Printemps arabes: comment l’Occident a raté son rendez-vous avec l’Histoire

Par afp
7 décembre 2020 12:09 Mis à jour: 7 décembre 2020 12:10

« Pour le Moyen-Orient, ce fut une opportunité manquée de faire les premiers pas vers la liberté et la démocratie. L’Occident a choisi d’être un interlocuteur silencieux ». Ainsi parle le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei.

« Cela n’a pas aidé les printemps arabes » ajoute cette figure de l’opposition libérale égyptienne, dix ans après le déclenchement en Tunisie du premier des soulèvements populaires de la région, à l’aube des années 2010.

Après la Tunisie, l’Egypte, le Yémen, la Libye, Bahrein, la Syrie seront tour à tour pris dans un tourbillon qui changera la face du Moyen-Orient pour le meilleur et pour le pire. Des séismes que n’ont pas vu venir les Occidentaux, Etats-Unis et France en tête.

Proches des régimes autoritaires, considérés depuis des décennies comme des gages de stabilité et de sécurité, ils n’ont pas pris la mesure des évènements. Parfois accusé d’être une marionnette des étrangers, M. ElBaradei, ex-chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), regrette qu’ils n’aient pas forcé le destin en investissant réellement dans les espoirs démocratiques.

-L’ancien chef de la surveillance nucléaire égyptienne de l’ONU et espoir présidentiel Mohamed ElBaradei, avec un drapeau national autour de ses épaules, se joint à des milliers de manifestants sur la place Tahrir au Caire le 25 novembre 2011. Photo Mahmud Hams / AFP / Getty Images.

« Nous savions ce que nous ne voulions pas, mais n’avions pas le temps de discuter de ce dont le jour suivant serait fait », se souvient-il. « Nous n’avions ni les outils, ni les institutions ».

Ils sont nombreux à partager ce regard chargé d’amertume sur des évènements qui ont balayé les régimes des uns et les illusions des autres. Une lame de fond venue du tréfonds des désirs des peuples, réprimée dans le sang devant des Occidentaux indécis, inconstants, impuissants, selon les témoignages exclusifs à l’AFP d’acteurs de l’époque.

Manipulation?

Ce n’est pourtant pas faute pour eux de s’être investis. Dans les années 2000, la chute du Mur de Berlin est en passe d’être digérée. Washington observe le Moyen-Orient avec inquiétude et le Vieux continent, Paris en tête, veut consolider ses liens avec l’autre rive de la Méditerranée.

Une foule d’ONG et d’organismes paragouvernementaux tente de souffler sur les braises rougissantes des ambitions démocratiques. Pour ne citer qu’eux, les Américains Freedom House, National Democratic Institute, International Republican Institute, les fondations allemandes.

Leurs financements sont largement publics et les agendas fidèles aux objectifs des partis auxquels ils sont affiliés. Ils diffusent le vadémécum du parfait activiste, théorisent l’usage des réseaux sociaux, enseignent l’importance des symboles percutants et des slogans courts que peuvent s’approprier les foules.

Les autocrates hurlent à la manipulation. En Egypte fin 2011, 43 membres d’ONG locales et internationales, dont une vingtaine d’étrangers (essentiellement américains), sont accusés d’ingérence dans les affaires du pays. Les étrangers seront expulsés, les autres condamnés.

En Syrie, après une visite de l’ambassadeur américain dans la ville de Hama (sud), alors centre de la contestation, Damas dénonce « une preuve claire de l’implication des Etats-Unis dans les évènements » et leur volonté de « faire monter » la tension.

D’autres ont émis des accusations similaires. Mais l’argument ne tient pas, selon Srdja Popovic, cofondateur de l’ONG serbe Canvas (Centre pour des actions et stratégies appliquées non-violentes).

« Pour réussir, ces combats doivent venir de l’intérieur. La vision, le leadership, les nombres, les idées doivent être nationales », assure-t-il, fort de 15 ans d’expérience dans différents pays du monde aux prises avec la lutte démocratique. « Vous ne pouvez pas importer une majorité, ni acheter les gens pour la construire. Vous pouvez leur fournir des bureaux et des compétences, mais les revendications leur appartiennent ».

Stéphane Lacroix, chercheur à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, balaye lui aussi la théorie de la conspiration étrangère. « Ceux qui voient l’impérialisme partout ne parviennent pas à considérer que des gens autonomes soient capables de se mobiliser parce qu’ils n’en peuvent plus. Alors que c’est ça, l’histoire ! Ce n’est pas Washington qui appelle et dit +agent 007, sortez sur la place Tahrir+ ».

Une véritable unanimité se dégage pour définir en revanche l’aveuglement, le manque de courage, les rendez-vous manqués de l’Occident.

Nadim Houry, qui dirige le think-tank Arab Reform Initiative, dresse un tableau implacable. Les Occidentaux « ont été pris par surprise en 2011. Ils ont mis quelques mois à réfléchir et très vite, ils ont fermé la porte à cette expérience de changement démocratique. Et de 2012 à 2013, on les a vus revenir vers une vision purement sécuritaire de la région ». 

Voilà pour la vision globale. Mais à chaque théâtre, sa tragédie. A chaque militant, sa frustration.

Distance de la France pour la Tunisie

En Tunisie, ex-colonie française, c’est Paris qu’on attend au tournant lorsque le président Zine el-Abidine Ben Ali réprime la colère de la rue.

En janvier 2011, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie propose à Tunis le « savoir-faire » tricolore pour « régler les situations sécuritaires ». Les violences ont alors déjà fait plus de 35 morts, selon les ONG.

Elle est aussi vilipendée pour des vacances fin 2010 en Tunisie alors que la révolte a commencé. Elle démissionne fin février, victime expiatoire sans doute du manque collectif de discernement de l’Etat.

François Nicoullaud, ambassadeur français à Téhéran jusqu’en 2005, stigmatise « l’influence des invitations et des connivences » dont bénéficiait le sommet de l’Etat de la part du régime. Selon lui, « les services du Quai d’Orsay étaient parfaitement lucides sur les grandes fragilités du système tunisien et l’écrivaient ». Mais les sphères décisionnaires n’écoutaient pas.

La lucidité se discute. Car le président Ben Ali n’aime pas qu’on parle à ses opposants et Paris ne se risque guère à le contrarier. En France, la communauté tunisienne se mobilise mais l’Etat français l’ignore. « On pensait que ces dictatures étaient éternelles. Ca ne servait donc à rien de parler avec des opposants en exil qu’on ne prenait pas au sérieux », résume Stéphane Lacroix.

Moncef Marzouki, premier président démocratiquement élu fin 2011, était un opposant de longue date. « Il est à Paris, médecin, professeur à la faculté de médecine et il a été à la tête de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme », relève le politologue. Mais il n’est « pas dans le viseur » de la diplomatie française jusqu’à son arrivée au pouvoir.

Les islamistes d’Ennahdha, qui remporteront les premières élections post-révolution, ont des représentants en France. « On leur met des bâtons dans les roues », insiste-t-il, en pointant le « suivisme » français vis-à-vis de Ben Ali.

A la chute de ce dernier, la France n’aura pas d’interlocuteurs. La faute, notamment, à une crispation à l’égard de l’islam politique profondément ancrée dans la culture française.

L’Egypte entre militaires et islamistes

En Egypte, c’est Washington qui est à la manœuvre. L’aide militaire américaine au régime d’Hosni Moubarak pèse 1,3 milliard de dollars par an depuis 1979. Un total de 58 milliards, selon le centre de réflexion américain CSIS. Les canaux sont donc bien ouverts entre militaires. Or, l’armée égyptienne a conservé depuis l’indépendance la haute main sur les affaires du pays.

A Washington, Obama observe les manifestations avec un certain enthousiasme, mais sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton est circonspecte, craignant notamment de braquer les alliés américains du Golfe, Emirats arabes unis et Arabie saoudite en tête. « Elle n’était pas convaincue », estime Sherif Mansour, militant égyptien, à l’époque membre de Freedom House.

Moubarak jette pourtant l’éponge en février 2011. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) prend les rênes du pays. Un an plus tard, en juin 2012, le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi devient le premier président d’Egypte élu à ne pas sortir des rangs de l’armée.

Washington, qui a soutenu le processus électoral, doit désormais traiter avec un islamiste.

Morsi est immédiatement contesté par une opposition laïque qui ne se reconnait pas dans la victoire des Frères. La place Tahrir se remplit de nouveau. Les Etats-Unis sont accusés d’avoir aidé les islamistes à « voler » le scrutin. Clinton rend visite à Morsi en juillet 2012: son hôtel est assiégé et son convoi est la cible de tomates et de chaussures.

Dès la mi-2013, le président est destitué par l’armée. Le général Abdel Fatah Al-Sissi, ministre de la Défense, devient chef de l’Etat.

Obama est réticent mais le billard, au Moyen-Orient, se joue à bandes multiples. Sous la pression de Riyad et d’Abou Dhabi, le président américain se garde d’utiliser le mot « coup d’Etat » qui aurait, en vertu de la loi américaine, mis un terme à l’aide militaire.

Il finit par concéder à la junte une forme de légitimité, en dépit de la répression sanglante contre les pro Morsi (1.400 morts en sept mois, surtout des islamistes). La contre-révolution a gagné.

Frank Wisner, l’envoyé spécial américain en Egypte, se souvient d’une part de la volonté « écrasante » des Egyptiens de retrouver la stabilité. D’autre part, de leur aspiration à la démocratie.

« J’ai vu plus de progrès sur le front de la stabilité », tranche-t-il froidement. Les Etats-Unis pouvaient-ils changer l’Histoire ? « Je suis convaincu que non. Est-ce qu’on aurait pu envoyer un message différent ? Bien sûr ».

Le désastre libyen

Simultanément, un autre drame se joue en Libye dont chaque jour qui passe, aujourd’hui encore, constitue l’héritage. Les manifestations commencent mi-février 2011 et sont réprimées dans le sang. La France du président Nicolas Sarkozy pousse pour une intervention armée.

La résolution 1973 de l’ONU autorise le recours à la force pour protéger les civils. Les frappes commencent en mars et l’OTAN prend le commandement des opérations. Un mandat d’arrêt international vise le chef de l’Etat Mouammar Kadhafi, mais il est tué en octobre. Un dénouement qui outrepasse l’objectif du texte onusien, au grand dam des Russes et des Chinois.

L’esprit de la résolution a été « totalement détourné », regrette l’ambassadeur Nicoullaud. « C’est une faute politique et juridique grave. Cela a été un fusil à un coup: maintenant, on ne peut plus utiliser ce principe du droit de protéger ».

Le pire est à venir: la Libye n’a pas d’institutions. Pendant quatre décennies, Kadhafi « a gouverné sans Etat en s’appuyant sur un appareil sécuritaire idéologisé et sur les tribus, à qui il a tous deux sous-traité le contrôle social », synthétise Stéphane Lacroix. « Le pays n’a jamais connu de vie politique, de partis, de société civile ». 

Sans son « Guide », l’Etat libyen est un canard sans tête, livré aux appétits des uns et convoitises des autres. L’ancien président français François Hollande, alors dans l’opposition mais favorable à l’intervention, assume. Mais « ce n’est pas le rôle des démocraties de tuer les dirigeants, ni même de renverser les régimes. Leur rôle est de créer un rapport de force qui conduit à une solution politique », concède-t-il dans son bureau de la rue de Rivoli, à Paris.

Son aveu est vertigineux: « Ce qu’on n’a pas vu suffisamment, c’est que c’est un défi de réorganiser, de reconstruire un État ». Quid de l’expérience en Irak, sorti exsangue de l’intervention américaine de 2003 ? L’ex-chef de l’Etat ne goûte guère l’accusation de naïveté. « Parfois, certains préfèrent la naïveté, même si elle peut être coûteuse, que le cynisme », se justifie-t-il.

Il décrit l’émergence en Europe à l’époque de l’idée que « la démocratie peut s’installer sans qu’on ait besoin de la défendre ou de la promouvoir ». Et il revendique la nécessité « de se garder d’imposer un système politique qui serait jugé post-colonial ».

Le 11 septembre 2012, quatre Américains dont l’ambassadeur Christopher Stevens sont tués dans l’attaque contre le consulat à Benghazi (Est). Un évènement qui conduit Obama « à se poser la question de savoir ce que les Etats-Unis faisaient en Libye », se souvient encore M. Hollande.

Le pays sombre dans les rivalités tribales.

Ce désastre sera encore dans toutes les têtes lorsqu’émergera le cas de la Syrie.

Les manifestations y débutent en mars 2011, aussitôt réprimées. « On marchait dans une forêt noire. Quand l’Union européenne et les Etats-Unis ont appelé le régime à ne pas utiliser la force contre les civils, c’était comme des lanternes qu’il nous fallait suivre », raconte Ibrahim al-Idlebi.

« Il n’y avait pas de projet (occidental, ndlr). Beaucoup d’argent était distribué à des groupes et à des gens qui ne savaient pas quoi en faire », regrette ce militant originaire d’Idleb (nord-ouest), aujourd’hui exilé en Turquie.

Les Occidentaux sous-traitent aux monarchies du Golfe, où figures religieuses et mosquées récoltent du liquide. Des armes sont acheminées, à l’exception d’une défense anti-aérienne: la rébellion la réclamait face aux frappes de Bachar Al-Assad, mais les Américains s’y opposaient, craignant qu’elle soit utilisée contre Israël, ou tombe aux mains des jihadistes.

Au final, l’aide occidentale n’a pas fait « basculer l’équilibre militaire », juge Haid Haid, chercheur syrien pour le think-tank Chatham House, à Londres. « S’ils avaient neutralisé la puissance aérienne d’Assad, ça n’aurait pas seulement renversé l’équilibre mais aussi sauvé des dizaines de milliers de personnes ».

Le chaos s’installe. Les Occidentaux veulent discuter avec des groupes structurés. Ahed al-Hindi, chrétien orthodoxe syrien brièvement emprisonné, évoque l’efficacité des Frères musulmans et des islamistes. « En anglais, ils jouaient aux libéraux, pro-minorités. En arabe, ils étaient agressifs et populistes », se souvient-il. « Ils savaient comment se présenter ».

La Conférence internationale des amis du peuple syrien, qui réunit pays arabes, Occidentaux et Nations unies, tente de sortir de l’ornière. En vain. Islamistes radicaux puis jihadistes phagocytent le mouvement anti-Assad.

“Il y avait une déconnection entre militants et groupes armés. Construire des ponts entre eux était un axe majeur de la diplomatie américaine pendant des années », assure Alex Bick, Directeur pour la Syrie du Conseil national de sécurité sous l’administration Obama. « Au final, je ne pense pas que nous ayons réussi ».

François Hollande admet lui aussi une forme d’échec européen lorsqu’il assure avoir prévenu les Européens des deux épouvantails: « les réfugiés et le terrorisme. On a eu les deux ».

Mi-2012, le président Obama affirme qu’avoir recours à des armes chimiques reviendrait pour Assad à franchir une « ligne rouge ». Mi-2013, il est accusé d’en utiliser contre des rebelles d’un quartier proche de Damas mais Washington ne réagit pas.

La prétendue ligne rouge était « une position faible », dénonce Nikolaos Van Dam, ancien ambassadeur néerlandais dans plusieurs pays de la région. « Elle suggère ceci: vous pouvez user des bombes à fragmentation, des barils d’explosifs, du phosphore, toutes sortes d’armes. Mais pas les armes chimiques ».

Barack Obama, rappelle de son côté François Hollande, avait promis à son électorat de rapatrier les troupes déployées au Moyen-Orient et beaucoup d’Européens refusaient l’intervention.

« J’avais convenu d’une opération avec lui. Les militaires travaillent pour la mener à bien, les diplomates pour préparer ce que devait être sa légitimité au sein du Conseil de sécurité. Tout est prêt. Et le lendemain, il nous dit: +je vais demander l’autorisation du Congrès+ (avant de frapper, ndlr). Là, je comprends que c’est fini », raconte l’ex-chef de l’Etat français.

« C’est une erreur stratégique ». 

Bassma Kodmani, politologue et opposante syrienne, renchérit: « L’utilisation des armes chimiques mettra fin à tout espoir de voir une action décisive menée par les Occidentaux ». Elle donnera un blanc seing à Bachar al-Assad et ouvrira un boulevard à la Russie, l’Iran, la Turquie.

Sept ans plus tard, le jeu des puissances se poursuit. Mick Mulroy, ancien cadre de la CIA et du secrétariat américain à la Défense, dénonce les ambitions protéiformes des Russes et des Chinois. « Le Moyen-Orient est l’endroit où se joue la stratégie de la sécurité nationale américaine. Les Etats-Unis doivent être présents dans cette compétition ».

Les peuples arabes, eux, essayent d’avancer. La Tunisie est une démocratie en crise économique. L’Egypte est dirigée par une dictature militaire et Assad n’a rien cédé.

Quant à la Libye, elle vient de se promettre des élections en décembre 2021 mais reste déchirée entre le Gouvernement d’union nationale de Tripoli, reconnu par l’ONU et soutenu par la Turquie, et une opposition armée appuyée notamment par les Emirats et la Russie.

« La démocratie ne se fait pas en un jour », martèlent ceux qui veulent y croire encore. En attendant, le bilan des morts a grimpé et l’Europe affronte une vague de réfugiés.

« Ce n’était pas pré-écrit que tout finisse de cette manière », conclut Nadim Houry. Par volonté peut-être de laisser aux peuples la souveraineté de leurs désirs comme de leurs échecs, il refuse d’attribuer « la responsabilité première » aux Occidentaux.

« Mais dans cet énorme échec et ce gâchis, dans cette tragédie humaine, ils n’ont pas été au rendez-vous ». 

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