Les commerces subissent de plein fouet ce deuxième reconfinement, mais le géant du e-commerce Amazon, lui, a vu son bénéfice net tripler depuis le début de la pandémie. La firme américaine a annoncé que plus d’un million de personnes travaillent pour elle.
L’épidémie de coronavirus n’aura pas mis à mal le groupe du multimilliardaire Jeff Bezos, bien au contraire. Il tire son épingle du jeu en beauté en affichant un bénéfice net de 6 milliards et une progression de son chiffre d’affaire de 37 % pour le troisième trimestre, atteignant ainsi 96 milliards de dollars, rapporte France Bleu. Amazon a affirmé avoir créé 400 000 emplois depuis le début de l’année.
« Nous constatons que le nombre de clients achetant en avance leurs cadeaux pour les fêtes est plus élevé que jamais, ce qui est l’un des signes indiquant que cela va être une période des fêtes de fin d’année sans précédent », a indiqué Jeff Bezos dans un communiqué. La fin de l’année devrait se terminer en apothéose pour le groupe Amazon qui prévoit d’ailleurs des ventes comprises entre 112 et 114 milliards de dollars pour le quatrième trimestre.
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— France Bleu (@francebleu) November 2, 2020
Mais si le géant du e-commerce peut se vanter d’une si belle progression, les petits commerces, eux, sont les grands perdants et les sacrifiés de cette politique sanitaire incohérente. Même si dimanche soir, le Premier ministre a affirmé que les produits « qui ne peuvent pas être vendus dans les commerces de proximité », ne seront pas autorisés à être vendus dans les grandes surfaces, la colère des commerçants est bien légitime. Les produits non essentiels des supermarchés seront donc fermés à partir de mardi et le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) estime que les centres commerciaux sont perdants, eux aussi, au profit du e-commerce, qui se récupère toute la part du marché.
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a fait part de son indignation ce lundi sur France 2 : « On a des petits commerçants concurrencés par la grande distribution, et donc on dit : ‘Bon ok pas de concurrence, donc on supprime tout pour tout le monde’, et au bout du compte, on fait aubaine à Amazon, qui va pouvoir être la seule enseigne à continuer à vendre en cette période de confinement. »
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La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a exprimé son soutien aux librairies, obligées de fermer lors de ce reconfinement, en pointant du doigt le e-commerce. « N’achetez pas des livres sur les plateformes numériques », a-t-elle conseillé, ajoutant : « Oui, Amazon se gave, à nous de ne pas les gaver. » Elle a d’ailleurs annoncé lors d’une interview sur LCI ce lundi, que les tarifs postaux seront pour l’occasion « considérablement diminués », afin de favoriser les envois de livres commandés en librairie.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a signifié qu’il recevrait les fédérations des commerçants cette semaine afin d’étudier la possibilité d’une réouverture des commerces, à compter du 12 novembre.
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