Un sénateur dépose un amendement contre l’extension du passe sanitaire aux lieux de la vie quotidienne

Par Emmanuelle Bourdy
25 juillet 2021 07:14 Mis à jour: 25 juillet 2021 07:14

Le sénateur de Haute-Savoie et membre du groupe Union Centriste Loïc Hervé critique vivement le projet de loi du gouvernement concernant le passe sanitaire, le jugeant discriminatoire et liberticide. Il a déposé un amendement dans lequel il demande la suppression de l’extension du passe sanitaire aux lieux de la vie quotidienne. Le projet de loi, qui a été adopté par les députés, a été examiné ce vendredi au Sénat.

De nombreux députés, et maintenant des sénateurs de tous les groupes, s’opposent au projet de loi sur le passe sanitaire, le jugeant liberticide. Loïc Hervé, le sénateur de Haute-Savoie, estime effectivement que ce passe sanitaire va inévitablement entraîner une fracture sociale.

« Le passe sanitaire n’arrêtera pas la flambée épidémique »

Loïc Hervé, qui est « vacciné mais anti-passe sanitaire », considère que ce projet de loi ne permettra pas de lutter contre le Covid-19. « Seuls les vaccinés auront le droit d’aller au restaurant ou au théâtre. Mais quand vous êtes vacciné, vous courez quel risque ? Ce sont les non vaccinés qui prennent des risques et malgré tout, ils vont continuer à avoir une vie sociale », a-t-il argumenté auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Il a encore affirmé : « Le passe sanitaire n’arrêtera pas la flambée épidémique. »

« Vous pensez que la vie sociale se limite aux restaurants et aux cafés ? Heureusement qu’on ne peut pas réglementer ce qui se passe à l’intérieur des domiciles privés », a-t-il souligné au micro de Sud Radio le 23 juillet.

Loïc Hervé a donc proposé ce vendredi, à l’occasion de l’examen du texte par le Sénat, un amendement demandant la suppression de l’extension du passe sanitaire aux lieux de la vie quotidienne. Il souhaite ainsi « envoyer un signal et montrer que des sénateurs de tous les rangs pensent que cette extension du passe sanitaire est une énorme erreur », a-t-il expliqué à France 3. « Nous ne sommes pas majoritaires. Mais on veut dire au gouvernement que cette extension du passe sanitaire pose de vraies difficultés de principes et de terrain », a-t-il ajouté au micro de Public Sénat.

La crainte : une généralisation du passe sanitaire…

Dans l’émission Les vraies voix de Sud Radio ce vendredi, Loïc Hervé a également mis en garde : « Avec ce pass sanitaire, on aura un risque de dérives total. » Il a poursuivi : « On avait un pass sanitaire light en mai, le pass sanitaire dur en juillet. Et en septembre-octobre, la vaccination obligatoire ! »

« La plus grande de mes craintes, c’est le risque de généralisation », avait-t-il déjà signifié au Sénat dès la mi-mai 2021. Il appréhendait en effet qu’avec l’arrivée potentielle d’un variant ou d’une quatrième vague, le passe sanitaire soit considéré comme « l’outil formidable qui nous permettra de ne pas confiner ». « Donc quand on nous promet que jamais il ne sera généralisé, à partir du moment où il existe, le danger sera là. Et à ce moment-là, nous aurons basculé dans une société de surveillance généralisée », avait-il prévenu.

Il a encore déclaré à Sud Radio n’être ni « extrémiste », ni un « ennemi du président de la République et de sa politique », mais selon lui, « ce qui se passe est extrêmement inquiétant ». Ce passe sanitaire va, estime-t-il, entraîner une « fracture » dans notre pays.

Au total, le sénateur centriste a déposé 18 amendements « d’amélioration du texte », dont l’interdiction du passe sanitaire pour les mineurs. En outre il demande également la « fin de l’état d’urgence sanitaire au 30 septembre ». « Il faut assouplir les choses et faire de ce passe sanitaire quelque chose de supportable. Si tant est qu’il le soit », a-t-il conclu au micro de Public Sénat.

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