Professeur décapité : le général Antoine Martinez exige « des mesures fortes pour éviter la libanisation du pays »

Par Paul Tourège
25 octobre 2020 09:25 Mis à jour: 25 octobre 2020 09:35

Parmi les mesures préconisées par le général Martinez figurent notamment l’arrêt de «  l’immigration de culture islamique », l’inversion du « flux migratoire » ainsi que l’expulsion des clandestins et des individus « qui haïssent la France et les Français ». 

Le dimanche 18 octobre, le général (2s) Antoine Martinez a publié une tribune intitulée Séparatisme ou chronique d’une lente agonie annoncée sur le site Volontaires pour la France (VPF) – un collectif né en 2015 qui souhaite « défendre l’identité nationale »« lutter contre l’islamisation du pays » et « dénoncer la confiscation du pouvoir populaire par des groupes de pressions internationaux » dont il est le président – dans laquelle il est notamment revenu sur l’assassinat barbare de Samuel Paty.

Âgé de 47 ans, ce professeur d’histoire et de géographie du collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été décapité le 16 octobre par un islamiste russe d’origine tchétchène bénéficiant du statut de réfugié, qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans le cadre d’un cours d’éducation civique consacré à la liberté d’expression.

Dans sa tribune, le général Martinez a également évoqué le discours prononcé par le chef de l’État au début du mois dans le cadre d’une conférence de presse « sur le thème de la lutte contre les séparatismes ».

Le vendredi 2 octobre, une semaine après l’attaque à la feuille de boucher perpétrée par un immigrant pakistanais contre deux journalistes de l’agence Premières Lignes devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, le chef de l’État présentait en effet un plan de lutte contre les séparatismes, et plus particulièrement « le séparatisme islamiste », pendant un discours prononcé depuis Les Mureaux (Yvelines).

« Le problème, c’est le séparatisme islamiste. Ce projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République, qui se traduit souvent par la constitution d’une contre-société et dont les manifestations sont la déscolarisation des enfants, le développement de pratiques sportives, culturelles communautarisées qui sont le prétexte à l’enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de la République. C’est l’endoctrinement et par celui-ci, la négation de nos principes, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité humaine. Le problème, c’est cette idéologie, qui affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République », expliquait Emmanuel Macron.

« Nous courons au devant de lendemains douloureux »

Une intervention qui n’a toutefois pas vraiment convaincu le général Antoine Martinez.

« Si le discours sur le séparatisme islamique du président de la République, par son diagnostic, a donné l’impression d’une prise de conscience de la menace dont il a stigmatisé et dénoncé les manifestations, il est cependant désespérant et consternant de constater les conclusions qu’il en tire et les remèdes inadaptés qu’il préconise. Ses propositions révèlent chez lui, en effet, non seulement une grave méconnaissance de l’islam, mais un reniement absolu de la patrie qui est consubstantiel à cette idéologie mondialiste et progressiste prônée par l’oligarchie financière apatride dont il est le parfait représentant », écrit l’ancien officier de l’armée de l’air sur le site de VPF.

« Le drame qui vient de frapper la France avec ce professeur qui a perdu la vie dans des conditions atroces et barbares témoigne du décalage abyssal entre la réalité de la menace et les solutions avancées », ajoute-t-il.

Emmanuel Macron « parle de séparatisme islamiste au lieu de séparatisme islamique pour ne pas parler de communautarisme, conséquence de l’islamisation du pays, elle-même conséquence d’une immigration maghrébine et africaine débridée et délirante. À aucun moment il n’a évoqué cette immigration massive, le cœur du sujet, dont il faut noter l’hostilité à notre égard et qui continuera d’alimenter, si elle n’est pas stoppée, l’islamisation du pays et le martyre programmé pour la France », poursuit celui qui a fait part cet été de son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2022.

Selon le général Martinez, le président de la République aurait notamment dû «  rappeler une réalité probablement désagréable à entendre, mais qui est essentielle car elle révèle l’incompatibilité de cette immigration avec notre civilisation, notre culture, nos traditions, nos modes de vie, nos valeurs que précisément elle refuse ».

« […] Nous courons au devant de lendemains douloureux car sa culture n’est pas celle de notre conception chrétienne de la liberté, de la dignité et du respect de la personne humaine et de la distinction des pouvoirs ; des valeurs universelles léguées par notre civilisation gréco-romaine et chrétienne, celles de nos racines : Athènes, Rome et Jérusalem », observe le haut gradé.

« […] Cette immigration aurait dû en tirer les conséquences, c’est à dire adhérer pleinement à la société qui l’a accueillie et qui lui a offert des conditions de vie décentes pour donner à ses enfants des perspectives de réussite dans une nouvelle culture. Malheureusement, si cette démarche est envisageable pour des individus, elle ne l’est pas pour des peuples », ajoute-t-il.

Si, pendant son discours du 2 octobre, Emmanuel Macron s’est montré confiant dans la capacité et la volonté des Français de confession musulmane à « s’organiser pour bâtir un islam des lumières », force est de constater que le général Martinez est loin de partager l’opinion du chef de l’État.

« Non, monsieur le président, l’islam n’est pas compatible avec la démocratie, avec les valeurs que porte la France et c’est simple à démontrer : en démocratie, c’est l’homme qui fait la loi. En islam, c’est Dieu qui a fait la loi et il n’est pas permis à l’homme de la changer car elle est définitivement inscrite dans le Coran. C’est pourquoi vous n’obtiendrez jamais une réforme de l’islam », affirme le haut gradé.

« C’est la France qu’il faut faire aimer, c’est elle notre mère, c’est elle qu’il faut aimer plus que tout »

Et l’auteur de l’ouvrage Quand la Grande Muette prendra la parole d’exiger que les responsables politiques appliquent sans délai « des mesures fortes pour éviter la libanisation du pays ».

Parmi les mesures que le candidat à la magistrature suprême appelle de ses vœux figurent notamment l’arrêt rapide de «  l’immigration de culture islamique », l’inversion du « flux migratoire » ainsi que l’expulsion « de ceux dont la présence sur notre territoire est illégale […] et de ceux qui haïssent la France et les Français », invitant ces derniers à « s’épanouir dans un pays de même culture ».

« […] Enfin, on ne peut être que dubitatif sur l’emploi par le chef de l’État de formules comme ‘faire aimer la République’ ou ‘patriotisme républicain’. Comme toute la classe politique actuelle, il ne cesse de nous parler de république, de pacte républicain, de valeurs républicaines … Mais c’est la France qu’il faut faire aimer, c’est elle notre mère, c’est elle qu’il faut aimer plus que tout. Quant au patriotisme républicain, cela ne veut rien dire. Le patriotisme c’est le patriotisme, c’est ce qui ramène à la patrie, précisément à la mère patrie, c’est à dire à l’ensemble des biens que nous avons reçus de nos pères en héritage. Et la patrie établit un lien réel entre l’aspect spirituel et l’aspect matériel, c’est à dire entre la culture et le territoire. C’est la raison pour laquelle deux civilisations ne peuvent pas cohabiter paisiblement sur un même sol », poursuit le président des Volontaires pour la France.

« L’acte barbare dont a été victime ce professeur illustre parfaitement cette haine viscérale de la France et de ce qu’elle représente […]. Après l’hommage rendu à cette victime innocente, après les déclarations incantatoires et les promesses, soyons lucides : les actes, comme à l’accoutumée, ne suivront pas. C’est donc au peuple français de s’exprimer pour refuser sa soumission et manifester en masse pour s’opposer à cette culture de mort qui n’a pas sa place sur notre sol », conclut le général Martinez.

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