Rapport: le PCC joue un rôle important dans de multiples crimes transnationaux

Par Jenny Li & Olivia Li
12 novembre 2022 17:56 Mis à jour: 12 novembre 2022 17:56

Le régime communiste chinois joue un rôle important dans plusieurs types de crimes transnationaux, selon un rapport établi par un think tank basé à Washington.

Le rapport de Global Financial Integrity a permis de mettre en évidence les questions relatives au travail forcé et à la violation de la propriété intellectuelle.

Le régime lui-même se livre à des activités criminelles, indique le rapport (pdf) intitulé « China’s Role in Transnational Crime and Illicit Financial Flows » [Rôle de la Chine dans la criminalité transnationale et flux financiers illicites], publié en octobre.

Le rapport examine également le rôle du PCC dans le trafic de drogue, la contrefaçon, le vol de propriété intellectuelle, la traite d’êtres humains et le trafic d’animaux sauvages.

« La Chine est une source, un lieu de transit et une destination majeure pour le trafic de stupéfiants, la valeur annuelle de l’industrie nationale de la drogue étant estimée à 82 milliards de dollars », indique le rapport.

Ce document cite les chiffres de l’Indice mondial de l’esclavage (GSI pour Global Slavery Index) concernant la traite des êtres humains. Le GSI a estimé qu’en 2016, il y a eu plus de 3,8 millions de victimes de l’esclavage moderne chinois. En associant ces chiffres au bénéfice annuel moyen de 5000 dollars par victime dans la région Asie-Pacifique, établi par l’Organisation internationale du travail, le think tank conclu que la traite des êtres humains en Chine générait un bénéfice total de 19 milliards de dollars.

« La Chine connaît des niveaux élevés de traite d’êtres humains au niveau national, avec la présence à la fois de travail forcé et d’exploitation sexuelle forcée. L’exploitation sexuelle implique le plus souvent la prostitution forcée, le mariage forcé et l’exploitation sexuelle en ligne. Le travail forcé par des acteurs étatiques et non étatiques est le plus souvent utilisé dans les secteurs de la fabrication, de la construction, de la pêche et de l’agriculture », indique le rapport.

Le rapport a également désigné la Chine comme un acteur « prééminent » dans le domaine des produits contrefaits et piratés.

La Chambre de commerce des États-Unis a estimé (pdf) que 86% des marchandises contrefaites dans le commerce international provenaient de Chine continentale et de Hong Kong, pour une valeur de près de 438 milliards de dollars si on se réfère à l’estimation la plus récente sur le commerce international.

En ce qui concerne le trafic d’animaux sauvages, le rapport cite un document officiel publié en 2017 par l’Académie chinoise d’ingénierie, qui estime la valeur du commerce légal d’animaux sauvages à 74 milliards de dollars. En d’autres termes, la Chine est à l’origine de plus de 62% du marché mondial.

« La Chine est ainsi le plus grand acteur du trafic légal et illégal d’animaux sauvages », indique le rapport.

Global Financial Integrity a fait remarquer que le régime chinois non seulement tolère ces crimes, mais qu’il s’engage activement dans certains types d’activités criminelles.

« La République populaire de Chine (RPC ou Chine) joue un rôle extrêmement important en tant que pays source, de transit ou de demande pour nombre des crimes transnationaux les plus répandus et les plus graves. Le pays est unique en ce sens que le gouvernement lui-même se livre à certains types d’activités criminelles, notamment le travail forcé et les violations des droits de propriété intellectuelle (PI). En outre, les politiques économiques, sociales du pays ont des répercussions importantes sur la présence et la prévalence de ces crimes, tant au niveau national qu’international. Par ailleurs, la volonté du pays de coopérer et d’agir sur ces crimes dans le contexte mondial a été relativement limitée », poursuit le rapport.

Recours aux camps de travail

Les militants politiques ainsi que les membres de groupes religieux sont pris pour cible par le régime communiste chinois qui les soumet au travail forcé « dans le cadre de leur détention », selon le rapport.

Yin Liping brandit une photo du camp de travail forcé de Masanjia alors qu’elle témoigne devant la Commission exécutive du Congrès sur la Chine lors de l’audience intitulée « L’utilisation omniprésente de la torture par la Chine » à Washington le 14 avril 2016. Mme Yin est une pratiquante de Falun Gong qui a survécu à la torture, au travail forcé et à des agressions sexuelles à Masanjia et dans d’autres camps de travail forcé en Chine. (Lisa Fan/Epoch Times)

Bien que le PCC ait affirmé, lors de son Congrès national de 2013, avoir mis fin au système de rééducation par le travail et fermé la plupart de ses sites, le travail forcé se poursuit secrètement. Les établissements existants ont simplement changé de nom et sont devenus des « centres de réhabilitation pour toxicomanes » ou des « centres de détention administrative ».

Channing Mavrellis, directeur du commerce illicite chez Global Financial Integrity et auteur du rapport, a déclaré à Epoch Times que le régime communiste chinois tirait deux avantages du travail forcé : tout d’abord, c’est « la meilleure façon de traiter les dissidents », ensuite, cela fournit une main-d’œuvre gratuite ou à faible coût.

Selon Minghui, une organisation basée aux États-Unis qui recueille des informations sur la persécution du groupe spirituel Falun Gong en Chine, les prisons et les camps de travail forcé à travers toute la Chine étaient pour la plupart en manque de fonds avant le début de la persécution. Beaucoup étaient au bord de la faillite, avec des installations délabrées.

Lorsque l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin a lancé la persécution du Falun Gong en 1999, le PCC a injecté d’énormes sommes d’argent dans les prisons et les camps dits de rééducation par le travail, leur permettant ainsi d’emprisonner un grand nombre de pratiquants de Falun Gong. Le régime a ensuite pleinement garanti le financement des prisons et exempté ces dernières de l’impôt sur le revenu des sociétés et de la taxe sur l’utilisation des terres. Ces entreprises pénitentiaires ont profité de cette politique préférentielle et ont utilisé les terres, les usines, les installations et les travailleurs réduits en esclavage sans compensation financière, pour se lancer dans des activités de production et de commerce.

Vol de propriété intellectuelle

Le PCC est également un État criminel passé maître dans le vol de propriété intellectuelle. Le National Bureau of Asian Research, un think tank américain, estime que la Chine est responsable de 50 à 80% des vols internationaux de propriété intellectuelle dans le monde. Le rapport de Global Financial Integrity souligne que la majorité des vols de technologies brevetées sont cautionnés par le régime chinois.

Citant le Chicago Tribune, le rapport indique également que le régime s’appuie non seulement sur des espions pour pratiquer l’espionnage commercial, mais qu’il encourage et récompense également les citoyens chinois étudiant et travaillant à l’étranger pour voler des technologies.

L’article du Chicago Tribune a détaillé le procès pour vol de propriété intellectuelle impliquant deux ressortissants chinois travaillant pour Apple Inc. Ces deux anciens employés d’Apple ont été inculpés aux États-Unis pour avoir prétendument volé des éléments brevetés liés aux voitures autonomes, notamment des photos, des schémas et des manuels. Les deux individus étaient en train de postuler à des postes dans des entreprises chinoises du secteur des voitures autonomes.

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