Un homme survit dans la nature sauvage de l’Alaska pendant trois semaines

Par CNN
14 janvier 2020 17:25 Mis à jour: 14 janvier 2020 17:25

Un homme de l’Utah, États-Unis, a été secouru dans la nature sauvage de l’Alaska environ trois semaines après qu’un incendie, qui avait réduit sa cabane en cendres et tué son chien, l’a laissé avec très peu de nourriture, de vêtements et d’abri.

Selon un communiqué de presse de la police d’État de l’État américain de l’Alaska, Tyson Steele, âgé de 30 ans, a été retrouvé parmi les décombres de sa cabane isolée dans la vallée de Susitna le matin du 9 janvier 2020, des amis qui n’avaient plus de ses nouvelles avaient demandé aux autorités d’effectuer un contrôle de sécurité.

Dans les images aériennes partagées par les policiers, Tyson sort de ce qui reste de sa maison couverte de neige, faisant signe aux policiers dans un hélicoptère, un grand « SOS » tracé dans la neige derrière lui.

« Tout ce que je possédais était dans cette cabane », a confié M. Steele aux policiers, qui ont partagé le récit de la survie de M. Steele dans un document détaillé (pdf).

Dans les semaines qui ont suivi l’incendie, M. Steele a dit qu’il a survécu grâce à quelques conserves et du beurre de cacahuètes, dormant dans un espace qu’il avait creusé sous la neige et dans un abri de fortune qu’il avait monté autour de son poêle à bois.

Le feu a presque tout pris, y compris son chien

M. Steele vivait sur ces lieux, à environ 32 km de Skwentna, depuis septembre, a-t-il dit aux policiers de l’État. Il a décrit sa demeure comme une hutte Quonset, une structure légère, couverte de bâches en plastique, qu’il avait achetée à un vétéran du Vietnam.

Il a admis aux policiers que l’incendie était le résultat de son impatience. Dans l’empressement de démarrer le chauffage au bois, il avait ajouté un gros morceau de carton dans son poêle à bois. Il croit qu’un morceau du carton enflammé est sorti de la cheminée et a atterri sur le toit.

Selon les policiers, M. Steele s’est réveillé au milieu de la nuit, le 17 ou le 18 décembre, il ne se souvient pas de la date exacte, et a entendu du plastique en fusion provenant du toit. Lorsqu’il est sorti, il a dit : « J’ai vu que tout le toit était en feu. »

La hutte, a-t-il dit aux policiers, « prend feu plus vite que je ne peux l’imaginer. »

Il a commencé à prendre tout ce qu’il pouvait, y compris des couvertures et un fusil, mais sa véritable priorité était Phil, son labrador brun de 6 ans.

Il a ordonné à Phil de sortir, puis quand il a sauté du lit, M. Steele a pensé qu’il était sorti de la maison.

Mais quand M. Steele est sorti, il a entendu Phil hurler à l’intérieur. « Je ne pensais pas qu’il était à l’intérieur », a-t-il dit.

« J’étais hystérique… Je n’ai pas de mots pour exprimer ma peine ; ce n’était qu’un cri », a-t-il dit aux policiers. « Juste un cri viscéral, pas de colère, pas de tristesse, juste comme ça, c’est tout ce que je peux exprimer. »

Écrire un SOS dans la neige

M. Steele n’a pas eu beaucoup de temps pour faire son deuil, car il avait besoin d’un plan de survie, a-t-il dit.

Il ne connaissait pas bien les environs, notamment quels cours d’eau de la région seraient suffisamment gelés pour être traversés, a-t-il dit aux policiers.

Il a ramassé la nourriture qui avait été épargnée par le feu, des conserves, quelques haricots et du beurre de cacahuètes, et s’est dit qu’il avait assez de nourriture pour survivre pendant un mois avec deux conserves par jour. Mais la majorité des conserves s’était ouverte sous la chaleur du feu et s’était mélangée à la fumée de sa hutte en feu.

« Alors ça avait le goût de ma maison, un goût de brûler. »

M. Steele avait un vieux téléphone qu’il utilisait pour communiquer avec ses amis et sa famille, mais les autorités ont dit qu’il avait été perdu dans l’incendie. Il espérait donc que quelqu’un appellerait pour un contrôle de sécurité lorsqu’ils ne pourront pas le contacter. Si quelqu’un n’était pas venu au 35e jour, il se serait mis en route.

Pendant ce temps, M. Steele dormait dans l’espace qu’il avait creusé sous la neige avant de se construire un meilleur abri, en utilisant des bâches et du bois de rebut. Il a écrit un SOS dans la neige, en le traçant avec les cendres du feu pour le faire ressortir, a-t-il dit.

Il faisait si froid, a-t-il dit, que son urine gelait dans un seau près du feu après seulement quelques minutes.

Finalement, environ 20 jours après l’incendie, M. Steele a vu l’hélicoptère des policiers de l’État de l’Alaska au-dessus de lui.

Selon l’agence, le pilote Cliff Gilliland et l’officier d’aviation tactique Zac Johnson l’ont secouru. Ils lui ont fait prendre une douche et lui ont apporté un repas du McDonald’s.

Maintenant, M. Steele a l’intention de rentrer chez lui à Salt Lake City, où vit sa famille, a-t-il dit aux policiers.

« Ils ont un chien », a-t-il ajouté.

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