Un passionné d’archéologie condamné pour non-déclaration de découvertes

Par Epoch Times avec AFP
24 février 2023 16:58 Mis à jour: 24 février 2023 17:13

Un homme poursuivi dans une affaire de pillage archéologique au lac d’Aiguebelette (Savoie) a été relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Chambéry pour les faits de vol et de recel, mais condamné pour non-déclaration de découvertes archéologiques.

Le quadragénaire a été condamné à 3000 euros d’amende, dont 1500 euros avec sursis, pour ne pas avoir déclaré ses découvertes. Cependant, le tribunal a considéré que les infractions de vol et de recel d’objets classés ou inscrits étaient « insuffisamment caractérisées ».

« Un nombre de scellés extrêmement important » avaient été saisis chez lui, lors d’une perquisition en février 2020, avait expliqué la présidente Aude Favoulet lors de l’audience le 13 janvier.

Il s’agissait « quasi-exclusivement » d’objets « métalliques, des petits objets du quotidien en fer cuivreux, datant de l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne », ainsi que d’autres pièces de l’Age du bronze que le prévenu avait amassés, selon l’accusation depuis 2014 et dont le tribunal a décidé la confiscation.

Navigation sur des sites classés

Passionné de recherches archéologiques, l’homme était régulièrement vu naviguant sur le lac d’Aiguebelette, l’un des 111 sites palafittiques (sur pilotis) préhistoriques autour des Alpes reconnus par l’Unesco.

Deux zones de ce lac naturel sont classées au titre des Monuments historiques en France, dont l’une inscrite au Patrimoine mondial de l’organisation de l’Onu pour l’éducation, la science et la culture.

Le prévenu était également poursuivi pour avoir utilisé sans autorisation un détecteur de métaux pour ses recherches mais le tribunal a déclaré les faits prescrits.

Concernant les faits de vol, le parquet avait également émis des réserves, estimant ne pas pouvoir les dater et les situer avec certitude. Le quadragénaire affirme avoir fait ses découvertes avant 2014, en Savoie.

Pour les autres faits, la procureure avait demandé une condamnation avec, notamment, quatre mois de sursis simple et un stage de sensibilisation à l’environnement à effectuer.

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