Logo Epoch Times

Un soutien létal de la Chine à la Russie aurait pour but «d’éliminer l’Ukraine en tant que nation», déclare le Pentagone

top-article-image

Véhicules blindés russes détruits dans une rue de la ville de Bucha, à l'ouest de Kiev, le 4 mars 2022.

Photo: ARIS MESSINIS/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

Le Pentagone surveille de près tout indice prouvant que le régime chinois s’apprête un fournir un soutien létal à la Russie pour conquérir l’Ukraine.
Selon le porte-parole du département de la Défense, le général Patrick Ryder, le Pentagone n’a pas encore vu le Parti communiste chinois (PCC) œuvrer concrètement pour fournir un soutien létal à la Russie. Cependant, les dirigeants du PCC y réfléchissent toujours.
« Il y a des indices montrant que la Chine envisage la possibilité d’envoyer une aide létale », a déclaré le général Ryder lors d’un point de presse le 24 février.
« Nous ne les avons pas encore vus fournir une aide létale à la Russie, mais nous remarquons également qu’ils n’ont pas retiré cette option de la table. »
Une telle décision, selon lui, indiquerait que la Chine envisage d’anéantir purement et simplement l’Ukraine, et prolongerait inutilement la souffrance et la mort d’Ukrainiens innocents.
« En gros, ce qu’on verrait, c’est un pays comme la Chine, qui a clairement des capacités et des munitions avancées, et qui a publiquement déclaré sa neutralité, prendre maintenant parti et dire ‘nous voulons être dans le camp qui cherche à éliminer l’Ukraine en tant que nation’ », a-t-il ajouté.
« Cela prolongerait le conflit. Cela causerait des souffrances inutiles parmi des Ukrainiens innocents. »
L’administration Biden craint depuis longtemps que le PCC ne choisisse de fournir une aide létale à la Russie, en plus du soutien économique et diplomatique qu’il apporte déjà au Kremlin.
Pour l’heure, l’administration Biden maintient que le PCC ne fournit aucune aide létale à la Russie.
On sait cependant que certaines entités en Chine contribuent à l’effort de guerre russe.
En mars 2022, les autorités ukrainiennes ont affirmé que le fabricant chinois de drones DJI avait aidé l’armée russe pour porter un coup aux drones ukrainiens.
Les États-Unis ont ensuite inscrit DJI sur une liste noire en tant que société militaire chinoise, affirmant que l’entreprise avait un long passif de plaintes en matière de sécurité et qu’elle était particulièrement soumise à la stratégie de fusion militaro-civile du régime.
Le 24 février, l’administration Biden a publié de nouvelles sanctions et un renforcement des contrôles à l’exportation visant les entités chinoises soutenant l’effort de guerre de la Russie. Dans une fiche d’information, la Maison Blanche a déclaré avoir mis sur liste noire les entités basées en Chine aidant Moscou à échapper aux sanctions internationales.
À cette fin, le général Ryder a déclaré que toute aide létale fournie à la Russie prouverait le désir du PCC de se joindre à une guerre contre l’Ukraine « dans le but d’éliminer ce pays ».
À la question de savoir si les États-Unis (à l’instar de la Chine) feront pression sur l’Ukraine pour qu’elle poursuive la paix, le général Ryder a répondu que les États-Unis devaient laisser ce type de décisions à l’Ukraine.
« [La Russie] a essayé d’éliminer l’Ukraine en tant que pays », a-t-il déclaré.
« Nous n’allons pas dire à l’Ukraine quand arrêter de se battre. »
Andrew Thornebrooke est un journaliste indépendant qui couvre les questions liées à la Chine, en particulier la défense et la sécurité. Il est titulaire d'une maîtrise en histoire militaire de l'université de Norwich et rédige la newsletter de Quixote Hyperdrive.

Articles actuels de l’auteur