Pyrénées : le chasseur qui a abattu l’ourse Sarousse aurait été en position de défense

Par Sarita Modmesaïb
6 janvier 2021 05:17 Mis à jour: 6 janvier 2021 05:17

Selon le quotidien espagnol Heraldo, l’enquête qui a suivi la mort de l’ourse Sarousse, le 29 novembre dernier, a conclu à un tir de défense de la part du chasseur. Celui-ci aurait bien tiré pour se protéger.

Ils auront été trois, en 2020, à être tués dans les Pyrénées. L’ourse Sarousse, 21 ans, a été abattue par un chasseur qui participait à une battue au sanglier dans les Pyrénées aragonaises, côté espagnol.

Des investigations avaient été menées afin de déterminer les circonstances réelles de la mort du plantigrade. Quant au chasseur, il affirmait depuis le début s’être senti menacé par l’animal et avoir tiré pour se défendre.

Selon le quotidien espagnol, le service de protection de la nature de la Guardia civil considère que l’homme qui a tué l’ourse lors d’une chasse aux sangliers le 29 novembre dernier dans les Pyrénées aragonaises a tiré parce qu’il se sentait menacé.

Les sources judiciaires citées par le journal attestent que l’ourse était bien tournée vers le chasseur au moment où il a tiré. En outre, l’angle de tir révélé par la position de l’homme et les douilles montre que l’animal courait en direction du chasseur.

Même si cette piste est privilégiée, les enquêteurs n’excluent pas la possibilité d’un abattage volontaire ou d’une erreur d’appréciation du chasseur, qui aurait pu confondre l’ourse avec un sanglier.

L’ourse Sarousse avait été capturée en Slovénie en 2006, puis relâchée dans les Pyrénées françaises dans le cadre du plan de réintroduction des ours bruns visant à assurer la survie de l’espèce. Elle est le troisième ours tué, par empoisonnement ou par balle, en 2020 dans les Pyrénées.

Réintroduire de nouveaux ours ?

À la suite de ces morts prématurées, la Commission européenne tire la sonnette d’alarme, déclarant que « l’état de conservation de l’ours brun est toujours défavorable » en France.

« La principale difficulté qui empêche la mise en œuvre rapide de mesures de réintroduction reste toujours l’absence d’un climat de discussion plus favorable », souligne la Commission.

La Commission européenne demande ainsi à la France « le suivi des recommandations de réintroduction menées par l’expertise scientifique du Muséum national d’histoire naturelle et la mise en œuvre du plan d’actions Ours brun 2018-2028 ». Ce plan prévoit ainsi de remplacer les plantigrades morts du fait d’activités humaines.

Un sondage Ifop commandé à la mi-décembre par 14 associations pro-ours a révélé que 59 % des Français interrogés sont favorables au remplacement de ces ours tués.

Une petite cinquantaine de plantigrades vivent encore dans ces montagnes.

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