Le père de famille, qui a voulu faire justice lui-même au lendemain de l’agression de sa petite fille de 6 ans, fait l’objet d’une enquête. Abdelkrim Grini, le procureur de la république de Roanne, a vivement critiqué ce passage à tabac. L’avocate de l’agresseur présumé a indiqué que son client allait déposer plainte pour ces violences.
L’adolescent de 16 ans, suspecté d’attouchements sexuels sur une petite fille de 6 ans résidant à Roanne, a été molesté par le père de l’enfant au lendemain des faits. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le suspect « dit qu’il n’a jamais été dans cette maison »
Le procureur de la république de Roanne a expliqué que l’agresseur présumé de la fillette, un mineur isolé âgé de 16 ans originaire de Guinée, a reçu « de multiples coups de pied et de poings sur tout le corps, ainsi qu’au visage. Gisant au sol, il a ensuite été fouetté avec un câble électrique », rapporte Le Parisien. « Même si je peux comprendre la réaction du père, je ne la cautionne pas. Les violences ont été extrêmement graves. Le jeune homme a été passé à tabac. Ils lui ont mis la tête au carré », s’est indigné le procureur.
Me Camille Thinon, l’avocate de l’adolescent, a souligné que son client « dit qu’il n’a jamais été dans cette maison, qu’il était au mauvais endroit, au mauvais moment ». Selon elle, « les expertises ADN menées vont être primordiales dans cette affaire », précise le quotidien francilien. L’adolescent, qui était arrivé à Roanne quinze jours plus tôt, avait été placé dans une structure pour mineurs isolés se trouvant proche du domicile de la fillette. Abdelkrim Grini explique que son parcours « est en train d’être investigué ».
Le père de famille était « dans un état second »
Le père de famille a quant à lui expliqué « ne rien regretter » et a confié à BFMTV qu’il se trouvait « dans un état second » au moment des faits. Cette nuit-là, le mineur isolé s’était introduit dans la maison de la fillette de 6 ans par effraction, avant de se livrer à des attouchements sexuels sur elle.
La mère, qui allaitait son bébé dans une autre pièce, avait entendu du bruit dans la chambre de sa fille. Lorsqu’elle s’était dirigée vers cette pièce, elle s’était retrouvée nez à nez avec l’adolescent, qui avait aussitôt pris la fuite. Au cours de la nuit suivante, alors que le père de l’enfant effectuait une surveillance de son quartier, il l’avait interpellée. C’est à ce moment-là qu’il l’avait violenté, voulant venger sa fille.
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