[Canada] Les prochains sur la liste : les enfants

Par Bruce Pardy
3 décembre 2021 19:15 Mis à jour: 3 décembre 2021 19:16

Le 19 novembre, Santé Canada a autorisé le vaccin Covid-19 de Pfizer pour les enfants de 5 à 11 ans. Cette décision s’inscrit dans la foulée de l’autorisation d’utilisation d’urgence accordée par la Food and Drug Administration des États-Unis, le 29 octobre pour le même groupe d’âge. Désormais, les autorités de santé publique canadiennes démultiplient les cliniques dans et près des écoles. Le maire de Toronto, John Tory, a promis des panneaux à selfie (pour faire un « vaxxie », le selfie post-vaccination), des feuilles à colorier, des autocollants et bien d’autres choses pour aider les enfants à prendre du bon temps au moment de se faire vacciner. Ils viennent pour vos enfants.

On peut évaluer le degré moral d’une société, selon le pasteur allemand et dissident antinazi Dietrich Bonhoeffer, à la façon dont elle traite les enfants – ou dans ce cas, ce qu’elle leur impose. Pfizer a testé le vaccin sur un total de 3 109 enfants répartis en deux groupes. Le suivi de la sécurité pour la première était de deux semaines et demie, pour l’autre, d’environ trois mois. Normalement, l’innocuité des vaccins est étudiée plusieurs années.

L’essai de Pfizer était trop léger pour démontrer les avantages du vaccin pour ce groupe d’âge, et trop court pour déterminer le risque d’effets indésirables. Au cours des délibérations du comité consultatif de la FDA, qui a été voté avec 17 voix contre et une abstention pour l’autorisation, l’un des membres du comité, le Dr Eric Rubin, a déclaré : « Nous ne saurons jamais si le vaccin est sûr tant que nous ne commencerons pas à l’administrer. »

Néanmoins, un récent sondage Léger/Postmedia réalisé en Ontario a suggéré que près des deux tiers des parents de jeunes enfants souhaitent que la vaccination soit obligatoire pour l’école. Les obligations dans les établissements d’enseignement ne sont pas en place à l’échelle de la province, mais, si vous faites partie de l’autre tiers de parents, vous avez des raisons d’être concernés. Il n’y a pas si longtemps, les responsables politiques et fonctionnaires de tout le pays promettaient qu’ils n’introduiraient pas de passeports vaccinaux pour qui que ce soit. Même si un mandat scolaire, provincial ou local, ne surviendra jamais, réussir à ce que vos enfants ne soit plus vaccinés ne sera plus aussi simple.

Dans la plupart des provinces et territoires, les personnes de tout âge peuvent donner leur propre consentement à un traitement médical, y compris les enfants s’ils sont suffisamment matures. Cependant, plus tôt cette année, lorsque le vaccin a été approuvé pour les jeunes de 12 à 17 ans, les autorités de la santé publique ont insisté sur le fait que les adolescents pouvaient donner eux-mêmes leur consentement sans la participation de leurs parents si, selon l’avis des professionnels de la santé traitants, ils étaient capables de le faire. Selon la loi ontarienne, une personne est apte si elle est « capable de comprendre les informations pertinentes pour prendre une décision sur le traitement (…) et capable d’évaluer les conséquences raisonnablement prévisibles ».

En d’autres termes, l’infirmière à l’aiguille peut juger que votre enfant de 12 ans est en mesure de décider, bien que vous sachiez qu’il mangerait de la crème glacée en plat principal pour le dîner et sauterait du toit du garage avec des ailes faites maison si vous le laissiez faire. Mais ce n’est plus à vous de juger de la capacité de votre enfant. Si le personnel de santé fait son évaluation sur la base de « motifs raisonnables » et de bonne foi, il ne sera pas tenu pour responsable d’une erreur, même si la vaccination, nous le savons, ne pourra jamais être annulée. En vertu de la législation, il est présumé capable. Puisque le corps médical semble croire que la vaccination est éminemment raisonnable, le fait de consentir à la vaccination fera de lui un être mature et raisonnable.

La bonne nouvelle est que, pour l’instant, les politiques canadiennes semblent être différentes pour la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. En Ontario, par exemple, le site Web provincial COVID indique que les parents ou les tuteurs doivent « dans la plupart des cas » donner leur consentement au nom de leur enfant. La mauvaise nouvelle, c’est que l’exigence du consentement parental n’est pas une loi, mais une simple politique dont on peut se débarrasser chaque fois qu’elle fait obstacle.

Les enfants sont la prochaine cible de la campagne contre le Covid, et un « non » n’est pas le bienvenu. Il faut être naïf ou borné pour croire que les autorités sanitaires agissent de manière raisonnable, cohérente et avec bon sens. La semaine dernière, le Dr Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a laissé entendre que le gouvernement pourrait commencer à vacciner les tout-petits et les bébés dès le début de l’année prochaine.

Finalement, ni les parents ni les enfants n’ont plus le dernier mot. En septembre, un tribunal de la Saskatchewan a rendu une ordonnance autorisant une jeune fille de 12 ans à être vaccinée contre son gré. Son père voulait qu’elle se fasse vacciner, mais sa mère ne le voulait pas. La jeune fille était « mûre, intelligente et capable », a écrit le juge, M.T. Megaw de la Cour du Banc de la Reine de la Saskatchewan, mais, craignant que la jeune fille ait été influencée par sa mère, il a conclu qu’il « ne pouvait pas laisser la décision entre les mains d’une enfant de 12 ans. Elle est, après tout, une enfant. Elle a 12 ans. Elle est en droit d’attendre que les adultes de sa vie la guident en permanence et elle n’a pas le droit, dans tous les cas, de prendre simplement une décision toute seule. » Pourquoi pas ? Parce que le juge a estimé qu’il était important d’être vacciné.

La première règle de la médecine devrait être : « Ne pas nuire. » Or, l’enthousiasme de la communauté médicale pour administrer les vaccins aux enfants est bizarre. Tout le monde sait que le Covid ne présente pas de risque significatif pour les enfants en bonne santé, ni pour les jeunes, et que le vaccin n’a pas été testé de manière approfondie.

Pourtant, au nom du Covid, on met en péril la vie des enfants pour protéger les adultes. La vie d’un enfant, a écrit l’auteur de science-fiction Robert A. Heinlein, est comme une feuille de papier sur laquelle chaque personne laisse une marque. Il ne le pensait pas aussi littéralement.

Aujourd’hui nous pouvons reformuler l’adage de Sun Tzu : « Sois proche de tes ennemis, et encore plus proche de tes enfants.”

Bruce Pardy est directeur général de Rights Probe (RightsProbe.org) et professeur de droit à l’université Queen’s. Courriel : rightsprobe@protonmail.com


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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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