Un photographe prend une photo rare et hilarante d’un orang-outan se baignant dans un fleuve en Indonésie

Par Catherine Bolton
26 mai 2020 13:26 Mis à jour: 26 mai 2020 13:26

Les orangs-outans se tiennent généralement à l’écart des cours d’eau ; cependant, le long du fleuve Sekoyner en Indonésie, le photographe primé Jayaprakash Bojan a réussi à prendre des photos d’un orang-outan mâle qui se comportait différemment. Le singe a bravé l’eau pour pouvoir se laver, tout comme un humain prendrait un bain. Un comportement plutôt étrange pour un primate.

M. Bojan a dit à Caters News qu’il se trouvait dans le parc national de Tanjung Puting, qui abrite un centre de réhabilitation des orangs-outans, lorsqu’il a remarqué l’orang-outan mâle dans une position en effet très rare.

(Caters News)

« J’étais au parc national quand j’ai vu cet énorme orang-outan mâle se jeter dans le cours d’eau pour traverser de l’autre côté », a expliqué M. Bojan.

« C’était très spécial et unique, car les orangs-outans sont généralement très peureux et se méfient des prédateurs comme les crocodiles et les alligators, un comportement qui n’a été documenté que très rarement », a-t-il ajouté. « À un moment donné, il s’est reposé dans l’eau avec une main tenant une branche d’arbre et on aurait dit qu’il prenait un bain ou une douche.

« Il avait l’air heureux d’être dans l’eau jusqu’à la taille ! »

(Caters News)

Les photos ont été en partie une trouvaille chanceuse pour M. Bojan, mais le voyage que le photographe de la nature a fait pour se rendre à l’endroit où il a réussi à capturer les images a également nécessité un certain travail de préparation de sa part.

« En parlant avec les gardes forestiers du parc, on nous a dit qu’un des gardes forestiers avait vu un orang-outan traverser de temps en temps dans une partie éloignée du fleuve Sekoyner », a-t-il révélé.

M. Bojan a donc emballé son appareil photo et est monté sur un petit hors-bord, puis a voyagé pendant trois heures à travers des parties étroites du fleuve jusqu’à l’endroit isolé où les gardes forestiers avaient dit avoir vu le primate. Là, il a attendu deux jours de plus avant que son ami primate décide enfin de traverser les eaux et de permettre à M. Bojan de prendre des images incroyables de toute une vie.

« C’était incroyable de le voir regarder de derrière l’arbre pour voir si j’étais encore là. Heureusement, j’étais derrière un énorme tronc d’arbre et je ne l’ai pas effrayé », a dit M. Bojan. « Au bout d’un moment, il a semblé beaucoup plus à l’aise en ma présence et il a continué à marcher dans la rivière les mains en l’air. »

(Caters News)

M. Bojan a confié qu’il était un peu nerveux à l’idée que l’orang-outan soit en danger, car les crocodiles d’eau douce sont connus pour fréquenter les eaux qu’il traversait. Mais, heureusement, il a réussi à traverser en toute sécurité et a eu l’occasion de se nettoyer un peu.

Ces photos ne sont qu’un échantillon du travail incroyable qu’accomplit M. Bojan. Se concentrant principalement sur la situation critique des orangs-outans, il a été nommé photographe de l’année du National Geographic en 2017 après avoir fait le saut de la simple prise de photos comme passe-temps à sa profession à plein temps.

Bien qu’elles soient fascinantes et parfois un peu hilarantes, M. Bojan a expliqué que ses photos sont plus qu’un simple divertissement. Elles montrent également comment les primates sont affectés par la destruction de leur habitat, notamment en raison de la production d’huile de palme.

« Les images reflètent la tristesse, l’empathie et l’impuissance de ces animaux », a-t-il admis. « C’est contre leur instinct de faire ainsi. L’hypothèse ici est que soit ils l’ont appris en regardant les humains, soit c’est quelque chose qu’ils doivent faire pour survivre dans leur environnement en constante évolution à la suite de la perte d’habitat causée par la culture de l’huile de palme. »

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