Réforme des retraites : « Nous ne voulons pas que le futur système fabrique des pauvres », prévient Bruno Retailleau (LR)

Photo: MARIN/AFP via Getty Images
« Cette réforme, c’est délai et déficit », a dénoncé le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau.
« Nous ne voulons pas que le futur système fabrique des pauvres », a déclaré sur LCI, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR. Le sénateur de Vendée veut qu’Édouard Philippe garantisse le pouvoir d’achat. Il refuse la « baisse des pensions » et attend que le Premier ministre « remédie à des injustices flagrantes du système actuel ».
M. Retailleau attend du Premier ministre « qu’il sorte de la brume, qu’il soit clair », qu’il garantisse le pouvoir d’achat, « pas de baisse des pensions », et qu‘ « il remédie à des injustices flagrantes du système actuel ».
Pour Bruno Retailleau, « les arbitrages de calendrier » évoqués – mise en œuvre de la réforme à partir de la génération 1975, différée à la génération 1985 pour les régimes spéciaux – vont « augmenter les injustices ». « Le compromis que recherche le gouvernement c’est d’acheter la paix sociale contre l’intérêt général », a-t-il dénoncé. « Cette réforme, c’est délai et déficit ».
Une réforme « profondément injuste »
« C’est une proposition de réforme qui a été faite par des cochons, techniquement elle a été mal faite et sur le fond elle n’est pas respectueuse des valeurs de solidarité de notre pays », a de son côté affirmé le numéro 3 des Républicains, Aurélien Pradié, sur RFI et France 24.
Pour le député du Lot, qui dénonce une réforme « profondément injuste », le régime par points « est une erreur car cela remet en cause le principe de répartition entre les générations dans notre pays ».
De plus c’est un système « instable », car « quoi qu’on nous dise, ce qu’une loi peut faire, une autre peut le défaire », a-t-il mis en garde.
Pour M. Retailleau « la première question prioritaire c’est le pouvoir d’achat ». « Ou bien on bouge l’âge de départ à la retraite, pour garantir le pouvoir d’achat des retraités, ou alors on ne touche pas cet âge, et demain, le risque c’est des pensions qui baisseront », a-t-il ajouté, jugeant que « la mesure d’âge la plus juste, (…) c’est tout le monde pratiquement à 64 ou 65 ans ».

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