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Sécurité spatiale : le gouvernement allemand présente sa première stratégie avec un budget initial de 35 milliards d’euros
Voyages spatiaux, satellites, responsabilité dans l'espace : le gouvernement allemand souhaite renforcer la sécurité spatiale du pays européen. La Bundeswehr (forces armées allemandes) constitue « l'épine dorsale de l'architecture nationale de sécurité spatiale », affirme le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius (à dr.), et la ministre allemande de la Recherche, de la Technologie et de l'Espace, Dorothee Baer, lors de la présentation de la stratégie de sécurité spatiale du gouvernement fédéral le 19 novembre 2025 à Berlin. Photo : Odd Andersen/AFP via Getty Images
Le gouvernement allemand a adopté sa première stratégie nationale de sécurité spatiale. Celle-ci englobe les projets spatiaux menés avec des partenaires internationaux, le développement des réseaux satellitaires et des mesures visant à garantir une action responsable de l’État dans l’espace. Cette annonce a été faite hier par le ministère de la Défense et le ministère fédéral des Affaires étrangères du pays.
La stratégie décrit « comment nous pouvons mieux nous protéger et nous défendre dans l’espace et devenir plus résilients en tant que nation », a expliqué le ministre de la Défense, Boris Pistorius.
L’accent est mis sur la protection des satellites et de leurs infrastructures, ainsi que sur la capacité à mener des opérations militaires dans l’espace.
Le ministère de la Défense investira à lui seul « environ 35 milliards d’euros dans le secteur spatial au cours des prochaines années », a annoncé Boris Pistorius.
L’objectif est « le développement d’une architecture de sécurité spatiale à l’échelle nationale ».
Un réseau dédié de satellites
Lors d’une déclaration à la presse à Berlin, M. Pistorius n’a donné aucun détail sur les dépenses prévues : « Cela ne doit pas être discuté publiquement. »
À titre d’exemple, il a mentionné le « lancement d’un réseau de satellites différent » : des satellites plus petits, évoluant à une altitude plus basse et donc plus faciles à entretenir.
Ce projet « nécessitera des investissements considérables ». Des investissements seront également réalisés dans des solutions logicielles pour la protection des satellites.
« Les forces armées allemandes constituent l’épine dorsale de l’architecture nationale de sécurité spatiale », a déclaré le ministre de la Défense. Les systèmes spatiaux sont « devenus partie intégrante de notre vie », notamment pour les communications et la navigation. Les entreprises et les forces armées allemandes dépendent également de ces services.
« Une panne ou une interruption aurait de graves conséquences pour notre sécurité et notre vie quotidienne », a-t-il fait valoir. « Nous constatons déjà, par exemple, que la Russie perturbe régulièrement le signal GPS dans la région de la mer Baltique. »
« Une panne ou une interruption aurait de graves conséquences pour notre sécurité et notre vie quotidienne », a-t-il fait valoir. « Nous constatons déjà, par exemple, que la Russie perturbe régulièrement le signal GPS dans la région de la mer Baltique. »
Coopération avec l’OTAN et l’UE
« L’espace est depuis longtemps devenu un théâtre de conflits militaires et de compétitions économiques », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul. La guerre en Ukraine, entre autres, en est la preuve.
« De la communication et du contrôle des missiles de croisière et des drones à l’exploitation des matières premières stratégiques : la course à la suprématie spatiale bat son plein. »
Par conséquent, l’Allemagne doit également protéger ses intérêts dans l’espace. « Pour ce faire, nous devons encore développer notre architecture de sécurité spatiale », a déclaré M. Wadephul.
« Les principes du droit international s’appliquent également à nous à cet égard, et nous souhaitons développer davantage ce droit dans une perspective spatiale. Nous nous y engageons, de concert avec nos partenaires, y compris au sein des Nations Unies. »
L’élaboration de l’architecture de sécurité spatiale sera menée conjointement par les acteurs civils et militaires. Par ailleurs, la coopération avec les partenaires, ainsi qu’au sein de l’OTAN et de l’UE, sera renforcée.
Le ministère de la Défense et le ministère fédéral des Affaires étrangères ont élaboré cette stratégie en collaboration avec d’autres ministères, dont le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche. Sa mise en œuvre doit désormais être rapide.
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