Un rare Gauguin de la période tahitienne bientôt en vente à Paris

Par Epochtimes.fr avec AFP
2 octobre 2019 14:36 Mis à jour: 2 octobre 2019 14:44

Un paysage de végétation aux tons vert, bleu et mauve avec un cavalier au loin, semblant s’éloigner… , l’un des rares tableaux de la période tahitienne de Gauguin à être encore en des mains privées, sera mis en vente aux enchères en décembre par la maison Artcurial.

Estimée entre 5 et 7 millions d’euros, cette huile sur toile datant de 1897 fait partie d’un cycle de neuf tableaux réalisés à Tahiti que le peintre français (1848-1903) a envoyés ensuite à Paris pour une exposition à la Galerie Ambroise Vollard, au succès limité.

Parmi eux, figure son oeuvre testament « D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? », qui est exposée au musée des Beaux-arts de Boston.

De prime abord moins métaphysique que le fameux tableau, « Te Bourao (II) » (« l’arbre » en tahitien) n’est pas une nouvelle scène de la vie tahitienne, chère au peintre qui a fait des Marquises et de Tahiti son refuge à la fin de sa vie.

-Évocation probable d’un paradis perdu-

« Ce qu’il décrit peut-être très figuratif et en même temps, complètement abstrait », souligne Bruno Jaubert, directeur du département Art impressionniste et moderne d’Artcurial. Dans la vision de Gauguin, « la présence du cavalier qui s’en va est comme la présence de l’Homme sur la terre. Ce qui reste, c’est la nature elle-même ».

Évocation probable d’« un paradis perdu avec une nature vierge et une présence très limitée de l’Homme », « Te Bourao (II) » est le dernier tableau du cycle à être encore entre des mains privées, même s’il a beaucoup été prêté ces dernières années. Il a notamment été exposé au MET à New York de 2007 à 2017.

-Exposé au Salon d’Automne en 1906, sous le titre « Paysage bleu »-

Auparavant, le tableau a connu une histoire assez linéaire: Ambroise Vollard l’a conservé, puis exposé au Salon d’Automne en 1906, sous le titre « Paysage bleu ». 

A sa mort, « Te Bourao (II) » est revenu à ses héritiers qui l’ont revendu en 1995 à l’acheteur s’en délestant aujourd’hui.

Sa vente est un événement tant il est rare de trouver un Gauguin de cette période, la plus recherchée par les collectionneurs et les musées, et dans un très bon état. La dernière vente sur le marché français d’un tableau de ces années remonte à 22 ans, souligne-t-on chez Artcurial.

Les huit autres tableaux de ce cycle sont exposés dans les musées du monde entier: l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Barber Institute à Birmingham ou encore le musée d’Orsay à Paris. La vente aux enchères de « Te Bourao (II) », dévoilé au public du 4 au 9 octobre, aura lieu le 3 décembre.

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