Le chef de la police du Capitole, madame Yogananda Pittman, a déclaré que le Capitole américain avait besoin d’un mur permanent pour protéger les membres du Congrès à la suite des manifestations violentes du 6 janvier.
« Comme je l’ai noté plus tôt cette semaine, même avant le 11 septembre 2001, les experts en sécurité ont soutenu qu’il fallait faire plus pour protéger le Capitole américain », a déclaré Mme Pittman dans un communiqué. « En fait, une évaluation de la sécurité de 2006 a spécifiquement recommandé l’installation d’une clôture permanente autour du Capitole. »
« À la lumière des récents événements, je peux dire sans équivoque que de vastes améliorations de l’infrastructure de sécurité physique doivent être apportées pour inclure une clôture permanente, et la disponibilité de forces de renfort prêtes à intervenir à proximité du Capitole », a poursuivi Mme Pittman.
Depuis le 6 janvier environ, des clôtures en fil de fer barbelé sont présentes autour du Capitole depuis plusieurs semaines. Elles ont été laissées là en raison de ce qui s’est passé le jour de l’inauguration.
Des milliers de soldats de la Garde nationale ont également été déployés et, selon les dires des responsables cette semaine, ils y resteront jusqu’à la mi-mars.
Mais le maire de Washington, Muriel Bowser, a repoussé jeudi l’idée de maintenir une clôture permanente autour du Capitole.
« D’après les conversations avec les partenaires fédéraux, il y a des événements potentiellement explosifs à venir qui nécessiteront une sécurité supplémentaire. Les clôtures et la présence de troupes en feront partie. Mais nous n’accepterons pas de troupes supplémentaires ou de clôtures permanentes comme un dispositif à long terme à Washington », a déclaré Mme Bowser jeudi après-midi.
Le maire démocrate a déclaré que les clôtures seront enlevées effectivement « quand le moment sera venu ».
« Les clôtures autour de la Maison-Blanche et du Capitole américain, tout comme le contreplaqué que nous avons vu dans nos entreprises depuis trop longtemps, seront enlevés », a affirmé Mme Bowser.
Certains législateurs républicains ont suggéré de rapatrier les membres de la Garde nationale ou, à tout le moins, de leur donner un briefing.
« La Garde a subi un stress sans précédent au cours de l’année écoulée, compte tenu du Covid-19, de l’agitation sociale, des catastrophes naturelles et des besoins permanents à l’étranger. La Garde nationale devrait être utilisée comme une option de dernier recours », a écrit un groupe de 11 législateurs du GOP (Grand Old Party, surnom donné au Parti républicain), au secrétaire intérimaire de l’armée américaine, John Whitley. « Nous demandons des éclaircissements et des justifications au nom des hommes et des femmes de la Garde nationale qui nous ont protégés au cours du mois et de l’année passés. »
Le sénateur Tom Cotton (Parti républicain, Arkansas) a soutenu cette semaine qu’ils devraient être renvoyés chez eux.
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