Malgré les condamnations occidentales, la Russie organise ses référendums d’annexion en Ukraine

Des réfugiés des régions d'Ukraine tenues par la Russie participent à un référendum dans un bureau de vote à Rostov-sur-le-Don, le 24 septembre 2022.
Photo: STRINGER/AFP via Getty Images
La Russie a commencé vendredi à faire voter dans le cadre de ses « référendums » d’annexion de régions ukrainiennes qu’elle contrôle entièrement ou en partie, des scrutins aussitôt condamnés à Kiev et Washington qui a promis une réponse « rapide et sévère ».
Vendredi soir, dans son adresse quotidienne à la nation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté vendredi le reste du monde à condamner ce qu’il a qualifié de « pseudo-référendums ».
« Le monde réagira avec la plus grande justesse aux pseudo-référendums » et ceux-ci « seront condamnés sans équivoque », a-t-il assuré.
Lui faisant écho, le président Joe Biden a averti la Russie que les Etats-Unis allaient « travailler avec (leurs) alliés et partenaires pour infliger des mesures économiques supplémentaires rapides et sévères à la Russie » si celle-ci annexe des territoires en Ukraine.
« Les référendums de la Russie sont un simulacre, un prétexte fallacieux pour essayer d’annexer des parties de l’Ukraine par la force », a dénoncé dans un communiqué le président américain, qui a déjà pris plusieurs trains de sanctions économiques et financières contre le régime de Vladimir Poutine.
Dans un communiqué conjoint, les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) ont appelé « tous les pays à rejeter sans équivoque ces référendums fictifs », des « simulacres » qui « n’ont ni effet juridique ni légitimité ».
Moscou déterminée à réaliser les référendums
Les critiques internationales n’ont pas empêché Moscou de poursuivre ses plans de « référendums » en Ukraine.
Les votes, qui ont débuté le 23 septembre à 05H00 GMT, s’achèveront le 27 septembre dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud).
Des centaines de bureaux de vote devaient être ouverts dans les quatre territoires, et d’autres en Russie pour faire voter les déplacés.
« Nous espérons qu’après le référendum, on arrêtera de nous bombarder, qu’on aura la paix et l’ordre », a dit à l’AFP Vladimir Choutov, originaire de la région de Lougansk et venu voter à la représentation de Donetsk à Moscou.
À Moscou, Saint-Pétersbourg et d’autres villes, les autorités ont organisé des manifestations de soutiens aux votes à grand renforts de drapeaux et de slogans.
« Ces référendums sont un pas vers cette paix », a affirmé Viktor Souvorov, 40 ans, présent au rassemblement moscovite, à deux pas de la Place rouge.
En Ukraine, à Chevchenkové, le responsable ukrainien Andriï Kanachevitch s’est lui insurgé auprès de l’AFP contre des scrutins « illégaux ». « Pour être honnête, c’est n’importe quoi », dit-il.

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