Romans-sur-Isère: un homme accusé de menaces de mort contre la maire, sera jugé en février

Par Vincent Solacroup
29 décembre 2023 17:40 Mis à jour: 29 décembre 2023 17:45

Interpellé en région parisienne, un homme ayant menacé de « décapiter » Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère, dans le sillage de l’attaque à Crépol, sera jugé le 5 février. L’individu a en effet refusé vendredi une comparution immédiate devant le tribunal de Valence.

Interpellé en région parisienne, le prévenu, bientôt 27 ans, est accusé d’avoir notamment, via la messagerie privée d’Instagram, menacé de « décapiter » Marie-Hélène Thoraval et « jongler avec (son) crâne ». « Ce sont des menaces de mort particulièrement inquiétantes » à l’égard d’une élue de la République, a souligné le procureur Laurent de Caigny pendant la courte audience.

Déjà été condamné à plusieurs reprises à de la prison ferme

Conformément à ses réquisitions, le prévenu, qui nie avoir proféré ces menaces, a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès. Le prévenu, intérimaire et qui selon sa famille passe beaucoup de temps devant des jeux vidéo, a déjà été condamné à plusieurs reprises à de la prison ferme pour des faits similaires – menaces, outrage.

Marie-Hélène Thoraval (LR) dirige la ville de Romans-sur-Isère où était scolarisé le jeune Thomas, un lycéen de 16 ans tué au couteau lors d’une attaque à la fin d’un bal de village mi-novembre. Le drame avait suscité une forte émotion et de vives tensions dans le département et au delà.

« Porter atteinte à la République »

L’édile avait pris position publiquement contre une partie de la population du quartier de la Monnaie, d’où sont issus certains suspects, parlant notamment de « générations de délinquants ». Elle a alors reçu des menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux et a porté plainte. « Ce sont les menaces les plus graves les plus inquiétantes, les plus révoltantes sur le plan de la démocratie », a estimé Laurent de Caigny, qualifiant le message envoyé de « porter atteinte à la République ».

L’avocat de la défense, Me Ivan Flaud, a au contraire estimé que le prévenu n’était « pas en capacité d’appréhender l’onde de choc qu’il a causée », évoquant des problèmes psychiatriques et des troubles du comportement. Le tribunal a demandé une expertise psychiatrique.

Un homme a déjà été condamné début décembre à huit mois de prison ferme pour « outrages par paroles ou menaces » à l’encontre de la maire de Romans-sur-Isère.

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