Près de deux millions de citoyens des nations de l’Asie-Pacifique soutiennent l’action légale contre l’ancien dirigeant chinois Jiang Zemin

Par Germain de Lupiac
29 octobre 2016 09:36 Mis à jour: 6 avril 2021 16:30

Un mouvement civique chinois ayant pour but de mettre l’ancien responsable du régime, Jiang Zemin, devant les tribunaux pour sa campagne meurtrière anti Falun Gong a attiré des millions de sympathisants du reste de l’Asie de l’Est. A ce jour, plus de 1,8 million de personnes de Hong Kong, Macao, Taiwan, Indonésie, Malaisie, Singapour, Corée du Sud et Japon ont signé une pétition appelant les organes judiciaires suprêmes de Chine à poursuivre Jiang en justice.

Jiang, mis à part encourager et bénéficier politiquement, à un degré impressionnant de corruption au sein de l’état et de l’appareil du Parti Communiste, durant et après la période passée au pouvoir de 1989 à 2004, a débuté la persécution de la pratique spirituelle toujours d’actualité du Falun Gong dès 1999. La répression sanglante, souvent passée sous silence dans le climat d’accroissement économique de la Chine a fait des dizaines de millions de victimes

Le Président chinois, Hu Jintao (à gauche) discute avec l’ancien président Jiang Zemin, lors d’une rencontre le 3 septembre 2005 à Pékin, Chine. (Andrew Wong/Getty Images)
Le Président chinois, Hu Jintao (à gauche) discute avec l’ancien président Jiang Zemin, lors d’une rencontre le 3 septembre 2005 à Pékin, Chine. (Andrew Wong/Getty Images)

Selon Minghui.org, un site Internet qui propose des informations de première main sur la persécution, plus de 209 800 pratiquants de Falun Gong dans le monde ont déposé des plaintes pénales auprès des plus hautes instances juridiques et du corps des procureurs du régime chinois depuis la mi-2014. Les plaignants accusent Jiang de crimes contre l’humanité et de génocide.

Selon Theresa Chu, avocate taïwanaise des droits de l’homme et coordinatrice de la campagne de pétition dans la région Asie-Pacifique, l’écrasante majorité des signatures proviennent de personnes vivant au Japon, en Corée du Sud et à Taiwan, pour un total de prés de 1,6 million. L’action a été menée durant plus d’un an, par des bénévoles sollicitant des signatures auprès de leurs amis, famille et étrangers, souvent en personne.

« Si le régime chinois ne traine pas Jiang Zemin devant les tribunaux en accord avec sa loi, nous pouvons, selon les règlements supplémentaires de la juridiction du Tribunal International Pénal, demander au procureur en chef d’enquêter », a déclaré Chu lors d’un entretien avec New Tang Dynasty Television, basé à New York.

Theresa Chu s’entretient avec New Tang Dynasty. (NTD)
Theresa Chu s’entretient avec New Tang Dynasty. (NTD)

La persécution à l’échelle nationale contre le Falun Gong, discipline pour le corps et l’esprit, enracinée dans les anciennes traditions chinoises, a débuté le 20 juillet 1999, lorsque Jiang a agi sous la crainte que le nombre important d’adhérents –70 millions selon une enquête d’état—ne sape le règne du Parti Communiste Chinois. Des millions de pratiquants de Falun Gong ont été jetés dans les prisons, les centres de rééducations idéologiques et les camps de travaux, tout en étant soumis à la torture, aux travaux forcés et aux lavages de cerveau.

Des investigations menées par des enquêteurs sur les droits de l’homme suggèrent que plus d’un million de prisonniers ont été assassinés par les autorités pour leurs organes vitaux. Une étude publiée en juin par David Kilgour, ancien membre du Parlement Canadien, David Matas, un avocat canadien et l’écrivain américain Ethan Gutmann, a révélé que les organes prélevés sur les pratiquants de Falun Gong constituaient la vaste majorité des 1,5 million de greffes d’organes en Chine depuis 2000.

Les pratiquants de Falun Gong font leurs exercices à Pékin, avant que la persécution ne débute le 20 juillet 1999. (Minghui.org)
Les pratiquants de Falun Gong font leurs exercices à Pékin, avant que la persécution ne débute le 20 juillet 1999. (Minghui.org)

Chu ne se montre pas optimiste sur le fait que le régime chinois, du moins sous son système actuel d’un parti unique, ne mène une enquête sérieuse sur les allégations de prélèvements d’organes, ni sur le fait qu’il envoie Jiang devant le tribunal pénal international.

Quant à l’annonce en septembre de cette année, comme quoi il travaillerait plus étroitement avec le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, Chu a déclaré que toute forme de coopération sur les droits de l’homme ne sera significative uniquement si le régime chinois met fin aux 17 années de persécution du Falun Gong et transmet les preuves des crimes de Jiang aux Nations Unies, tout en permettant des enquêtes indépendantes en Chine.

« Si la Chine veut réellement coopérer avec les Nations-Unies », a déclaré Chu, « elle abandonnera son système autocratique et deviendra un pays démocratique ».

Minghui rapporte que des pétitions similaires se déroulent en Chine continentale en dépit du contrôle strict du régime. A Chaoyang, agglomération d’un demi-million d’âmes dans la province septentrionale du Liaoning en Chine, plus de 30 000 résidents locaux ont signé la pétition visant à mener Jiang en justice. Plus de 6 000 résidents de Zhangjiakou et des régions avoisinantes dans la province de Hebei voisine, ont aussi apposé leurs noms.

Une bannière collée à un point de contrôle de la sécurité publique à Pékin appelle à poursuivre Jiang Zemin. (Minghui.org)
Une bannière collée à un point de contrôle de la sécurité publique à Pékin appelle à poursuivre Jiang Zemin. (Minghui.org)

Version anglaise : Nearly Two Million in Asia-Pacific Nations Sign Petition Supporting Legal Action Against Former China Leader Jiang Zemin

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.