Quarante-trois djihadistes sortiront de prison en 2020, annonce Nicole Belloubet

Par Suzanne Durand
25 février 2020 10:51 Mis à jour: 25 février 2020 10:51

« Une soixantaine » devrait sortir de prison en 2021, a-t-elle ajouté.

Invitée de la matinale sur RTL, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé lundi 24 février que 43 djihadistes condamnés en France sortiront de prison en 2020. Cette mesure concerne « une soixantaine d’autres pour 2021 », a déclaré la ministre.

Actuellement, ces détenus « font l’objet d’une double mesure : un contrôle judiciaire qui fait qu’ils sont pris en charge à leur sortie et des mesures administratives de surveillance », a précisé la garde des Sceaux. « Les services de renseignement les suivent de manière très précise », a-t-elle souligné.

Nicole Belloubet a également précisé que la détention de sûreté existait « pour les détenus pour terrorisme condamnés pour assassinat », alors que la droite était montée au créneau et proposé d’allonger la rétention de sûreté des terroristes. « C’est un nombre limité de personnes. Nous pouvons sans doute progresser pour garantir la sécurité des Français et en même temps veiller à l’équilibre de la Constitution », a-t-elle assuré.

Un premier djihadiste français en liberté

Le 13 janvier 2020, le premier djihadiste français condamné à son retour de Syrie, Flavien Moreau, âgé de 33 ans, avait été libéré  de la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne, après avoir été condamné en novembre 2014 à sept ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme ». Selon les surveillants, Flavien Moreau est resté en détention un leader radical charismatique. Il est désormais libre de ses mouvements.

140 djihadistes libérés d’ici 2022

Le député LR et membre de la commission des lois Guillaume Larrivé avait averti que plus de 140 djihadistes emprisonnés en France seraient libérés d’ici 2022, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron. « 531 individus sont incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste. Or, parmi eux, objectivement regardés comme les plus dangereux à ce stade, 43 seront libérés au cours de l’année 2020, 57 le seront en 2021, et 46 encore en 2022 », affirmait Guillaume Larrivé, qui préside la mission parlementaire d’évaluation du cadre juridique des services de renseignements.

 » Qui pourrait croire que de tels individus, mus par la haine de la France, et désormais libres, ne représentent pas un immense défi pour la sécurité nationale ? « , s’interrogeait-il.

 

 

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