Syndrome du bébé secoué : il gravit le Mont Blanc en « hommage » à son fils Axel, 5 ans, handicapé

Par Emmanuelle Bourdy
10 septembre 2020 21:16 Mis à jour: 10 septembre 2020 21:16

Emmanuel Puviland, le papa d’Axel, 5 ans, victime du syndrome du bébé secoué, a rendu hommage à son fils en gravissant le sommet du Mont Blanc. Le père du garçon, originaire de Dambach-la-Ville (Bas-Rhin), a démarré son ascension ce mardi 8 septembre 2020.

Le papa du petit, un ingénieur, s’est fixé un défi. « Il a eu 40 ans en février et il s’est dit : ‘Il faut que je fasse quelque chose en hommage à Axel’ », raconte l’épouse d’Emmanuel Puviland à France 3 Grand-Est. « Gravir 4 808 mètres n’est rien à côté du parcours que nous traversons avec ma famille. Mon fils, lui, commence tout juste à faire quelques pas, au prix d’efforts indescriptibles », ajoute Emmanuel Puviland.

Car pour faire face à son handicap et dans l’espoir d’acquérir « ne serait-ce qu’un peu d’autonomie », Axel endure chaque jour des souffrances et doit gravir, lui, une montagne de difficultés. Chaque semaine, il enchaîne les rendez-vous médicaux et paramédicaux, sans compter la prise de médicaments permanente. « C’est un combat de tous les jours que nous menons mon épouse et moi, pour permettre à notre fils d’être stimulé au maximum et d’avoir accès aux meilleures thérapies qui peuvent l’aider à progresser », poursuit Emmanuel Puviland.

Et là où Axel endure physiquement son handicap, son papa a décidé lui aussi d’endurer la fatigue physique et la pression de l’altitude, en gravissant le Mont Blanc, précise encore France 3 Grand-Est. Pour cela, Emmanuel Puviland s’est entraîné, pratiquant chaque jour le vélo et la course à pied.

Au bout de 6 h 30 d’ascension, Emmanuel a enfin atteint le sommet. « La dernière heure a été éprouvante. Le mental a pris le dessus, ainsi que l’objectif. C’est une grande fierté. C’est un hommage à mon fils et à ma femme également », a expliqué le papa d’Axel.

Après avoir réussi son challenge, il a rendu hommage à Axel en montrant fièrement la photo de son fils déguisé en super-héros ainsi que le logo de l’Association Stop bébé secoué. Cette association lutte en informant et en prévenant le grand public sur les conséquences de cette maltraitance qui ne cesse d’accroître. Elle permet aussi d’accompagner et de soutenir les familles touchées par le syndrome du bébé secoué. « Nous voulons inciter les gens à faire des dons. Il s’agit aussi de sensibiliser l’opinion publique sur le sujet », souligne Sophie Puviland.

Chaque année, on recense 200 cas de bébés secoués en France. Ce syndrome provoque une infirmité motrice cérébrale. Et si Emmanuel et Sophie Puviland se battent, c’est pour informer les gens sur la gravité de ce traumatisme crânien. « On est encore surpris par le fait que les gens ne connaissent pas le SBS (syndrome du bébé secoué). Les jeunes parents ne sont pas toujours informés que ça peut arriver. La prévention est insuffisante », explique le couple Puviland.

Parmi les bébés atteints du SBS, 20 % en décèdent. Quant aux autres, 75 % gardent de graves séquelles. Parmi ceux-ci, Axel, atteint du SBS depuis l’âge de 4 mois alors qu’il se trouvait en garde chez sa nounou. L’assistante maternelle a d’ailleurs été condamnée, en mai 2019, par la cour d’assises du Haut-Rhin à 5 années de prison, dont 2 années de sursis.

Pour continuer ce combat, « une bataille que l’on mènera à vie », ainsi que l’expliquent les parents d’Axel, Emmanuel Puviland envisage d’ores et déjà de gravir l’un des plus gros sommets de la chaîne des Alpes, le Mont Rose, rapporte enfin France 3 Grand-Est.

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