Un docteur découvre une vérité alarmante sur l’industrie de transplantation d’organes après la demande d’un de ses patients cardiaques

Par Daniel Cameron
8 septembre 2019 12:57 Mis à jour: 8 septembre 2019 22:14

Il y a douze ans, ce qui semblait être un simple échange entre un médecin et son patient a abouti à une modification historique de la loi israélienne, interdisant aux Israéliens de se rendre en Chine pour le tourisme de transplantation et préservant ainsi les Israéliens d’être complices de meurtre.

Le Dr Jacob Lavee, chirurgien cardiologue et ancien président de la Société israélienne de transplantation, comprend parfaitement comment la Chine peut promettre une greffe d’organe à n’importe quel patient, dans un délai exceptionnellement court.

« En 2005, un de mes patients est venu me voir en me disant : ‘Docteur, j’en ai marre d’attendre ici en Israël qu’un cœur compatible soit disponible. Ma compagnie d’assurance m’a appris – c’est ce qu’il m’a rapporté – que je devrais aller en Chine où ils ont programmé de me faire une transplantation du cœur.’ Et il a mentionné une date précise au cours des quinze jours qui suivaient », raconte le Dr Lavee dans le film documentaire Hard to Believe.

©YouTube Screenshot | SWOOP FILMS

« Je l’ai regardé et je lui ai demandé : ‘Vous entendez ce que vous me dites ? Comment peut-on planifier une transplantation de cœur deux semaines à l’avance ?’ »

Si un rein peut provenir d’un donneur vivant, il n’en est pas de même pour un cœur.

« Si l’on promet à un patient de lui faire une transplantation de cœur à une date précise, cela signifie clairement que ceux qui promettaient une telle chose savaient à l’avance quand son donneur potentiel mourrait », explique le Dr Lavee.

Malheureusement, le patient susmentionné a ignoré l’avis de son médecin et s’est rendu en Chine où il a obtenu un cœur le jour prévu.

Illustration – Shutterstock | Gorodenkoff

« Cela m’a amené à faire des recherches, et j’ai découvert l’histoire effroyable du recours au prélèvement forcé d’organes avant de savoir que, d’après les recherches de David Kilgour et David Matas, la plupart des organes en Chine sont prélevés sur des pratiquants de Falun Gong », a déclaré le Dr Lavee.

« Ce qui est différent c’est qu’en Chine ceci est institutionnalisé, géré par l’État, dirigé par un parti. Ce ne sont pas quelques criminels qui tentent de gagner rapidement de l’argent », a déclaré David Matas, avocat canadien des droits de la personne et enquêteur indépendant sur le prélèvement d’organes en Chine.

(Woody wu/AFP/Getty Images)

« C’est évident qu’ils ont beaucoup de gens sous la main qui attendent d’être tués pour une greffe. Et ils choisissent la bonne personne à tuer en fonction du patient. »

Dans leurs recherches, Matas et Kilgour ont interrogé de nombreux pratiquants du Falun Gong ayant été emprisonnés en Chine. Ces enquêteurs y ont trouvé une similitude : en prison, ces pratiquants étaient systématiquement soumis à une identification de leur groupe sanguin et à des types d’examens de santé qui ne sont pertinents que pour la transplantation.

Le Falun Gong est une ancienne méthode de qigong pour cultiver le corps et l’esprit. Ceux qui le pratiquent ne fument pas, ne boivent pas et appliquent le code moral d’authenticité, compassion et tolérance. Ces gens paisibles sont ciblés pour leurs organes sains, dans le cadre de la campagne génocidaire du régime communiste, visant à « éliminer » cette pratique. Le régime chinois a commencé à persécuter les pratiquants de Falun Gong en 1999.

Des pratiquants de Falun Gong participent à un rassemblement appelant à la fin de la persécution du Falun Gong en Chine, sur la colline du Capitole à Washington, le 20 juin 2018. (© The Epoch Times | Edward Dye)

« Il est inconcevable de tuer une personne saine et innocente pour qu’une personne malade puisse vivre », a ajouté David Matas.

Étant au courant de cette situation effroyable, le Dr Lavee est devenu la force motrice de la « loi israélienne sur la transplantation d’organes », qui a été adoptée avec succès en 2008. « Cette loi prévoit une peine d’emprisonnement de trois ans et une amende importante pour l’achat, la vente ou le courtage d’un organe, y compris en dehors d’Israël », selon le China Organ Harvest Research Center.

Ce médecin avisé et pleinement conscient explique les raisons de sa position audacieuse contre le régime autoritaire chinois.

« Je suis le fils d’un réfugié d’un camp de concentration nazi. Je me suis dit que nous ne pouvions pas répéter ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale, pendant l’Holocauste, où le monde entier était au courant pour le peuple juif mais n’a rien fait. Ici, nous sommes au courant du génocide en Chine, du crime contre l’humanité qui a lieu en Chine, et je devais faire quelque chose à ce propos », a déclaré le Dr Lavee.

La démarche honorable de ce médecin a contribué à ce qu’Israël se positionne contre ce génocide. D’autres pays comme l’Espagne, l’Italie, Taïwan et les États-Unis ont également emboîté le pas.

Si vous aussi, vous avez pris conscience de la gravité de cette situation et souhaitez la faire connaître, alors partagez cet article.

Voir la bande-annonce « Hard to believe » ci-dessous, où apparaît le Dr Lavee :

« Le monde est un endroit dangereux, non pas à cause des gens qui font le mal, mais à cause de ceux qui ne font rien contre. » – Einstein.

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