité financière de l’établissement ».
De plus, l’agence régionale de l’hospitalisation, organisme régional coordinnant la gestion des hôpitaux publics, a reversé en 2004 une enveloppe de 124 000 euros par an à l’hôpital pour « compenser le surcoût lié à ce praticien sans affectation ni activité ». En 2010, le directeur de l’hôpital a demandé au médecin de faire valoir ses droits à la retraite. Une proposition refusée par le salarié, qui continuait à percevoir une rémunération brute de 7400 euros par mois.
Carole Brision, nouvelle directrice de l’hôpital de Quimperlé, a fait savoir que le médecin a pris sa retraite en janvier de cette année. D’après elle, « la chambre régionale a mis en évidence la bonne maîtrise salariale de l’établissement ».