Retraites: l’université de Bordeaux fait évacuer un site bloqué

Photo: THIBAUD MORITZ/AFP via Getty Images
Un des sites de l’université de Bordeaux, occupé et sans activité depuis le 21 mars dans le cadre du conflit sur la réforme des retraites, a été évacué dans le calme par la police tôt vendredi matin, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Selon la préfecture de la Gironde, l’intervention des forces de l’ordre répondait à une demande du président de l’établissement « pour des raisons de sécurisation des personnes et des biens ».
Les lieux étaient occupés « de manière illégale » depuis le 21 mars, au lendemain du rejet de la motion de censure, « par 200 personnes au maximum, majoritairement extérieures à l’Université, et par des étudiants », ajoute-t-elle dans un communiqué. Le site concerné, situé place de la Victoire dans le centre-ville, fait partie de la faculté de sciences humaines de l’université de Bordeaux.
L’opération a été menée par environ 80 policiers à partir de 04h30 « sans heurts ni usage de la force », précise la préfecture. Trente-neuf occupants étaient alors présents, dont les identités ont été relevées. Plusieurs ont confirmé à l’AFP que l’intervention s’était faite dans le calme et que tous n’étaient pas des étudiants.
Dégâts très importants
Depuis l’occupation, d’importantes dégradations matérielles avaient été constatées à l’intérieur des lieux et des barricades empêchaient l’accès des secours, avec des « risques avérés d’incendie », selon le président de l’université, Dean Lewis, qui évoque aussi « des alertes concernant la sécurité des personnes ». « Les dégâts constatés sont très importants. Le site rouvrira dès que les conditions le permettront », affirme ce dernier dans un communiqué publié vendredi. « La tenue de soirées de type rave et la présence d’individus sur les toits a également été constatée. Enfin, les locaux ont servi de ‘base arrière’ à plusieurs actions violentes pendant les récentes manifestations », selon la préfecture.

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