Régularisation de travailleurs clandestins: les députés LR menacent de ne pas voter le projet de loi du gouvernement sur l’immigration

Photo: : BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images
Les députés LR ont menacé mardi 6 décembre de ne pas voter le futur projet de loi du gouvernement sur l’immigration si la « ligne rouge » d’une « régularisation massive » par le travail s’y trouve, a averti le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont.
« Il y a une ligne rouge, dans ce qu’on connaît du projet de loi, qui est la régularisation massive de travailleurs clandestins dans les métiers en tension », a expliqué M. Dumont lors de la conférence hebdomadaire du groupe LR. « Cette ligne rouge, si elle est dans le texte, entraînera une absence de vote positif et très probablement un vote contre, qu’importe ce qu’il y a à côté », a-t-il ajouté.
« On veut un texte sérieux ou rien, on ne se contentera pas de ces demi-mesures que propose le gouvernement en agitant des mots martingales comme « quotas » », a abondé le chef du groupe LR Olivier Marleix, peu avant un débat sans vote sur l’immigration organisé dans l’après-midi à l’Assemblée, une succession de prises de parole des différents camps politiques et du gouvernement.
Mardi matin sur franceinfo, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est dit prêt à aborder le sujet des « critères » lors du débat: « Combien d’ancienneté il faudra sur le sol national ? Doit-on mettre des quotas? », a-t-il affirmé, se disant « ouvert » à des ajustements.
« On est en plein dans l’exercice de communication », a estimé Olivier Marleix en rappelant qu’un rapport commandé au sénateur Pierre Mazeaud en 2009 avait conclu « qu’il fallait une révision constitutionnelle si on voulait une politique sérieuse des quotas ».
M. Marleix a assuré qu’il écrirait prochainement à la Première ministre, avec le futur président du parti et le patron des sénateurs LR, « pour lister les têtes de chapitres qu’on veut voir dans un texte sérieux sur l’immigration », notamment sur « le regroupement familial » ou « l’immigration sociale » de « gens qui viennent en France pour espérer toucher le minimum vieillesse ou le RSA ».

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