Plus de 100 méthodes de torture utilisées aujourd’hui en Chine par le système pénitentiaire

Le large éventail de tortures infligées à des prisonniers d'opinion

Par Joan Delaney
21 septembre 2019 00:29 Mis à jour: 21 septembre 2019 00:29
Note de la rédaction: Epoch Times publie une série d’articles relatant le recours à la torture par le régime chinois, ainsi que les souffrances et les torts qu’il cause à ceux qui en sont victimes.

Selon des observateurs des droits de l’homme, le recours à la torture est généralisé en Chine contre les groupes persécutés par le régime. Certaines des méthodes de torture remontent à l’époque médiévale, alors que d’autres formes nouvelles, telles que les prélèvements forcés d’organes, sont sans précédent dans l’histoire.

« La torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants sévissent depuis longtemps dans toutes les situations où les autorités privent des personnes de leur liberté en Chine », peut-on lire dans un rapport d’Amnesty International de 2015 intitulé No End in Sight (NdT – Aucune Limite).

–Les passages à tabac sont fréquents. Les morsures de chien sont une autre des méthodes de torture utilisées. (Minghui.org)

Les prisonniers de conscience pratiquant le Falun Dafa en Chine sont victimes de certaines des méthodes les plus cruelles de torture.

Selon certains chercheurs, la campagne de persécution lancée par le Parti communiste chinois contre les pratiquants de Falun Dafa en 1999 a contribué à renforcer les tactiques de persécution du régime contre d’autres groupes également.

–Bâtonnets de bambou insérés sous les ongles. (Minghui.org)

« Les responsables de la campagne de ‘transformation’ dans le Xinjiang [la Province qui abrite une importante population de musulmans ouïghours] ont presque 20 ans d’expérience, ce qui explique en partie comment ils ont réussi à lancer et à mettre en œuvre d’autres campagnes de persécution si massives dans un laps de temps aussi court », écrit Sarah Cook, analyste pour l’Asie à Freedom House, dans un article de la Jamestown Foundation sur la répression par le Parti communiste chinois dans la région.

100 méthodes de torture

La forme la plus courante de torture dans les prisons, les centres de détention et les centres de lavage de cerveau chinois serait la matraque électrique. Dans le but de produire un effet maximal, des matraques allant jusqu’à 300 000 volts sont utilisées sur les parties sensibles du corps telles que la bouche, les organes génitaux, le cou et la plante des pieds.
–Torture à la matraque électrique. (Minghui.org)

Mais il existe en réalité de nombreuses autres méthodes de torture ; plus d’une centaine. La diversité de ces outils de l’horreur a été confirmée par les pratiquants de Falun Dafa qui ont survécu au système carcéral chinois. Parmi les autres prisonniers d’opinion en Chine figurent entre autres les chrétiens d’églises de maison, les bouddhistes tibétains, les musulmans ouïgours et des activistes démocrates.

–Injections de substances psychotropes nocives. (Minghui.org)
Selon Status of Chinese People, un site Web qui expose les violations des droits de l’homme en Chine, parmi la centaine de formes de torture utilisées sur les prisonniers d’opinion de Falun Dafa figurent les passages à tabac brutaux, les viols, le maintien de positions douloureuses et de menottes pendant de très longues périodes, l’exposition à des conditions météorologiques extrêmes, l’ingestion forcée d’urine ou d’excréments, les brûlures de cigarette, l’isolement, les privations de sommeil, l’arrachage des ongles avec des bâtons de bambou aiguisés et les morsures de chiens ou de serpents.
–Ligotage dans des positions douloureuses pendant de longues périodes. (Minghui.org)

De nombreuses méthodes de torture portent même des noms, comme « la Petite Cage » (menottées à l’intérieur d’une petite cage, les victimes ne peuvent ni se tenir debout ni s’asseoir) ; « l’Enfermement de l’enfer » (appareil de contrainte avec menottes et chaînes, qui empêche les victimes de marcher, de s’asseoir, d’aller aux toilettes, de se nourrir) ; « Mettre le couvercle » (suffocation) ; et « la Torture par traction » (les victimes sont traînées à plusieurs reprises sur un terrain accidenté).

–Cette méthode de torture provoque une douleur extrême et disloque les épaules. (Minghui.org)

Ensuite, il y a le fameux « Banc du tigre », où la victime est assise sur un banc, jambes bien tendues et étroitement attachées au banc avec des sangles. Des briques ou d’autres objets durs sont placés sous les talons de la victime, avec plusieurs couches supplémentaires jusqu’à ce que les sangles se brisent, provoquant une douleur insupportable.

–Être forcé de s’asseoir sur une planche à stries pendant de longues périodes. (Minghui.org)

Ces méthodes de torture peuvent avoir des effets dévastateurs aux niveaux à la fois physique et mental, selon Minghui.org, qui documente la campagne de persécution lancée contre la pratique spirituelle du Falun Dafa par le Parti communiste chinois en 1999.

Les pratiquants de Falun Dafa sont également soumis à des tortures mentales sous forme de lavage de cerveau intensif, le but étant de briser leur volonté pour les faire renoncer à leur foi. Cela peut conduire à des dépressions et stress post-traumatiques profonds.

–Gavage avec du sel et de l’eau. (Minghui.org)

Une autre méthode de torture consiste à injecter aux pratiquants des drogues dangereuses qui endommagent leur système nerveux central, leur causant une douleur insupportable, une dépression mentale et un handicap physique, selon Minghui.

–Immersion du visage dans un seau de selles et d’urine. (Minghui.org)

Abus sexuels

En plus des tortures physiques, le viol est utilisé de manière constante et systématique comme moyen d’humilier et de traumatiser les pratiquantes de Falun Dafa, rapporte Minghui. Au tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia, les gardes ont jeté 18 femmes dans les cellules des hommes et encouragé les prisonniers à les violer à volonté, ce qui a entraîné la mort, l’invalidité ou l’effondrement psychologique de ces femmes.

Il y a eu de nombreux cas de viols collectifs par des détenus dans tout le système de camps de travail. Les enfants eux-mêmes n’en ont pas été protégés. En 2002, une petite fille de 9 ans – orpheline d’une pratiquante de Falun Dafa tuée sous la torture – a été violée par trois hommes à l’hôpital psychiatrique de Changping à Pékin.

Au début de 2003, les gardes de Masanjia ont électrocuté une pratiquante sur les seins avec deux matraques électriques simultanément pendant plusieurs heures sans arrêt. En conséquence, ses seins ont complètement fondu.

–Les abus sexuels, y compris le viol collectif par des gardes ou des détenus, sont une méthode de torture courante. (Illustration de Minghui.org)

Parmi les autres types d’abus sexuels horribles qui ont causé aux femmes des dommages physiques et mentaux irréparables, on peut citer le fait d’attacher plusieurs brosses à dents ensemble et les faire tourner dans le vagin, d’électrocuter les seins avec des câbles électriques, d’insérer de la sauce pimentée dans le vagin, frotter une corde épaisse à travers le vagin, piétiner les seins des victimes, frapper le vagin à coups de pied, le lacérer au couteau, violer avec un bâton ou d’autres instruments.

Au camp de travaux forcés pour femmes de Shibalihe, les gardes ont déshabillé des pratiquantes de Falun Dafa et utilisé une pince de cheminée pour les accrocher par le vagin tout en frappant leur poitrine et leurs seins, selon Minghui. Ils ont également brûlé leur visage avec des pinces chauffées.

Prélèvements forcés d’organes

Le prélèvement d’organes vitaux sur personnes conscientes et non anesthésiées est probablement la forme de torture la plus extrême qui soit — et elle se termine toujours par la mort de la personne. C’est aussi une chose à laquelle les prisonniers de conscience du Falun Dafa sont soumis depuis que le Parti communiste chinois a lancé sa campagne pour éliminer cette pratique spirituelle traditionnelle en 1999.

–Ablation forcée d’organes sur un «donneur» encore en vie. (Minghui.org)

Un rapport publié en 2006 par les enquêteurs canadiens David Matas et David Kilgour a révélé que des prisonniers du Falun Dafa sont tués à grande échelle pour leurs organes afin de fournir le secteur extrêmement lucratif de la transplantation en Chine.

En juin 2016, MM. Kilgour, Matas ainsi que l’auteur américain Ethan Gutmann ont publié un document actualisé sur l’ampleur du phénomène des prélèvements forcés d’organes en Chine.

Ils ont constaté que les 169 hôpitaux de transplantation agréés par le gouvernement à travers le pays ont une capacité affichée qui pourrait leur avoir permis d’effectuer plus d’un million de transplantations depuis 2000.

Les principales victimes sont les pratiquants de Falun Dafa, les Tibétains, les Ouïghours et les chrétiens des églises de maison – les pratiquants de Falun Dafa seraient de loin les plus nombreux. M. Gutmann estime qu’à tout moment, entre 450 000 et un million de pratiquants de Falun Dafa sont détenus dans le vaste système pénitentiaire chinois.

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